Fanfic 2009
Participation de Chai Moonlight Hunter

- Hé non ! Racaillou ! Vous n'aviez pas le droit de précipiter mon Pokémon dans l'eau ! hurlait un petit garçon.
- Tu as voulu combattre sur la plage, l'océan comme le sable, c'est toujours la plage !
Le petit garçon rappela son Pokémon en brandissant une Sombre Ball. Le rayon sauva un Racaillou étouffant dans les flots.
- On se retrouvera Maurice ! Et tu auras moins de chance en combat ! Le petit garçon rangea sa Ball dans une poche de son large bermuda.
- Aquali, reviens ! Le rayon bleu de la Scuba Ball aspira un Aquali fier et souriant d'avoir vaincu un Racaillou très robuste.
- Tu t'es bien battu mon ami ! murmura Maurice à la Scuba Ball, avant de la raccrocher à sa ceinture.
- Mes amis, que la fête reprenne !
Les badauds qui regardaient le combat se dissipèrent, Maurice et ses amis retournèrent en direction du bungalow, l'incident était clos. La fête reprit de plus belle. C'est alors, à l'instant où Maurice ouvrait la porte du bungalow, qu'une lueur terriblement brillante se mit à envahir le ciel, et à éblouir les fêtards.

Participation de Chai Moonlight Hunter

Tout le monde se mit à applaudir. De grosses étoiles envahir le ciel, pour le plus grand bonheur des invités.

Maurice étira un sourire, puis se dirigea vers le massif rocheux dépassant de la mer, où le Togetic de son père s'amusait gaiement à créer des météores. À côté de lui, un grand homme, avec le même teint foncé que Maurice et une épaisse barbe qui lui cachait une grande partie de son visage, dévisageait le garçon de ses yeux noirs.
Le Soleil finissait de se coucher, l'obscurité s'emparait rapidement du camp.

- Je t'ai vu tout à l'heure, dit-il d'un ton posé et calme.
- C'est vrai ? s'exclama l'adolescent. J'me suis battu comme un chef, non ? Et mon Aquali, il a...
Il se tut devant le visage fermé de son père. Ces yeux bleus océans dans lesquels avaient dansé une flamme vivace se dirigèrent vers le sol.
Le père ne répondit pas, il ne répondait jamais. Pour lui, les actes parlent bien plus que les mots, et son fils était trop bruyant.
Maurice ne bougea pas pendant plusieurs minutes, puis, ennuyé par le silence trop lourd, fit demi-tour vers la plage en serrant la mâchoire.

- Yo! Maurice, qu'est ce que tu fais ?
Il releva la tête pour apercevoir sa bande de pote qui l'attendait. Il tira à nouveau son sourire sadique habituel, puis courut vers eux.

- Regarde là-bas, lui murmura celui qui l'avait interpellé, ça fait deux heures qu'elle t'a pas quitté des yeux. Je crois que t'as une touche, et pas de moindre !
Maurice suivit du regard la direction qu'on lui pointait et distingua une bande de six ou sept filles, qui riait autour d'une table, grenadine et menthe à l'eau à la main.
Et en effet, il y en avait une, avec ses longs cheveux bruns et ondulés, qui le regardait fixement.

Au moment où leur regard se croisèrent, elle lui fit un sourire suivit d'un clin d'œil, et essaya de réintégrer la conversation de ses copines.

Les amis de Maurice, eux, se mirent à lui donner des bourrades sur les épaules en le huant : « Maurice à une touche! Maurice à une touche ! ».
Puis l'un d'entre eux le poussa, l'insistant à l'inviter à danser.
- Elle ne va pas te mordre ! rigolèrent-ils.

Il s'avança, à moitié sûr de lui, dans un air semblant très confiant.
- Salut, l'aborda-t-il.
Toutes les filles se tournèrent alors vers lui, et le regard de cette brune en particulier.
Il y eu un petit moment de silence où personne n'osa parler, puis, au moment où Maurice ouvrit la bouche, elle le devança.
- J'vous jure. Les dresseurs, c'est tous les même. Il n'ont de talent que pour causer avec les pokémons !
Toutes se mirent à rire, et lui tourna écarlate. Et Francis qui lui avait dis qu'elle ne « mordrait pas » !
Puis, sans crier garde, elle posa son verre au milieu de la table, et se leva.
- Viens, prononça-t-elle simplement.
Les sourcils du garçon se levèrent, et, complètement abasourdi, il se mit à la suivre.

Elle l'amena à part des activités et des lumières, à l'endroit où il avait battu le gamin, à peine une heure plus tôt.

- Pourquoi t'as fait ça ? interrogea-t-elle, de façon relativement directe.
Si ses sourcils avaient pu monter encore plus haut sur son front, ils l'auraient fait volontiers.
Il se ressaisit, croisa les bras et lui répondit sur un ton nonchalant.
- Si tu parles du gosse, il m'a cherché.
- Qu'est-ce qu'il t'a fait ?
Maurice expira violement. Elle l'ennuyait. Comme son père.
- Ça ne te regarde pas.
- C'est mon frère dont tu parles. Alors un peu de respect s'te plait.
Elle pivota sur ses hanches, et se tourna face à lui.
- Ben ça doit être dans la famille alors, parce que toi aussi tu m'irrites, cracha-t-il.
Les yeux de la jeune fille se plissèrent, et elle porta la main à la poche de son jean.
Elle en sortit une pokéball, et de cette pokéball un Arbock.

Maurice sourit, et en criant, appela son Aquali.
- Alors c'est le coup de la grande sœur qui essaye désespérément de sauver l'honneur de son p'tit frère ?
- Je vais t'apprendre une leçon, et non pas pour lui, mais bien pour toi !
- Aquali, bélier! hurla Maurice.
- Protège toi sous le sable, murmura la demoiselle.
Aquali se stoppa net, surpris.
- Morsure, dit la fille, encore plus silencieusement que la fois précédente.
L'Arbok surgit du sable, attrapant son ennemi par la queue.
Aquali poussa un cri de douleur, et se mit à paniquer quand le serpent commença à l'enfoncer dans le sable. Il avait beau se débattre, il n'arrivait pas à se libérer de l'étreinte qu'Arbok.
- A... arrête ! gémit Maurice, sous les cris de son pokémon qui se noyait, hors de son élément, dans la mer de sable.
La jeune fille fit un hochement de tête, et instantanément le Arbok relâcha sa proie pour aller se poser près de sa maîtresse.

- Donc pour en revenir à la leçon, dit-elle d'un air je-fais-bien-ma-maligne, l'environnement est crucial dans un combat, mais cela n'en justifie pas l'abus, et aussi, pendant que j'y suis, apprendre exclusivement des grosses attaques qui font mal aux autres pokémons n'est pas une solution non plus, cela ne fait que prouver que tu es une brute sans cervelle.
Elle détourna son regard du serpent pour regarder son « éléve », qui n'avait pas écouté un seul mot de sa longue phrase, ni même avait remarqué qu'elle parlait. Après avoir donné une potion à Aquali et lui avait dit qu'il avait fait un bon travail en le rentrant dans sa Ball, il avait simplement fait demi-tour.
- Hé, tu m'écoutes quand je te parle, cria l'autre, furieuse.
- Non, répondit-il simplement.
Elle le regarda avec mépris, puis détourna son regard en croisant les bras avec un gros « humpf ».
Le garçon s'arrêta, et se retourna vers la jeune fille.
- Disons que les actes parlent plus forts que les mots.
Ce fut à son tour de faire une belle moue de surprise, puis elle ajouta en souriant.
- Dans un combat réglo, tu m'aurais gagné haut la main.

Ils firent semblant de se regarder un moment, dans l'obscurité, puis elle rappela son compagnon dans sa poche.

- Comment tu t'appelles ? lui demanda-t-il.
Elle hésita, puis finit par enterrer la hache de guerre.
- Hélène. Et toi ?
- Maurice.

Un nouveau silence se posa, interrompu par des cris provenant du bingalo, à l'issu d'une nouvelle pluie d'étoile dans le ciel.
Maurice sourit.
- Tu danses ?