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La légendaire quête du cookie au miel d'Apireine de Lief97



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Informations

» Auteur : Lief97 - Voir le profil
» Créé le 12/05/2016 à 11:44
» Dernière mise à jour le 18/02/2021 à 12:00

» Mots-clés :   Amitié   Aventure   Humour   Médiéval   Région inventée

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Chapitre 6 : Un scientifique spécial apparaît !
« Quand les Rattata sont partis, les Chaffreux dansent. »

Proverbe Kréniosien.


***

Citéfol, la capitale de Krénios, apparut soudain au détour de la grand-route, baignée par les sublimes rayons du soleil levant. Ticho fut émerveillé devant un spectacle d’une telle beauté ; c’était bien la première fois que quelque chose de magnifique se présentait à lui dans la région de Krénios.

Des dizaines de gratte-ciels s’élevaient vers le ciel, faisant rutiler leurs façades miroitantes. Cette architecture, très verticale, avait de quoi donner le vertige même à un habitué des cieux.

— C’est ça, la capitale ? s’étrangla le canard, impressionné.
— Ouais, répondit Antoine, nullement impressionné. C’est moche, hein ?
— Tu rigoles ? C’est incroyable ! C’est super haut, ces immeubles !

Un bref silence lui répondit. Ticho comprit aussitôt qu’il venait, encore, de dire une bêtise.

— Abruti, ce ne sont pas des immeubles.
— Quôa ?
— Tu ne le vois pas ? Ce sont les cheminées des usines.
— Des cheminées ? Il n’y a pas de fumée !
— Bien sûr que non ! Depuis quand les cheminées font-elles de la fumée ?

C’était à y perdre la tête. Le Pokémon s’agita, noyé dans l’incompréhension.

— Tichôôô ! Les cheminées évacuent la fumée des maisons pour éviter que les humains à l’intérieur ne s’étouffent avec !
— N’importe quoi ! Les cheminées servent à accumuler l’eau de pluie pour avoir de grosses réserves d’eau potables ! Non mais sérieux, tu viens de loin pour pas savoir ça. Ton monde a vraiment l’air louche.

Les deux compères continuèrent leur chemin droit vers la ville, alors que d’autres voyageurs comme eux et des habitants se promenaient aux alentours. La route, pavée, était plus belle que les chemins empruntés pour atteindre la cité. Les maisons en bordure de Citéfol, grandes et aux façades joliment décorées, donnaient l’impression de rassembler des habitants fortunés.

Antoine s’arrêta alors qu’une rue croisait la leur :

— Je crois qu’on trouvera des scientifiques par là-bas. Je me souviens d’un immeuble spécialisé dans les expériences en tous genres.
— Tichôôô, tu viens souvent dans cette ville ?
— Ça m’arrive, quand je n’ai plus aucun indice pour trouver ma recette. C’est en quelque sorte… mon point de départ vers un nouvel indice ?

Ticho soupira. Depuis combien de temps ce garçon suivait-il les traces de cette hypothétique et ridicule recette ?

— Et une fois dans ton immeuble spécialisé de mes deux, comment on va trouver le scientifique dont parlait l’autre malade de limace savante ?
— On improvisera. Je suis doué pour ça.

Antoine partit à grands pas vers sa destination, forçant Ticho à la suivre plus rapidement.

Dans leur dos, au carrefour, Julie et Insolourdo s’étaient figés, les regardant s’éloigner. La jeune fille murmura :

— T’as un plan pour qu’ils acceptent de nous laisser rejoindre leur quête ?
— Ma foi, j’ai fait une ébauche de stratégie mentale et elle me semble relativement bien appropriée à la situation actuelle.
— Traduction ? rétorqua le jeune fille, acerbe.

Insolourdo rougit, sentant sa dresseuse le fusiller du regard.

— Euh… ça veut dire… « Oui ».
— Parfait.


***


L'immeuble spécialisé en expériences scientifiques était visible de très loin.

Le bâtiment, haut d’une dizaine d’étages, surplombait les environs, et sa façade vitrée était garnie de néons clignotants, d’ampoules multicolores, de câbles luminescents et d’autres gadgets étranges qui rendaient la façade vivante et grouillante de vie. On aurait presque dit que c’était les fêtes de fin d’année avant l’heure.

— Ils se sont crus à Noël ou quôa ?
— Ce sont des scientifiques. Normal qu’ils relâchent la pression en décorant leur lieu de travail.
— Tu trouves ça normal, toi ?
— Oui, pourquoi ?

Ticho soupira, abandonnant l’idée d’essayer de comprendre le fonctionnement de la société de Krénios. Tout était si absurde qu’il valait mieux, parfois, ne pas chercher à connaître le pourquoi du comment, et faire comme si tout coulait de source.

Antoine poussa les portes vitrées du hall de l’immeuble, et les deux voyageurs pénétrèrent dans un vaste rez-de-chaussée désert. Il n’y avait qu’un ascenseur dans le fond, et un comptoir sur la droite, derrière lequel se tenait un Hariyama à l’embonpoint proéminent. Plus proéminent que la plupart des Pokémon de son espèce, ce qui était déjà un exploit en soi.

— Bienvenue dans l’immeuble des expériences de Citéfol ! s’écria Hariyama en souriant. Puis-je vous être utile, messieurs ?

Antoine et Ticho s’avancèrent. Ce dernier, stupéfait qu’un Hariyama s’exprime de façon si polie, gardait le bec grand ouvert.

— Oh, je vois ! comprit le Hariyama. Vous avez le bec coincé dans cette position ? Nos scientifiques ont justement une invention qui devrait vous être utile ! Rien de tel qu’un marteau. Il suffit de frapper un bon coup en oblique, et le bec sera remis en place !
— Non, non, non ! s’horrifia Ticho.
— J’aurais accepté en d’autres circonstances, déclara tranquillement Antoine, et même payé cette opération sans aucun regret, mais je cherche actuellement quelqu’un.

Ticho, abasourdi par la presque-traîtrise de son jeune camarade humain, ne trouva même pas les mots pour lui cracher des insultes au visage.

— Oh, qui donc ?
— Un professeur qui connaîtrait un certain Insolourdo. Il nous a recommandé de venir ici, pour nous prêter son aide afin de trouver une recette secrète.
— Hm, je vois. Il doit s’agir du docteur Nimbus. Je vais l’appeler.

Ticho s’attendit à ce que l’Hariyama décroche un téléphone, mais ce ne fut pas vraiment le cas.

— DOCTEUR CUMULO NIMBUS, JE VOUS DEMANDE DE DESCENDRE AU REZ-DE-CHAUSSÉE IMMEDIATEMENT ! DES CLIENTS VOUS DEMANDENT ! BOUGEZ-VOTRE GRAISSE, NOM DE RATTATA !

Antoine et Ticho, provisoirement rendus sourds par le rugissement d’Hariyama, titubèrent en arrière.

— Il ne devrait pas tarder, acheva le Pokémon Combat d’un air guilleret.

Les portes de l’ascenseur s’ouvrirent soudain sur un homme âgé aux cheveux blancs ébouriffés, vêtu d’une longue blouse grise. Sa moustache en forme de guidon de vélo lui donnait un air ridicule, et ses lunettes à verre grossissant donnaient l’impression que ses yeux occupaient un tiers de son visage. Des tâches indéfinissables parsemaient son vêtement.

— Des clients me demandent ? s’étonna le docteur ès en création de gadgets scientifiques révolutionnaires. C’est bien la première fois.
— Bonjour, m’sieur, dit poliment Antoine. J’ai rencontré un Insolourdo qui m’a dit que vous pourriez m’aider.
— Oh, je vois. Un vieil ami. Comment se porte-t-il ?

Ticho ricana.

— Mal, je l’espère ! Depuis qu’il a tenté de manger mon poireau…

Inquiet, le docteur observa Ticho avec un certain dégoût :

— Il est toujours aussi affamé, donc. Peut-être a-t-il encore ces problèmes digestifs, ceux qui ont une fois faillis causer sa noyade dans ses propres exc…
— Il nous a dit, interrompit vivement Antoine, que vous pourriez nous aider à trouver la recette du cookie au miel d’Apireine.

L’expression du docteur passa de l’anxiété à l’excitation. Il tapa dans ses mains avec joie.

— HO HO HO ! Une quête palpitante, de ce que j’entends ! Venez avec moi, dans mon laboratoire. Nous pourrons en discuter sérieusement.


***


Le laboratoire du professeur Nimbus était un bordel monstre.

Ticho s’attendait à des tables blanches prêtes à servir à tout genre d’expérience, à des tubes de produits chimiques inconnus, des microscopes, des télescopes, des PokéBall révolutionnaires…

Au lieu de ça, il n’y avait qu’un énorme fatras d’objets déroutants au fonctionnement incompréhensible et parfois bien inutile. L’endroit avait l’apparence d’un vieux grenier poussiéreux où trainaient côte à côte des ordures et des souvenirs ayant appartenu à de lointains ancêtres.

— C’est quôa, ça ? questionna Ticho en montrant une statuette d’un homme qui ouvrait la bouche en « O ».
— Ça, c’est un Pétabull. Tu appuies sur son nez, et il se met à cracher des bulles.

Ticho marqua une pause, tentant d’imaginer la chose.

— C’est utile ?
— Non, mais c’est dur à concevoir.
— Et ça, c’est quoâ ?
— Un vélo sans roues.
— C’est utile ?
— Non, mais c’est très joli.

Ticho fronça les sourcils.

— Et vous vous prétendez scientifique ?
— Évidemment ! HO HO HO !

Ticho ferma les yeux en soupirant. Antoine, nonchalant, survola du regard des trains à vapeur miniatures, des montres fluorescentes sans aiguilles, des livres cadenassés, des figurines en plastique et des chewing-gums périmés, avant de regarder le docteur Nimbus, qui venait de s’asseoir derrière son bureau en chêne. Bureau encombré de poupées décapitées, entre autres.

— Dites, docteur… commença le garçon. Vous connaissez la légende de la recette du cookie au miel d’Apireine ?
— HO HO HO ! Évidemment…

Antoine et Ticho, stupéfaits, se tournèrent brutalement vers lui.

—… que non ! acheva le professeur sans se départir de son franc sourire. HO HO HO !

Les deux compères se regardèrent, las et découragés.

— Vous pouvez nous aider, ou pas ? s’agaça Antoine. Toutes ces choses ne nous serviront à rien. Faire des bulles est le dernier de mes soucis.
— Ah bon ? s’étonna le scientifique. Le Pétabull est pourtant incroyablement amusant ! C’est une petite merveille technologique ! Une véritable pépite ! L’amour de ma vie !

Ticho se renfrogna :

— Plutôt que de chercher le « scientifique » de cette ville, on aurait dû chercher le débile de la ville. Je parie que c’est un vrai génie, lui.
— Oui, tu as sûrement raison, lâcha Antoine.

Le professeur se leva d’un bond, affolé :

— Non, non, attendez ! N’allez pas voir de collègues, je vous en prie ! C’est la première fois de ma vie que quelqu’un vient en personne dans mon bureau pour me demander mon aide. Je peux vous donner ce que vous souhaitez.
— Et laquelle de vos inventions nous sera utile, papy ? grogna Ticho.

Le scientifique caressa sa moustache et replaça ses énormes lunettes sur son nez, l’air pensif :

— Étant donné que vous n’avez pas l’air intéressé par mes chefs d’œuvre, peut-être préférerez-vous mes expériences ratées ? J’ai créé un droïde miniature doté d’une intelligence artificielle autonome, il y a quelques semaines. Mais je pense l’avoir raté, alors je l’ai refourgué au placard. En plus, il dit parfois des mots que je ne comprends pas…
— Pour un scientifique, c’est la honte, se moqua Ticho.

Le professeur Nimbus ouvrit une armoire et en sortit un petit robot, haut d’une quarantaine de centimètres. Doté d’une tête et d’un corps carré, avec des bras et des jambes articulés, il ne semblait pas vraiment dernier cri.

— Je l’ai nommé Prototype IA RX 5226.
— On l’appellera Jack, ce sera plus simple, marmonna Ticho.

Le scientifique regarda le robot de plus près, sceptique :

— Il faut un mot de passe pour l’allumer, et un autre pour l’éteindre. « Réveil ! »

Les yeux du robot, deux diodes jaunes, s’éclairèrent soudain. Il vrombit légèrement, et parut cligner des yeux.

— BONJOUR, CUMULO STUPIDE. PTDR. TU M’AS ENFIN SORTI DE L’ARMOIRE, CONNARD ? XD.

Ticho éclata franchement de rire.

— Je l’aime déjà !
— Pas moi, grogna le professeur, mécontent. Vous le voulez ? Je vous l’offre !

Antoine attrapa le robot et l’enfonça sans ménagement dans son sac, ignorant les vociférations mécaniques du droïde.

— On le prend ! C’est mieux que rien. Au pire, il servira de combustible à notre prochain feu de camp.

Le robot poussa des cris de rage étouffés. Nimbus sourit.

— Tant mieux. J’aurais volontiers jeté ce tas de ferrailles à la casse, de toute façon.
— Quel est le mot de passe pour l’éteindre, docteur ?
— Alors ça… Je ne m’en souviens plus !
— Évidemment, tichôôô…


***


— LA RECETTE DU COOKIE AU MIEL D’APIREINE ? MDR. C’EST QUOI CE NOM POURRI ?
— Tu en as entendu parler, oui ou non ? s’énerva Antoine en pleine rue.

Le robot, dont seul le haut de la tête dépassait du sac dans lequel il était enfermé, émit un rire électronique.

— MA BASE DE DONNEES EN A ENTENDU PARLER, OUI. CETTE RECETTE AURAIT ETE INVENTEE PAR UN POKEMON, DANS L’EST DE KRENIOS. UN CERTAIN SAGE DODRIO CONNAITRAIT SON CREATEUR.
— On doit donc aller à l’est, grogna Ticho. Et quitter cette ville grouillante de cheminées remplies d’eau et de scientifiques timbrés.
— Oui, bonne idée. Trouver ce sage Dodrio me semble être notre prochain objectif. Mais…

Le garçon se figea. À quelques mètres de là, au milieu de la rue, se tenaient deux individus étrangement familiers.

Une fille de son âge, portant une fausse moustache sous le nez, et un Insolourdo, portant un masque de Kaiminus sur le visage.

— Euh… hésita Ticho. Pourquoi sont-ils déguisés comme ça, ces deux abrutis ? Ils pensent qu’on ne va pas les reconnaître ?

Julie et Insolourdo, déguisés et ignorant toujours qu’ils étaient déjà démasqués, s’approchèrent avec innocence. La jeune fille s’inclina devant Antoine et prit une voix grave :

— Bonjour, Toin… euh… jeune homme. Je connais la recette du cookie au miel d’Apireine. Je te présente mon partenaire, Kaiminus.
— Enchanté, renchérit Insolourdo. Kwak Kwak, je suis un Kaiminus !

Antoine soupira et se prit la tête entre ses mains.

— C’est déprimant…


***


— Alors vous acceptez qu’on reste avec vous ? s’écria Julie avec jubilation.
— Oui, grogna Antoine. Mais faites pas les guignols, c’est clair ? Plus de Léchouille de poireau, et plus de mensonges !
— Je crains de ne pas avoir envie de commettre deux fois une faute visant à scinder notre unité, acquiesça Insolourdo.

Citéfol était déjà derrière eux, et les déguisements d’Insolourdo et Julie étaient restés sur la route, dans la poussière. Ticho, jurant comme jamais, voletait derrière eux. Jack, le droïde, fixait Julie et Insolourdo en silence depuis plusieurs minutes, puis il lâcha soudain :

— LOL.
— C’est quoi, LOL ? s’étonna Julie. Et pourquoi tu as ce truc bizarre qui dépasse de ton sac, Toinou ?
— Tu arrêtes de m’appeler Toinou, et je te réponds.
— D’accord, Toinou.

Le garçon la fusilla du regard. Elle rougit, l’interprétant autrement.

— Tu le fais exprès ?
— Je te jure que non.
— Ce robot sait des choses sur ma recette. Il s’appelle Jack et il va nous aider.

Le droïde s’agita dans le sac à dos. Ses yeux jaunes luirent vivement alors qu’il tentait en vain de s’extirper de sa prison.

— JE M’APPELLE PROTOTYPE IA RX 5226, PAS JACK.
— Maintenant, c’est Jack, et puis c’est tout !
— LOL, c’est quoi ? redemanda Julie.
— Aucune idée, répondit Antoine.

Ticho survola ses compagnons :

— Limace savante ? Une idée ?
— Je suppose que « LOL » est une manière amicale de nous souhaiter bonne chance et de nous considérer comme des amis sincères, de la part de cette merveilleuse petite machine parlante.
— LOL !
— Bizarrement, j’ai un doute, chuchota le canard pour lui-même.

Pourtant, malgré ses doutes et ses peurs, Ticho souriait intérieurement, son poireau tout près de lui. Même s’il détestait Julie, s’il s’agaçait d’Insolourdo et son langage, s’il trouvait Jack bizarre et Antoine parfois agaçant et stupide, et si cette quête de la recette du cookie au miel d’Apireine paraissait être une chimère, il se rendit compte soudain qu’à Kalos, il n’avait jamais vécu d’aventures.

Et après tout, une aventure nulle, c’était peut-être mieux que pas d’aventure du tout ?


***


À des dizaines de kilomètres de là, une flopée de Magicarpe baignait dans l’eau, près d’une plage déserte. Devant la foule de poissons tueurs se tenait un Magicarpe chromatique, plus gros que la moyenne, qui terminait son discours :

— Et maintenant, chers amis, la grande opération « TUEURS DE PÊCHEURS » peut commencer ! Si vous apercevez le moindre morceau de canne à pêche au-dessus de l’eau, mangez-la !
— Hourra ! scandèrent les Magicarpe à l’unisson.

Le Roi Magicarpe doré émit un rire diabolique.

— Si vous voyez le moindre pêcheur, faites-lui une terrible grimace et il fuira comme ces froussards de Démolosse !
— Hourra !

Des centaines de nageoires applaudirent en même temps.

— Si vous avez envie de devenir la plus grande espèce au monde, devenez des tyrans ! Nous gouvernerons bientôt le monde !
— Hourra !
— Si vous…
— MICHEL ! hurla une vieille Magicarpe à lunettes. À TABLE ! Et plus vite que ça, ça va refroidir !

Le Roi Magicarpe poussa un soupir :

— Oui, mamie, j’arrive ! Bon, les gars, je dois vous laisser. Je crois que je vais encore me taper des pâtes au beurre, mais bon…
— Hourra !