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Team Rocket X-Squad de Malak



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» Auteur : Malak - Voir le profil
» Créé le 29/07/2012 à 10:24
» Dernière mise à jour le 25/03/2019 à 11:43

» Mots-clés :   Action   Fantastique   Organisation criminelle   Présence d'armes   Présence de Pokémon inventés

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Chapitre 112 : Une nuit pour une armée
Il y avait bien une base des Némésis. Très peu discrète, à l'inverse de celle de Fiore planquée dans les souterrains d'une grotte. Là, elle était sur le flan d'une petite montagne, bien visible, et surtout terriblement voyante avec son grand N violet aux bords flamboyants. Mais surtout, elle était juste sous le nez du Quartier Général du Conseil des 4, toute proche du Plateau Indigo !

- Le Conseil sont vraiment des glandeurs, commenta Mercutio en passant les jumelles à Tuno. Ils laissent n'importe qui s'installer près d'eux sans rien faire !

- La Team Némésis est toute récente et encore peu connu des autorités, dit le colonel Tuno. Si elle respecte la loi, elle peut s'installer où elle veut. Et taper sur la Team Rocket n'a jamais été vraiment sanctionné par le code pénal de Johkan ; c'est même plutôt encouragé.

- Quand même... Je pense que je m'inquiéterai si une Team inconnue venait construire une base près de chez moi.

- Alors on va leur rendre service, et faire en sorte qu'ils ne s'inquiètent plus en rasant cet endroit.

- 002 nous a dit qu'on devait savoir ce qu'ils fabriquaient là-dedans avant, leur rappela Galatea.

- C'est vrai. Excuse ma mauvaise tendance à vouloir d'abord détruire et poser les questions ensuite. Allons-y. Et inutile de faire une entrée discrète cette fois. Cette base n'est pas bien grosse, et il doit y avoir peu d'hommes à l'intérieur. Mercutio, Galatea ?

- C'est vrai, affirma Galatea. Cinquante hommes, environs.

- Dont beaucoup doivent être des scientifiques, ajouta Tuno. On va essayer d'en garder un ou deux en vie pour qu'ils nous renseignent sur ce qu'ils faisaient si on ne trouve rien. X-Squad, c'est part...

Mais il s'interrompit, et Mercutio comprit pourquoi. Quelqu'un arrivait. À grande vitesse. Tous les Rockets virent avec stupéfaction un homme tomber de la montagne et atterrir sur le toit de la base Némésis. Mercutio le distinguait mal, mais pouvait voir de là sa masse de muscle phénoménale. L'homme fit un saut arrière et atterrit juste devant la porte de la base, où il se débarrassa des deux gardes avec ses bras comme si ils s'agissaient de Chetiflor. Puis d'une grosse voix, il clama devant la base :

- Vous qui troublez l'harmonie entre humains et Pokemon en ce saint lieu ! C'en est assez ! Sortez-tous d'ici, où je me charge de vous faire déguerpir moi-même !

- C'est qui ce dingue ? Grommela Tuno. Il va se faire descendre !

- Il ne manque pas assurément pas d'assurance, parbleu ! Souligna Djosan.

Les Némésis répondirent à son injonction par des tirs de fusils-lasers qui sortirent des murs de la base. L'homme haussa les épaules.

- Très bien. C'est votre choix.

Avec une vitesse surprenante pour sa silhouette imposante, il esquiva les tirs avant de lancer une Pokeball. Ce fut un Tygnon qui en sorti, et qui se chargea de détruire les canons qui dépassaient avec un Mach Punch étonnant. Mercutio reconnut alors l'homme. Torse nu, vêtu d'un simple pantalon blanc de judo, attaché par une ceinture noire, et sa coiffure hirsute attachée en une queue de cheval. C'était Aldo, un membre du Conseil des 4, spécialisé dans les Pokemon combats.

- Ils ont fini par se bouger, finalement, admit Mercutio.

Aldo défonça la porte de métal avec son propre poing, et lui et son Tygnon pénétrèrent dans la base. Pendant cinq minutes, les Rockets n'entendirent plus que les bruis sourds de baffes qui retentirent, ainsi que les cris des Némésis, qui sortaient peu à peu, les dents cassées ou remplis de bleus. Puis ce fut terminé, en cinq minutes seulement. Mercutio se devait d'admettre que même avec le Flux et leurs propres Pokemon, ils auraient sans doute mis plus longtemps pour faire le ménage, et pourtant, Aldo était seul, mais aussi sans arme. Enfin, si l'on ne tenait pas compte de ses poings, qui étaient sans doute bien plus dangereux qu'un pistolet chargé. Quand Aldo sortit, il huma l'air, regarda autour de lui, et cria :

- Sortez de votre cachette, qui que vous soyez !

- La vache, souffla Galatea. Il a le Flux ce mec ?

- Des années à s'entraîner seul dans une montagne ou à méditer sous une cascade doit développer pas mal les sens, dit Mercutio, lui aussi impressionné.

Il se leva et se montra, les mains en l'air, sans arme, pour signifier qu'il n'était pas une menace. Les autres firent de même.

- La Team Rocket, constata le maître Pokemon Combat. Vous comptez vous aussi perturber l'harmonie, comme à votre habitude ? Le Conseil des 4 est resté neutre dans le conflit qui vous oppose au gouvernement. Il serait navrant pour vous de nous donner des raisons de prendre parti.

Mercutio se félicita que l'Agent 002 ne soit pas venu avec eux, cette fois. Fidèle à sa réputation de ne pas faire dans le détail, il aurait sûrement vaporiser Aldo avec son sacré œil électronique. Et même sans parler des conséquences sur la guerre, Mercutio tenait trop les membres de l'Elite 4 en respect pour leur faire du mal, surtout que ces gars avaient activement participé à la défense de Kanto contre les vriffiens lors de la guerre.

- On ne recherche pas d'ennui, cher maître, répondit Tuno d'une voix aimable. Nous sommes en conflit avec la Team Némésis, et nous étions venus ici pour les déloger. Mais vous nous avez épargné ce fastidieux travail, et nous vous en remercions.

Aldo se détendit quelque peu, mais sans baisser sa garde.

- Soit. Je n'appréciais pas la présence de ces gens louches près du Quartier Général de la Ligue Pokemon. Certes, ils ne nous ont rien fait pour nous provoquer, mais les expériences qu'ils menaient ici perturbaient les Pokemon environnants, en plus de la nature même.

- Aviez-vous connaissance des activités auxquelles ces manants s'adonnaient, vaillant combattant ? L'interrogea Djosan.

- Ils pompaient quelque chose du sol. Je ne sais pas de quoi il s'agit, mais ils en ont des cuves pleines dedans.

La X-Squad, suivi du maître, allèrent voir de quoi il retournait. Mercutio reconnut les mêmes cuves remplies de substances violettes que dans la base de Fiore.

- Vous dîtes qu'ils tiraient ça du sol ? Répéta Tuno.

- En effet. Ils utilisaient des espèces de pieux métalliques reliés à des bocaux qu'ils plantaient dans le sol. Plus ce truc violet remplissait le bocal, plus la terre devenait stérile, morte. Les arbres alentours ont disparu. Avant, cet endroit est rempli de verdure.

Mercutio se pencha pour regarder de plus près cette substance. Elle n'était apparemment ni chaude ni froide, mais il n'essaya pas d'y mettre la main.

- Ça ressemble à la merde violette qu'ils tirent en rayon laser de leurs flingues.

- On en prendre un échantillon pour le faire analyser, dit Tuno. Si vous nous le permettez, maître ?

Aldo haussa les épaules.

- Faites donc, si ça peut vous aider à combattre ces gars. Mais si je vous vois un jour utiliser le même matériel pour absorber cette même énergie du sol, je vous ferai subir le même sort qu'eux

- On gardera cet avertissement à l'esprit.

Tuno lança un petit tube à Mercutio, qui le fit léviter par le Flux jusqu'à la matière violette. Quand il le retira, un petit nuage liquide violet flottait à l'intérieur.

- Bon ben on a fini, déclara Tuno avec un petit sourire. Il ne nous manque plus qu'à tout faire sauter, et... C'est quoi ce bordel ?!

La base toute entière s'était mise à trembler, les étagèrent à tomber, et le plafond commençant à se fissurer. Mercutio commença à craindre un système d'autodestruction si cette base venait à être compromise.

- ON SE TIRE ! Leur hurla le colonel.

Mercutio et Galatea préparèrent leur Flux conjoint, au cas où ils auraient à contenir une explosion. Mais rien ne vint jusqu'à qu'ils furent tous sortis. Alors, la base sembla se déchirer en deux. En fait, c'était la petite montagne qui la surplombait qui s'ouvrait de part en part, comme une porte.

- Une question, maître, demanda Galatea à haute voix pour couvrir le bruit. Cette montagne est-elle là depuis longtemps.

Aldo se prit le front, comme en proie à une intense réflexion.

- Maintenant que vous m'y faite penser, je dois dire que je n'avais jamais vu cette petite montagne dans le coin. Mais j'ai associé ça à une perte de mémoire après m'être entraîner avec mes Pokemon combats et m'être reçu un poing à la tête de la part de mon Mackogneur.

Quand la montagne - ou plutôt la véritable base de la Team Némésis fut pleinement ouverte - un étrange appareil en sortit. On aurait dit un mélange entre un tank et un deltaplane géant. Il était certit d'un bon paquet de canons, et d'une taille conséquente. Le N enflammé violet de la Team Némésis était bien visible à son sommet. Et derrière cet engin, une véritable armée de sbire Némésis. Il y avait une sorte de passerelle de commandement à l'air libre à son milieu, avec derrière une porte clause qui devait donner dans la salle de commande. Un homme traversa la porte pour venir se poster sur le balcon. Il la traversa carrément, comme un fantôme ! Il avait un physique banal, cheveux bruns, taille moyenne, et portait l'uniforme de la Team Némésis, agrémentée d'une banderole rouge, signe que ça devait être un officier. Il avait aussi, en guise de gants, deux sphères métalliques d'où dépassaient trois grosses griffes d'acier.

- Bien le bonjour, Team Rocket et maître Pokemon, dit l'homme d'un air aimable comme si ils s'étaient croisés un jour de marché. Je me nomme Crenden, mais vous pouvez m'appeler Crenden. J'ai l'insigne honneur d'être l'un des commandants de Son Excellence Licia. Bravo pour avoir pris temporairement le contrôle de notre petit entrepôt. Maintenant, si vous le voulez bien, je vais vous tuer, vous détruire, vous annihiler, vous atomiser, vous effacer totalement de l'existence. Je vous souhaite encore une fois le bonjour !


***


Siena se faufilait discrètement à travers les arbres du grand jardin du palais impérial de Duttvriff, la capitale de l'Empire de Lunaris. La ville était encore en construction, mais bien entendu, le palais impérial avait été l'une des premières choses qui fut battit. L'Empereur Octave avait choisi de fonder cette nouvelle cité en plein sur l'ancienne frontière qui séparait les anciens empire de Vriff et royaume de Duttel. Il l'avait d'ailleurs nommé de tel sorte en signe d'unification des deux anciens pays en un empire soudé et indivisible. Bien entendu, les anciennes capitales des deux pays, Akuneton et Duttelia, existaient toujours. Et bien que les ancêtres d'Octave, dont son père, reposaient sous le sol de Duttelia, l'Empereur avait aménagé ici. Une belle preuve de devoir.

Siena avait tenu à rencontrer Octave discrètement sans prévenir personne. Elle voulait lui faire la surprise de sa venue, et avait donc demandé aux gardes de l'entrée de la ville de ne pas le prévenir. Bien entendu, elle avait dû se mesurer aux gardes du corps rapprochés de l'Empereur, qui gardaient l'entrée du jardin. Ils se réveilleraient un peu plus tard avec une sacré migraine. Et Siena ne manquerait pas d'informer Octave de l'état alarmant de son niveau de sécurité.

Cachée derrière un grand buisson, Siena aperçu l'Empereur. Son cœur manqua un battement en le revoyant depuis tout ces mois, lui et sa beauté parfaite, son air altier, ses longs cheveux blonds-argentés et ses yeux azur. Mais elle ne put s'empêcher de se gonfler d'indignation quand elle se rendit compte qu'Octave était entourée d'une dizaine de courtisanes, dont deux, sur le même banc que lui, qui le câlinaient avec attention. C'était sûrement le quotidien des empereurs et rois célibataires, après tout.

De plus, malgré leur petite fréquentation un peu plus qu'amicale durant la guerre, Siena savait qu'Octave était hors de sa porté. Il devrait se trouver une fille de bonne famille qui deviendrait son impératrice et lui faire un héritier. Siena, elle, devait combattre au nom de la Team Rocket et avait pour ambition de s'y élever aux sommets. Deux chemins qui jamais ne se croiseraient. Mais pourtant, Siena ressentit une vague pointe de jalousie quand Octave caressa tendrement la joue d'une de ses amantes. N'en supportant pas plus, Siena se leva de son buisson et se racla bruyamment la gorge. Octave la vit, cligna des yeux, stupéfait, et se leva vivement avec un énorme sourire.

- Siena !

Au grand étonnement de Siena, et aussi à son grand plaisir, l'Empereur vint la serrer fort dans ses bras, sous les regards sombres de ses nombreuses courtisanes.

- Cette femme est-elle l'une de vos amies, Votre Majesté ? Demanda l'une d'entre elle en détaillant Siena d'un regard peu flatteur.

- Assurément, dame Alys, répondit Octave d'un ton cassant. Voudrais-je la serrer dans mes bras si ce n'était pas le cas ?

Il libéra Siena de son étreinte et fit un geste de la main pour congédier le troupeau de courtisanes.

- Siena fut une sœur d'arme lors de la guerre. Je voudrais rattraper le temps perdu avec elle. Amusez-vous toutes seules.

Peu ravies d'avoir été ainsi renvoyées, les femmes se retirèrent en boudant. Octave prit la main de Siena et la guida vers les hauts sapins, sur lesquels se trouvaient plusieurs Pokemon.

- Marchons un peu, proposa l'Empereur.

- Merci de m'accorder un peu de ton précieux temps, Majesté, dit Siena, en insistant ironiquement sur les mots « précieux temps ».

- Non, merci à toi, fit Octave sans saisir le reproche. Ça fait plaisir de te revoir, et encore plus plaisir de pouvoir parler à quelqu'un qui n'essaie ni de me courtiser ni de m'amadouer.

- Pourtant, ça n'avait pas l'air de t'agacer, assis au milieu de ces femmes, fit remarquer Siena.

- Les quelques plaisirs que peut s'accorder un monarque après une journée de travail harassante, expliqua Octave avec un sourire penaud.

- Bien sûr. Mais à vrai dire, je viens moi aussi te demander une faveur. Une grosse.

- Me demander ? Voilà qui est très rafraichissant. Mes nobles et mes courtisanes ne demandent pas. Ils complotent, ils intriguent, et si j'ai de la chance, ils essaient seulement de me convaincre. Tu ne sais pas tout ce qu'ils peuvent inventer pour gagner mes faveurs.

Octave soupira.

- Enfin, on parlera de politique plus tard. Comment ça va chez toi ?

Ils discutèrent un bon moment ; une discussion franche, amicale. Siena lui parla de leur situation contre les Némésis et le gouvernement, de la trahison de Zeff, des Pokemon Méchas, et d'autres choses. Octave lui fit part de la situation globale dans l'Empire. Il y avait quelques problèmes entre des anciens vriffiens et dutteliens qui se battaient toujours, des effluves ci et là de l'ancienne religion de l'Empire de Vriff, mais globalement, le vent était amorcé vers la paix. Ils s'arrêtèrent au bord d'un étant rempli d'Ecayon et de Lumineon. Siena s'accroupit pour que personne ne puisse entendre sa voix.

- Tu sais que nous sommes suivis, n'est-ce pas ?

- Bien sûr. Mes amies s'inquiètent toujours de me voir avec une autre femme qu'elles.

Il se retourna et éleva la voix.

- Filez d'ici, où je demande à Siena de voir ce que vous valez en techniques de combat au corps à corps !

Les courtisanes, très peu discrètement cachées derrières des arbres et des buissons, prirent instantanément la fuite.

- Techniques de combat au corps à corps ? Répéta Siena. Ces filles ?

- Oh, ne les sous-estime pas. Il suffit que j'en autorise une à partager ma couche un soir pour ensuite observer le lendemain les autres en train de l'étriper pour prendre sa place. C'est très divertissant. Mais hélas, mes conseillers me pressent d'en choisir une comme épouse. Elles sont très belles, certes, mais ont la tête aussi vide que celle d'un Ramoloss. Maintenant qu'elles sont toutes montées contre toi, je te conseille de bien vérifier ta nourriture le temps de ton séjour.

- Merci du tuyau, répondit Siena, mais je ne compte pas rester.

- Bien sûr...

Octave continua de regarder au loin, mais Siena put deviner la tristesse qui l'accablait. Il devait en effet se sentir bien seul au milieu de toutes ces femmes et de ses conseillers, sans ami ni confident. Siena fut soudain prise d'une folle envie de le serrer dans ses bras et de l'embrasser. Mais à la place, elle dit :

- Je suis venue à la demande de mes supérieurs. Ils voudraient te demander des soldats pour lutter contre nos ennemis.

- Voilà une requête impressionnante. Tu veux que j'envois la totalité de mon armée à Kanto ? Je n'en ai guère l'utilité ici.

Le cœur de Siena fit un bond dans sa poitrine.

- Tu serais prêt à faire une chose pareille ?

- Bien sûr que non, rigola Octave. C'était une plaisanterie.

- Je vois, soupira Siena. Suis-je censée rire ?

- Seulement si tu veux éviter d'offenser l'Empereur.

- Jamais je ne ferai une chose pareille.

Siena fit semblant d'éclater de rire avant d'ajouter :

- Tu as un sens de l'humour encore pire que le mien.

- C'est ton opinion, riposta Octave. Ici, tout le monde s'évertue à dire que mes plaisanteries sont à mourir de rire.

- Et tu les crois ?

- Seulement ceux qui ne rient pas, avoua Octave. Non Siena, je ne peux pas vous donner mon armée. Des nostalgiques de l'ère de Vriff n'attendraient que ça pour me faire tomber. Et puis, je ne peux pas m'allier officiellement à la Team Rocket contre les Dignitaires, sous peine de déclencher une guerre ici aussi.

- Je le sais, et ce n'est pas ce qu'on te demande, dit Siena. Tes hommes seraient utilisés pour combattre la Team Némésis, et seulement la Team Némésis.

- L'écart entre deux ennemis dans un conflit est souvent bien mince, lui rappela l'Empereur. Si un seul de mes hommes blessent un seul de ceux du gouvernement de Kanto, ce sera l'escapade totale. L'Empire de Lunaris tient à rester neutre.

Siena comprenait le raisonnement d'Octave, mais elle répugnait à rentrer devant Zelan les mains vides.

- Tu me fais confiance, Majesté ?

- Bien sûr, affirma Octave. Tu le sais.

- Alors, fais-moi confiance quand je te dis que ça n'arrivera pas. Tes hommes seront sous le commandement exclusif de l'Agent 002, qui mène le combat contre la Team Némésis. Il ne s'occupe aucunement de l'armée des Dignitaires. Cette Team Némésis... elle prépare quelque chose. Nous ne savons pas quoi, mais elle se sert de Pokemon mythiques pour un but sans doute bien plus ambitieux que la destruction de la Team Rocket. Ils possèdent des armes et des Pokemon bien supérieurs aux nôtres, et sont très nombreux. De plus, leur chef semble posséder des pouvoirs surhumains. Il faut que tu nous aides.

Le ton suppliant de Siena sembla briser les défenses d'Octave. Il la regarda un moment, puis se leva.

- Rentrons. Je pense que mes courtisanes ont eu largement le temps de préparer ta mort.

- Tu me vois ravie d'avoir pu les rassembler pour une cause commune.

- J'espère que tu resteras pour la nuit. Ça sera encore plus efficace.

Siena ralentit le pas.

- Octave... Je suis venue ici pour te demander de l'aide, pas pour devenir ton amante.

- Ne t'en fais pas. Les amantes ne sont que des jouets. Et jamais je ne jouerai avec toi, Siena Crust.

Il s'arrêta, se retourna, et lui donna un long et brulant baiser. Quand il recula, Siena était totalement paralysé par le bleu incroyable de ses yeux.

- Depuis que tu es partie, commença Octave, je n'ai pas cessé de penser à toi. Je savais que peu importe le nombre de fille que mes conseillers me présenteraient, jamais je ne pourrai en trouver une qui me fasse t'oublier. Je sais que ce n'est pas possible, qu'il faudra bien que je me marie, mais je ne pourrai pas le faire tout en songeant à ce que j'ai manqué avec toi. Une nuit, c'est tout ce que je demande. Une nuit, et tu auras mille de mes hommes, et les vaisseaux qui vont avec.

N'y tenant plus, Siena lui rendit son baiser, sans se soucier des vigiles placées dans tous le jardin pour surveiller leur empereur.

- Très bien, je reste. Une nuit, pas plus.

- Une nuit nous suffira amplement, dit Octave en l'amenant vers le palais. Une nuit nous sera très utile...




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Note de l'auteur : Une partie de ce chapitre est inspirée de du roman "Star Wars : le Roi des Affiliés", de Troy Denning