Team Rocket X-Squad de Malak

Mercutio arriva enfin jusqu'à la dernière salle de la base, la plus haute, qui se trouvait dans la corne centrale de Cisayox. C'était une sorte de laboratoire électronique, avec trois tubes disposés en triangle, entourant un ordinateur bizarre. Ea était enfermé dans l'un des trois tubes, et Trutos pianotait de sa main unique sur l'ordinateur. Il dut entendre Mercutio arriver car il se retourna avec un sourire.

- Eh bien eh bien... mais qui voilà ? Un invité surprise ! Sois le bienvenu dans mon antre, jeune Rocket. Je dois dire que je suis impressionné que tu sois arrivé jusqu'ici, mais tu aurais peut-être dû suivre mon conseil la dernière fois qu'on s'est vu. Tu aurais pu vivre quelques années de plus.

Mercutio ne quitta pas des yeux la pince du Boss Cisaille. Il se rappelait de la dernière fois, et de sa vitesse d'attaque surprenante. Mercutio hésitait à rappeler son Mortali. Il doutait qu'il fasse le poids, mais de toute façon, que pouvait-il faire à mains nues contre ce monstre ? Il s'était tellement concentré sur son désir de l'affronter qu'il n'avait pas pensé à ce qu'il ferait une fois qu'il serait devant lui.

- Eh bien garçon, tu ne dis rien ? Où est passée ta bravade légendaire ? Tu n'es pas venu ici pour te battre ?

- Je suis venu pour récupérer Ea, répliqua Mercutio. Et aussi pour te faire expier tous tes crimes !

- Mes crimes, tu dis ? Avoir enlevé ce Pokemon ? Avoir pris en otage tout un village ? Avoir défié la grande Team Rocket ? Avoir tué des innocents ? De quels crimes tu parles, Rocket ?

- Je me fiche que tu aies volé, pris en otage, défié ou tué. La Team Rocket le fait aussi, sans doute dans une moindre mesure que toi, mais je ne pourrais pas te juger sur ça. En revanche, ce que je ne peux pas pardonner... TU AS FAIT PLEURER ERYL !

Trutos ne s'était apparemment pas attendu à cette réponse. Il fut surpris un moment, puis sa face s'étira en un affreux sourire et il éclata de rire.

- Voyez-vous ça ?! J'ai fait pleuré une gamine ? Ahhh, me voilà sans doute condamné aux Enfers pour l'éternité ! Et c'est ça qui est venu jusqu'à moi pour me combattre ? Un dresseur sentimental pour ses Pokemon, et aussi un amoureux transi ?! Ha ha ha ha ha ha !

- Relâche immédiatement Ea, ordure, où ça ira mal pour toi !

- Ta menace me fait frissonner de peur, mais hélas, Ea restera là où il est jusqu'à que j'en aie fini avec lui. Vois-tu gamin, ce Pokemon recèle en lui une substance nommée Floremystic. Combinée avec le Feudoux d'Eï et l'Eausacré d'Eü, elle produira une énergie fascinante dont j'ai besoin pour mes plans. Les robots qui sont en train de liquider tes amis là dehors, recèlent en eux une infime partie de cette puissance. Mais quand j'aurai les trois Pokemon en ma possession, je pourrais produire cette énergie de façon illimitée, et le monde tremblera face au débordement de pouvoir que je lui balancerai à la figure ! Le monde m'appartiendra, à moi seul !

Mercutio secoua la tête. Il avait imaginé les plans de Trutos un peu plus originaux que l'éternelle conquête du monde.

- T'es taré, lui dit-il. Et en plus, tu comptes tuer Ea et les deux autres pour prendre leurs substances respectives ?

- C'est inévitable. Il faut que je les liquéfie pour qu'ils se transforment en ce que je veux. Mais toi, qui fais partie de la Team Rocket, tu ne vas pas me faire croire que se servir des Pokemon de la sorte est contraire à votre grande morale ?

- C'est contraire à la mienne, en tout cas. Tes projets s'arrêtent ici. Je sauverai Ea, je le rendrai à sa dresseuse, et quant à toi, si tu as la chance de survivre à notre rencontre, tu passeras le restant de tes jours enfermé dans l'une de nos plus profondes cellules !

Trutos éclata de rire une nouvelle fois, et leva sa pince. Mercutio était prêt. Il esquiva avant même que Trutos ne disparaisse pour devenir une vague traînée rouge, et pourtant, ce fut limite. Sa pince s'écrasa contre le mur, qu'elle transperça proprement, et Mercutio fit un roulé-boulé pour se réceptionner.

- Très jolis réflexes, gamin, approuva Trutos. Mais tu ne peux pas sérieusement penser m'avoir en te contentant d'esquiver mes coups ? Allez, appelle un peu ton Pokemon, pour voir !

Mercutio s'y refusait. Il ne voulait pas que Mortali soit à nouveau blessé, ou pire. C'était son combat, à lui seul. Pourtant, il tourna court. Trutos fonça une nouvelle fois et cette fois ci, Mercutio ne réagit pas à temps. La pince de Trutos se referma autour de la gorge de Mercutio, qu'il souleva du sol.

- Alors gamin, dis-moi, c'est quoi la suite du programme ? Je te laisse comme ça en attendant que tu étouffes, ou alors je serre d'un coup pour séparer ta tête de ton corps ? En bonne âme généreuse que je suis, je te laisse décider.

- Tu as oublié une troisième option, dit une voix familière. Tu le lâches gentiment et tu viens te mesurer à moi.

Un choc puissant sembla secouer Trutos et sa pince lâcha Mercutio, qui lutta pour récupérer son souffle. À travers ses yeux brouillés, il distingua la silhouette de son sauveur, le dernier à qui il s'attendait.

- Toi... gronda Trutos.

Le Général Tender se tenait à l'entrée du laboratoire, avec à ses cotés un Pokemon que Mercutio n'avait jamais vu ni imaginé. Mais le plus extraordinaire était que Tender tenait une Pokeball dans sa main. Le général, un dresseur de Pokemon ?

- Ça fait un bail, Trutos, dit Tender. Toutes ces années passées hors de la Team Rocket ne t'ont pas arrangé, dis-moi.

- Tender, cracha Trutos comme si ce nom était du venin.

- Allons, aurais-tu oublié le protocole ? C'est "mon général" pour toi, Trutos.

- Je ne suis plus ton subordonné, vieil homme, et je maudis cette époque où je t'appelais ainsi !

- Pourtant, c'est moi qui t'ai tout appris, mon ancien second. Enfin, pas sur les récentes activités auxquelles tu t'adonnes, bien sûr.

- Tout ce que tu m'as appris, c'est le dégoût pour la Team Rocket ! Que tu sois venu ici me berce le cœur. Je me ferai un immense plaisir que de te couper en petits morceaux avant de te renvoyer à Giovanni dans un paquet cadeau !

Mercutio voulut prévenir le général, mais son souffle ne lui était pas encore revenu. Trutos leva sa pince et chargea comme les fois précédentes. Mais cette fois, il fut stoppé en pleine course par le Pokemon de Tender, qui bloqua la pince de Trutos avec l'immense os qu'il tenait.

- Tu te rappelles de mon Ostralorreur, bien sûr Trutos, fit Tender.

Le Pokemon de Tender avait la peau couleur sable et rugueuse, comme une véritable armure. Il devait faire plus ou moins la taille de Mercutio. Il possédait sur toute la tête et les épaules une carapace faite d'os. Son crâne sur sa tête, qui laissant entrevoir deux yeux jaunes emprunts d'une véritable sauvagerie, était effrayant. Un petit os partait d'une narine pour sortir de l'autre. Il portait en guise d'arme un os gigantesque qui devait faire deux fois sa taille, et son corps se terminait par une queue blanche et squelettique, mais à la fois très pointue au bout et qui pouvait devenir une arme redoutable. De toute évidence, Ostralorreur était la digne évolution d'Ossatueur, même si Mercutio ignorait jusque là qu'il en avait une. Ce Pokemon était assez effrayant et respirait la force et la puissance.

- Tu penses que ton Pokemon peut me vaincre, Tender ? cracha Trutos.

- Qui sait ? Lui et moi avons été entraîné par Maître Giovanni lui-même. Les techniques sols n'ont plus aucun secret pour nous. En garde, traître !

Ostralorreur chargea avec son os comme une épée. Trutos contra avec sa pince et le choc des deux provoqua même des étincelles. Mercutio savait que s'il avait été pris entre ces deux là, il serait devenu une flaque rouge méconnaissable. Trutos était rapide et portait ses attaques pratiquement à chaque fois. Ostralorreur, lui, était très lent, mais compensait cela par une défense monstrueuse et une force qui semblait même dépasser celle de Trutos. Après quelques coups sans réelle stratégie, les deux adversaires en vinrent à des attaques plus précises. Tender ordonna une attaque séisme si puissante qu'elle déchira le sol de la salle en deux et Mercutio n'aurait pas été surpris que la base entière ait connu le même sort. Trutos perdit l'équilibre et fut envoyé violement contre un mur quand Ostralorreur lança son os sur lui. Enfin Mercutio put voir la couleur du sang de Trutos.

Le chef Cisaille grogna de rage et de douleur, puis répliqua par une série d'attaques Pisto-poing à la rapidité telle qu'il semblait à Mercutio que Trutos possédait plusieurs pinces. Ostralorreur encaissa durement, puis quand il fut trop acculé, Tender ordonna une attaque Pietisol qui ralentit le rythme d'attaque de Trutos. Pouvant se dégager de ce déluge de poings, Ostralorreur fit briller son crâne et lança une attaque Tête de Fer qui repoussa loin de lui Trutos, qui parvint à se protéger avec sa pince au dernier moment.

Ce combat était d'une extrême violence qu'il n'aurait servi à rien que Mercutio envoie son Mortali pour aider Tender ; il n'aurait fait que le gêner. En tous cas, il était fortement impressionné par le général. Il n'aurait jamais pensé qu'il puisse être un dresseur, encore moins de ce niveau là. Mercutio s'était toujours cru le meilleur dresseur de la base, mais il y avait eu Tuno, et maintenant Tender, qu'il n'était pas certain de pouvoir battre. Mais étrangement, ça ne le dérangea pas de savoir qu'il n'était pas aussi fort qu'il se l'était laissé entendre. Au contraire, ça le motivait de savoir que d'autres étaient de son niveau voire plus ; ça l'encourageait à devenir plus fort encore.


***


À dos de son Lakmécygne, en train de survoler le toit de la base de Trutos, Tuno affrontait la commandante Célérité, perchée sur son féroce Dardargnan Chromatique. De cette hauteur, Tuno avait pu constater le déroulement de la bataille contre les robots de Trutos, et ça se passait mal pour la Team Rocket, qui était forcée de reculer vers les arbres, là où ces Pokemon mécaniques auraient plus de mal à les attraper. Mais Tuno avait assez de soucis pour en plus s'inquiéter de ceux des autres.

Célérité et son insecte lui donnaient du fil à retordre. Tuno s'était déjà fait toucher par une attaque Dard-venin de Dardargnan, en voulant protéger son Lakmécygne. Il n'avait pas pour habitude de recevoir les blessures à la place de son Pokemon, mais en l'occurrence, si Lakmécygne était touché, ils s'écraseraient tous les deux. Tuno sentait le venin de Dardargnan envahir peu à peu son corps, comme du feu qui coulait dans ses veines, mais il s'en occuperait plus tard. Ce combat aérien commençait à l'ennuyer, et il voulait y mettre fin le plus vite possible. Tandis que Dardargnan repassait à l'attaque avec une attaque Bomb-beurk, Tuno ordonna à Lakmécygne de lancer Pistolet à O pour la repousser.

- Maintenant, attaque Vent Arrière, s'écria Tuno.

Mais Lakmécygne secoua des ailes, impuissant, signe qu'il ne connaissait pas cette attaque. C'était la troisième fois. Tuno ignorait les attaques que Lakmécygne maîtrisait puisque c'était la première fois qu'il l'utilisait. Il avait été négligeant de ne pas mettre la Pokeball de Lakmécygne dans un analyseur à la base, ces petits engins qui vous révélaient toutes les caractéristiques d'un Pokemon, de ses attaques à son poids à la virgule près. Alors, il devait essayer avec les attaques qui lui venaient à l'esprit. S'il était un fin connaisseur des Pokemon en général, il ne pouvait cependant pas deviner chaque attaque de chaque Pokemon.

Célérité, elle, connaissait les attaques de son Dardargnan sur le bout des ongles, et les utilisait avec brio. De plus, la vitesse en vol de Dardargnan dépassait largement celle de Lakmécygne. Et puis enfin, Lakmécygne n'était pas assez imposant pour supporter un humain sur son dos aussi longtemps. Enfin, normalement, un Dardargnan encore moins, mais celui de Célérité était un cas particulier. Lakmécygne commençait à fatiguer et à voler de moins en moins rapidement et de plus en plus bas. Il fallait mettre un terme au combat, maintenant ! Tandis que Célérité et son Dardargnan montait au dessus d'eux pour une attaque aérienne, Tuno se pencha pour parler à son Pokemon.

- Je veux que tu utilises ton Pistolet à O, pleine puissance, sur moi. Je veux que tu m'envoies jusqu'à nos adversaires. Tu peux faire ça ?

Le Pokemon vol et eau sembla acquiescer et Tuno se tint prêt. Quand il fut placé directement en dessous de Dardargnan, il sauta de son Lakmécygne en criant :

- MAINTENANT !

Le jet d'eau à haut débit propulsa Tuno à une vitesse folle dans les airs. Dardargnan, aussi surpris que sa dresseuse, parvint à éviter le jet d'eau, mais pas Tuno, qui en un coup de pied bien placé, fit tomber Célérité de son Pokemon. Puis Tuno se réceptionna sur Dardargnan, qu'il bloqua le temps que le prochain jet d'eau le touche et l'envoie s'écraser sur la base de Trutos. Ceci fait, il sauta pour se faire réceptionner par Lakmécygne et ordonna au Pokemon de foncer à toute vitesse vers le bas. Tuno tendit le bras, et rattrapa Célérité trois mètres seulement avant qu'elle ne s'écrase au sol. La jeune femme se débattit, ce qui ne rendit pas facile son sauvetage.

- Comment avez-vous osé me sauver ?! C'était un combat loyal, je l'ai perdu ! Vous n'aviez pas à m'humilier encore plus en m'épargnant !

- Allons, un si beau minois comme le vôtre ne mérite pas de finir écrabouillé par terre.

Il lâcha la commandante Cisaille dès que Lakmécygne les fit atterrir. Célérité décocha à Tuno un regard de pure haine, mais celui-ci passa outre.

- Plus sérieusement, voilà la situation, dit-il. J'ignore si Trutos l'emportera ou si nous le battrons. Mais dans les deux cas, vous finirez mal. Si nous l'emportons et que vous êtes faite prisonnière, vous passerez pas mal de temps dans une cellule Rocket et je crains que quand vous sortirez, vous ayez perdu toute votre beauté, ce qui serait dommage. En revanche, si Trutos l'emporte, vous continuerez à le servir un peu, jusqu'à qu'il se lasse de vous et vous remplace tous par ces charmants soldats rouges et mécaniques. Je connais le bonhomme, j'ai lu son dossier, et il n'y a pas homme qui méprise plus ses subordonnés que lui.

Célérité ne répliqua pas, ce qui pouvait signifier qu'elle savait plus ou moins que Tuno disait la vérité.

- Vous, vous semblez intelligente, et vous êtes une très bonne dresseuse, poursuivit le commandant de la X-Squad. Ce n'est pas avec Trutos qu'est votre place. Cet homme se fiche des Pokemon ; il l'a prouvé en créant des machines qui leur ressemblent pour en faire ses soldats. Voilà ce que je vous propose : allez récupérer votre Dardargnan, puis partez. Fuyez loin d'ici où ni Trutos ni la Team Rocket ne pourront vous retrouver. Et quand vous serez prête, venez vous engager dans notre organisation. Je ferai en sorte que vous rentriez sans mal, et je ne parlerai jamais de votre passé.

Célérité le regarda d'un air suspect.

- Pourquoi vous feriez tout ça pour moi ?

- Parce que je suis sympa, surtout avec les belles femmes comme vous, sourit Tuno.

Enfin, Célérité lui retourna son sourire.

- Vous êtes pitoyable, Rocket.

- Vous n'êtes pas la première à me le dire, et je crains que vous ne soyez pas non plus la dernière. Filez maintenant, et rappelez-vous : je vous attends.

- Eh bien attendez, riposta Célérité en s'en allant. Rien ne dit qu'on se reverra !

Tuno sourit en la regardant partir.

- Moi je le dis...


***


C'était le chaos le plus généralisé, pensa Siena. Rien ne semblait pouvoir arrêter ces robots Cisayox, pas même le transporteur principal qu'un groupe de volontaires pilotaient seuls. Les machines s'étaient agrippées au vaisseau et commençaient à s'infiltrer dedans en sciant des ouvertures avec leurs pinces tranchantes. Tout le monde courrait, ne songeant plus qu'à sauver sa peau. Malgré elle, Siena faisait de même. Elle ignorait ce qu'était devenue sa sœur, ce qu'était devenue Eryl, ou encore ses propres Pokemon. Elle ne pouvait se soucier de personne d'autre, sous peine de finir embrochée ou découpée par les machines infernales. Ces dernières taillaient et coupaient tout ce qui bougeait, et même ce qui ne bougeait pas. Plusieurs arbres avaient déjà était mis à bas par ces robots.

Celui qui poursuivait Siena s'acharnait sur elle depuis un certain temps déjà. Ils avaient été programmé de la sorte, apparemment : choisir une cible, et ne s'occuper de personne d'autre jusqu'à l'avoir éliminée. Une stratégie de combat désastreuse si on n'était pas des monstres tueurs blindés de la tête au pied, mais superbement efficace quand c'était le cas. Siena s'écarta de deux centimètres de la pince tranchante de son poursuivant, ce qui lui évita en l'occurrence de perdre sa tête. La pince s'enfonça dans un arbre, qui s'écroula pour le compte, le tronc tranché en deux. Courbée entre les deux jambes du robot, Siena lui décocha un coup de pied de toutes ses forces sur la patte droite. Elle aurait pu s'abstenir, vu que ce fut elle qui eut le pied endolori après ça, et que le robot n'eut l'air de rien sentir du tout.

Le Cisayox métallique planta sa seconde pince dans la cuisse de Siena, qui ne put s'empêcher de crier de douleur. Ne pouvant plus s'échapper, la machine la tenait à sa merci. Elle serait morte sans compter l'intervention du lieutenant Fay, la seconde du Major Orphas, qui planta un couteau à la base de la nuque métallique de la machine. Le robot s'arrêta en pleine attaque. Ses yeux jaunes clignotèrent un moment, puis s'éteignirent et il s'écroula comme une marionnette par terre.

- Ils ont un point faible derrière le cou, lui dit Fay en l'aidant en se relever. Ce n'est que là qu'on peut les avoir.

- C'est bon à savoir, souffla Siena en serrant les dents alors que sa jambe perdait énormément de sang. Allez le dire aux autres.

- Je ne peux pas vous laisser comme ça...

- Je ne peux plus courir, et si vous persistez à m'aider, les machines nous aurons toutes les deux, riposta Siena. Retournez à la bataille et laissez-moi.

- Je ne sais pas comment on fonctionne dans votre unité, dit Fay en continuant de la soulever, mais dans la huitième escouade du Major Orphas, sachez qu'on n'abandonne jamais les nôtres.

- Le Général Tender m'a confié le commandement avant de s'en aller ! C'est donc un ordre que je vous donne, lieutenant !

- Parfait. Envoyez-moi en court martiale si on en s'en sort alors.

Siena soupira de découragement. Non loin d'elles, la vaisseau principal de la flotte Rocket, percé en toutes parts par les robots Cisayox, s'écrasait au sol dans un fracas épouvantable, ensevelissant quelques Rocket et machines. Ils venaient de perdre leur dernière chance d'évacuation. Mais alors que tout semblait perdu, des bruits aériens se firent entendre à travers la tuerie. Siena leva les yeux au ciel, et vit plusieurs rafales, ces vaisseaux monoplaces et immensément rapides. Il y avait aussi derrière toute une flotte de bombardiers, ainsi qu'un vaisseau amiral à l'emblème des Forces de Police Internationale. Les hommes de Beladonis étaient enfin arrivés, et bombardaient méthodiquement chaque robot avec une précision redoutable.





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Image d'Ostralorreur :