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La Faucheuse. de T-Tylon



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» Auteur : T-Tylon - Voir le profil
» Créé le 08/09/2010 à 00:43
» Dernière mise à jour le 27/05/2011 à 00:16

» Mots-clés :   Présence d'armes   Sinnoh   Suspense   Terreur

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Zénith.
[Deuxième partie les loulous. Je vous l'annonce tout de suite : 31 pages words ! J'vous conseille un opticien si vous voulez continuer malgré tout... MOUHAHAHAHAHA]



« A cause de cette stupide phobie, je me suis faite brimée à l'école et même en dehors par toutes les personnes qui étaient au courant. J'ai dû donc me forger un caractère colérique et belliqueux pour qu'on arrête de me mener un véritable cauchemar, même avec mes parents. Je réagissais violement à chaque fois que quelqu'un sortait quelque chose du genre « fait gaffe à pas mettre une glace à côté de ton lit quand t'es sous la couette, tu pourrais être surprise ! » en les mettant au tapis avec mon Tortipouss. Et quand ce dernier se refusait à intervenir, je sortais mes poings, quitte à être blessée pour leur cassez le nez ! »


Elle avait finit sa phrase sur une note forte en serrant les poings, les souvenirs douloureux commençant à refaire surface. La faucheuse étant la seule à noter des informations comme la direction dans laquelle tournait son regard. Selon la direction, s'il regarde en bas à droite ou à gauche, on sait si quelqu'un invente une histoire ou se souviens réellement de ce qu'elle dit. Pas besoin de pousser l'analyse pour savoir qu'elle ne mentait pas, vu qu'elle la connaissait déjà.


« Un jour, j'ai battu 3 dresseurs en même temps avec Gaia, car ils avaient « simplement dit », alors que je passais à côté d'eux « faites-gaffe : celle-là est plus flippante que les spectres. » Mon sang n'a fait qu'un tour. Et après ils m'ont demandé pourquoi je les avais agressés, et je leur ai répondu de ne pas me prendre pour une conne. J'avais 16 ans à l'époque. »

« Qu'est-ce qui s'est passé ensuite ? »

« J'y viens. Le truc, c'est qu'en même temps que ce caractère belliqueux j'avais développé un orgueil et une fierté mal placée… Et ils en ont profité. Ils ont dit que si j'allais dans le vieux manoir à proximité de l'entrée de la forêt, la nuit, et que j'en revenais avec une preuve, comme de la vaisselle ou autre, ils diraient à tout le monde que Florianne ne craignait pas les spectres… Je vous laisse deviner la suite. »

« Tu y es allée. »

« Oui… Oh, je viens de m'en rendre compte, mais je ne connais pas ton nom. »

« Oups, boulette. Faut dire qu'en vôtre présence, mon nom était la dernière chose qui serait sortit de ma bouche… C'est Charles Lénant. Enchanté. »

« Florianne Serpin. Et pour en revenir à mon histoire, j'ai accepté d'y aller mais en avertissant tout de même mes parents, et aussi en avertissant l'ancien champion de la ville ; ce qui était une condition obligatoire quand on s'aventurait dans la forêt de Vestigion et qu'on était habitant de Vestigion. »

« L'ancien champion ? J'ai entendu dire qu'il était porté disparut. »

« …C'est aussi dans mon histoire… »


Il commençait à croire que cette histoire pourrait être nettement moins banale que ce qu'on pourrait y croire. Il se contenta donc de se taire et d'écouter la suite.


« Je me suis rendue au Manoir vers minuit. La nuit était particulièrement sombre et sans lune, et le feuillage des arbres n'était pas là pour aider… Quand je fus arrivée en face de la bâtisse, tout l'excès de confiance que j'avais en moi c'était envolé. Mais l'idée de rentrer comme çà et donner la preuve que j'étais une froussarde des fantômes m'a mise suffisamment sur les nerfs pour que continue… »

Elle commençait à agripper ses deux bras entre eux, comme si elle frissonnait.

« Je suis entrée… Et tout de suite j'avais peur. C'était vide, sombre, et silencieux comme si j'étais dans un autre monde. De la poussière partout, et des meubles à l'abandon qui pourrissaient à vue d'œil… J'ai continué tout droit pour arriver à ce qui semblait être une grande salle à manger, et mon premier réflexe fut de prendre une assiette poussiéreuse et de me tailler en vitesse… Quelle connerie. »


Elle tremblait d'avantage alors que Cynthia s'était juste rapprochée d'elle en lui faisant une tape dans le dos. C'est bon, elle pouvait continuer, légèrement calmée.


« Quand je me suis retournée, je devins blanche comme jamais dans ma vie : un vieux monsieur en tenue de majordome se tenait devant moi, alors qu'il n'avait pas de pieds ; et j'ai laissée tomber l'assiette… »


C'était maintenant sa voix qui tremblait alors que l'idée qu'elle ait pu voir un fantôme le laissait sur le derche : elle ne plaisantait pas, mais alors pas du tout. Et l'idée de la contredire maintenant lui parut comme étant la connerie à ne pas faire dans toute sa vie.


« …Après…Il s'est rapproché de moi, il sortit de je ne sais où un petit balais et une pellette, et il s'abaissa en face de moi pour ramasser les morceaux… J'étais paralysée. Et quand il eu finit, il se redressa, et me regarda de ses deux yeux complètement blanc et livides comme du lait. J'ai criée comme jamais, et je me suis enfuit en me dirigeant vers la sortie. Mais une fois à cette dernière, il y'avait une petite fille devant la porte qui tenait un Tedioursa en peluche… Elle était déjà nettement moins impressionnante que le vieux…Jusqu'à ce qu'elle ouvre ses deux yeux complètement noir avec une fente rouge au milieu… »


Elle avait le regard exorbité, il le voyait, c'était un état de terreur comme il n'en avait jamais vu, c'est à peine s'il pouvait s'imaginer le tableau… Même si Cynthia tentait tant bien que mal de la rassurer, ça ne suffisait visiblement pas. Malgré tout elle ne s'arrêta pas.


« Par réflexe j'ai sortis Gaia de sa ball, qui s'est instantanément mise en position de combat. Mais même elle tremblait devant cette…Apparition. Et puis la petite fille s'adressa à moi, avec des mots sans intonations et sans ouvrir la bouche : »

~ On joue ? Si je perds : je te donne une part de mon gâteau ; si je gagne : tu deviens ma grande sœur et on restera ensemble pour toujours.~

« Elle prit son Tedioursa, et ce dernier redressa la tête tout seul : j'étais terrifiée. Le Tedioursa et la petite fille « fusionnèrent » devant moi et Gaia avant de réapparaitre dans la forme noire comme la nuit d'un Ectoplasma, aux yeux d'un rose pâle comme la chair… Il s'approcha lentement de nous avec la voix de la petite fille ~Jouons, grande-sœur~. Elle le répétait tout le temps… »


Elle s'était adossée au mur alors qu'elle se laissait glissé le long avant de s'assoir par terre, Cynthia l'accompagnant de le geste, en faisant le maximum pour ne pas que ce soit interprété de mauvaise manière si jamais quelqu'un entrait dans la pièce.


« Sans que j'en donne l'ordre, j'en étais incapable, Gaia lança la plus puissante tempête-verte qu'elle connaissait ; un cadeau d'un maitre des capacités itinérant. L'attaque percuta de plein fouet le spectre et l'envoya sur le côté, et Gaia en profita pour m'attraper avec ses lianes et me tirer vers la sortie…Mais il s'en était déjà remis. Il « survolait » le sol à toute vitesse derrière nous comme s'il était sur un tapis roulant ~Où tu vas grande sœur ? Jouons encore.~ Et elle était presque sur nous… Je voyais sa main qui allait m'attraper, j'en était même sûr, et puis elle s'arrêta comme si elle avait percutée un mur… On était dehors.

~Grande sœur, tu triches~

Mais elle était toujours là. Gaia ne me lâchait pas alors que moi-même je ne lâchais pas des yeux l'Ectoplasma qui reprenait la forme de la petite fille au fur et à mesure qu'on s'enfuyait…

~Où tu vas grande sœur ? Reviens…Ne me laisse pas encore toute seule…~

Elle ne se taisait pas. Et je courais toujours, Gaia aussi… Mais sa voix restait dans ma tête :

~Je veux plus être seule…S'il te plait, grande sœur : ne me laisse pas toute seule…S'il te plait…Reviens…Grande sœur…~


C'était un silence tel dans la salle, que même une église ressemblerait à un concert de hard-rock à côté…

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C'était…Poignant, terrifiant…Mais surtout tellement triste… Elle avait répétée les mots de la petite fille avec ce ton plaintif qu'ont les enfants quand ils se sentent abandonnés par ceux qu'ils aiment… C'était déchirant. Il eu du mal à retenir les larmes qui lui montaient eux yeux.


« On était perdu… On avait tellement couru en voulant fuir, qu'au final on ne savait plus où on était, et on ne savait même pas l'heure qu'il était… Puis on vit de la lumière, celle d'une lampe torche, et celui qui la tenait criait à tue tête mon nom. C'était le champion de la ville : Grégor Mengsk. Je fus soulagée comme jamais de le voir, avec Gaia à mes côtés qui s'effondrait de fatigue. Il nous vit et s'empressa de me rejoindre, avant de faire un feu de camp et de nous offrir un peu de nourriture. »

« Et ben…C'est-«

« Je n'ai malheureusement pas finit. »


Quoi ? Mais si le champion était là, il n'y avait plus rien à -… Non… Elle avait maintenant les yeux mi-clos prêts à pleurer, comme si le pire restait à venir… Mais qu'est-ce qui-………….. Oh non…


« Je lui avais tout expliqué, alors qu'il me souriait de manière « compatissante » en me disant qu'il me croyait, malgré le côté absurde de mes propos. « Tu devrais remettre Gaia dans sa ball : elle est très fatiguée et ça se voit. » Je l'avais écouté, je lui faisais confiance ; c'était lui qui m'avait offert Gaia après tout… »

« On peut s'arrêter là si tu veux… »

« Non, je…Je vais continuer. »

« … »

« Il m'avait dit qu'il fallait que j'en profite pour me reposer, qu'on repartirait d'ici une heure et qu'il assurait le tour de garde avec ses pokémon. C'était un spécialiste du type poison, même s'il était moins fort que Koga, il imposait le respect. N'importe quel dresseur qui penserait avoir l'avantage sur lui ne se rendait compte que trop tard que son équipe était déjà KO… Il me proposa une couverture et une boisson chaude, mettant même sa veste par terre pour que je puisse m'assoir dessus… J'étais malgré tout encore sous le choc… Et il a fait quelque chose dont je ne l'aurais jamais crû capable. »


Il déglutissait lentement avec difficulté alors que son cerveau faisait le reste de la déduction. Il était sous dialyse et différents traitement, mais les deux claques qu'elle lui avait mise le lui avait fait bien comprendre : ce n'était pas un rêve. Et il redouta d'entendre la suite.


« Il s'était rapproché de moi en me prenant les deux épaules, ce qui m'a surprise sur le coup. Il commençait à les frictionner par des petits va et viens en me disant qu'il pensait que j'avais froid vu comment je tremblais… Je l'ai donc laissé faire. Il continua ainsi pendant quelques minutes, ralentissant lentement au fur et à mesure que le temps passait. J'ai commencé à me sentir vraiment fatiguée, mais je me sentais aussi rassurée : je croyais que je ne craignais plus rien… Puis, ses mains, toujours en train de me frictionner, descendaient des mes épaules vers mes bras…Puis vers mes côtes…Pour arriver au niveau de mon ventre… »

« …Seigneur… »

« C'était à peine si j'étais consciente quand je lui demandais d'arrêter, que c'était bon, je n'avais plus froid. Mais il commença à me dire qu'il ferait en sorte que j'ai chaud, une douce et agréable chaleur qui me ferait oublier cette nuit. J'essayais de me débattre, mais c'est à peine si je pouvais soulever la couverture ; sa « boisson chaude » m'avait mis K.O. Les seules choses qui me restaient et qui fonctionnaient bien étaient mes yeux et les larmes qui coulaient sur mes joues, quand je vis son sourire lubrique et qu'il m'allongeait sur le sol où était posée sa veste… »


Elle avait les yeux mis-clôt alors que des larmes commençaient à couler sur ses joues. Cynthia étant juste à côté d'elle mais ne la touchant plus ; on ne réveille pas un somnambule et on ne reproduit pas les mêmes gestes traumatisant dans ces cas de figures. Alors que Charles était pâle comme un linge : plus blanc c'est difficile.


« J'ais franchement pas envie dans savoir plus. Je veux pas m'imaginer…Je veux pas-«

« Il ne m'a pas violée. »


Du blanc pâle comme un linge il était repassé à celui du blanc « mauvaise surprise ». Mais, si ce qu'elle lui racontait était vrai… Alors : que c'est-il passé ? Mais ça revenait à vouloir en savoir plus… Rhaaa, merde.


« Les dernières choses dont je me souvenais, c'était le Smogogo de Mengsk qui fut projeté sur un arbre dans un fracas épouvantable. Il se redressa immédiatement pour savoir ce qui s'était passé alors que moi-même je ne pouvais plus bouger, la seule chose sur laquelle je me concentrais : c'était d'attraper la ball de Gaia. J'avais les yeux embués par les larmes, et la force d'un Parecool dans les bras…je ne pouvais rien faire d'autre que de regarder la scène…

Un à un, ses pokémon tombaient face à un mystérieux inconnus. Ils se retrouvaient projetés et malmenés tels des fétus de paille dans tous les sens, s'écrasants lamentablement sur le sol ou les arbres, comme s'ils n'avaient été qu'une gène insignifiante pour lui. Mengsk, en dernier recours, se rapprocha de moi, et me pris comme bouclier contre « la menace ». »

« …Dites-moi que j'hallucine, s'il vous plait… »


= Non tu n'hallucine pas. C'est la réalité, et c'est surtout logique. J'ai vu les photos de Florianne à cet âge là et elle était très loin d'être une vilaine fille. A nôtre époque on considère la beauté physique comme étant un vecteur certain de la réussite, une règle simple pour décrire la « hiérarchie » dans la société : les beaux et les forts doivent être rois, et les moches et faibles doivent crevés dans le caniveau. La « sélection humaine naturelle » dans toute sa splendeur. Mais en fait, c'est une sélection tout ce qu'il y'a de moins ET plus « naturelle » possible.

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Pendant un moment, l'église, qui était absolue, regorgeait de pontifes et autres clercs obèses, signe évident qu'ils bouffaient bien en comparaison du reste de la population. A nôtre époque, l'obésité est source de différents problèmes, comme des problèmes cardiaque. Mais à cette ancienne époque, c'était considéré comme un signe évident de bonne santé. Et si vous croyiez que les clercs ne s'envoyaient pas en l'air sous prétexte que leur propre dogme l'interdisait ; alors je vous expliquerais que l'église à toujours cacher le fait que Jésus avait une épouse. Et que donc, pour ces même clercs qui le savaient : ils pouvaient faire l'amour à des femmes sans « problèmes », ces dernières étant, à l'époque, plus lobotomisées que les hommes, et donc pour elles concevoir des enfants d'un gros lard était bon signe…

C'est comme de tout. Pour les jeunesses Hitlerienne : tuer les juifs c'est une bonne action, les laisser vivre est une abomination. Pour les islamistes extrêmes : tuez les femmes qui ne portent pas le voile est bien, les laisser faire est mal… Ce qui est bien DOIT être fait, ce qui n'est pas bien NE DOIT PAS être fait. On programme la future génération, c'est normal. Mais, comme de tout, y'a des bugs, et ça ne se passe pas toujours comme prévu. Ce qui donne les révoltes, les révolutions, et la mort de certaines religions et la naissance d'autres, tout comme les empires…

Pour Mengsk c'est tout ce qu'il y'a de plus simple : 1 c'est un champion d'arène, il a donc du pouvoir et de l'autorité ; 2 c'est un homme, et sur 10 viols : 9 sont fait par des hommes ; 3 Florianne était plus jeune que lui, une femelle idéale pour assouvir ses désirs ; 4 Elle était dans l'état psychologique idéal, lui étant dans la position du male dominant qui « assurerait » sa position en la sautant ; 5 Il l'a droguait au cas où, pas de prise de risque, normal pour un spécialiste du poison ; 6 Il ne risquait rien en retombées : elle disait avoir vu des fantômes, s'être faite agressées par ces derniers, et lui, qui « s'inquiétait » de ne pas la voir revenir, est allé la chercher… A leur retour, qui ils croiraient ? Leur champion d'arène revenant avec la fille inconsciente dans ses bras ? Ou la jeune fille schizophrène qui accuserait son sauveur de l'avoir violée, pour cacher le fait que c'est une poule mouillé qui craint les spectres ?

Et maintenant il se servait d'elle comme bouclier, d'une faible femme sans défense pour prendre les coups à sa place. 7 l'instinct de survie : ta vie doit toujours mieux valoir que celle des autres. C'est un fait encodé au plus profond de nos gènes et gracieusement aidé par l'hypnose de nôtre société. Voilà la vérité : le système humain est comme cela. Un homme nait, puis vit, et meurs ; ce qu'il fait entre-temps ne rime à rien, car à la fin le résultat est le même pour tout le monde. Peut importe la force de vos convictions, de ce avec quoi on vous bourre le crâne « Non, avec de la volonté on peut tout faire ! Et l'être humain n'est pas une machine ! » Si vous vous perdez vôtre sang : vous mourrez ; si vôtre cœur s'arrête de battre : vous mourrez ; si vous vous prenez une balle en pleine tête : vous mourrez…

Et même si vôtre cœur continue de battre, que vous avez toujours vôtre sang et que vôtre tête n'a rien : à l'âge de 100 ans, tout au plus, vos cellules cesseront de se dupliquer, lentement vous vous décomposerez, un à un vos organes lâcheront jusqu'à ce que vôtre cerveau trouve que cela suffit et désactive le tout…

Vous êtes mort le jour où vous êtes né. C'est tout.=

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« Mais grâce à çà j'ai pu voir mon « sauveur ».Et, malgré mon état, j'étais stupéfaite de ce que je voyais. »

« Qui était-ce ? »

« Un pokémon comme je n'en avais jamais vu : il était petit, mais incroyablement puissant ; la nuit était sombre, mais il illuminait de ce petit être un aura naturellement lumineux, doux et puissant à la fois. J'avais la vue brouillée par mes larmes, mais je reconnaissais un peu son physique : il était d'un vert clair comme les jeunes pousses des futures plante, et ses yeux d'un bleu ciel magnifique brillaient et contrastaient avec le noir de ses cernes… Mengsk était paniqué, tout sa team était au tapis, dans un état lamentable ; il menaça de m'égorger s'il s'approchait d'avantage. La seule chose que je ressentais à ce moment là était de la rage : la rage d'être impuissante et d'avoir été trahie. La rage d'avoir été aussi stupide pour accepter ce pari débile… Je le haïssais… Je le haïssais tellement que j'aurais vendu mon âme pour le voir mort… »


Sa voix était passée d'un tremblement de peur à celui d'un grondement sourd et rageur. Il aurait juré qu'elle serait prête à l'égorgé de rage devant lui s'il était là.


« Il criait au pokémon de partir, la pointe de son couteau sous ma gorge, mais il refusait d'obéir. A la place, j'entendais comme une voix dans ma tête : »

~Tu aimes la forêt ?~

« Je ne savais pas quoi répondre, mais c'était comme si toute ma haine n'avais jamais existée… Alors je lui ais répondu en me fiant juste à mes souvenir, comme s'il les lisait dans un livre… Il se contenta de me répondre en riant. »

~Hihihi, tu aimes beaucoup la forêt ! Mais pourquoi il n'aime pas la forêt ?~

« Je n'ais pas loupé l'occasion de sortir ce que j'avais sur le cœur, en mémoire, de tout ce que je savais qu'il devait être et ce qu'il devait faire, et ce qu'il était et faisait en vrai. La haine que je lui vouais avait disparue, mais pas la rage que j'éprouvais envers moi-même. »

~Tu veux qu'il disparaisse ?~

« OUI !!! QU'IL CRÊVE EN ENFER !!! Qu'il brûle, soit écartelé, qu'il soit juste mort ! »

~Alors tu n'aimes pas la forêt ?~

« C'était bizarre, comme si c'était un enfant qui me parlait. Il me montrait les images de la forêt qu'il associait avec mes sentiments, et il me montrait le résultat : des fleurs fanées, des arbres mort, des fruits pourris et de l'herbe sèche… C'était tel qu'il me voyait.

~Tu aimes la forêt ?~

« Et il me remontrait mes souvenir, ceux que j'avais de cette forêt… C'est à ce moment là que j'ai réalisé que vouloir sa mort de tout mon cœur, c'était tuer tout ce que j'aimais… Il n'en valait pas la peine… »

~Tu aimes la forêt ! ~

« Il avait annoncé ça sur un ton totalement enjoué, comme s'il s'était fait une nouvelle amie. Mais je lui faisais bien comprendre que, même je ne le haïssais plus pour la forêt, je ne pouvais pas lui pardonner cette trahison… Il s'est juste contenté de me répondre : »

~Tu veux qu'il disparaisse ?~

« Je… Je veux qu'il disparaisse… Mais pour comprendre ce qu'il a fait… Je ne veux pas qu'il meure, mais qu'il disparaisse de ma vie… je t'en supplie… »

~Alors tu veilleras sur la forêt en attendant, d'accord ?~

« D'accord. »

~Promis ?~

« Il continuait sur ce petit ton de candeur comme s'il me titillait tel un enfant… Je lui répondais encore la même chose « Promis. » et j'aurais juré qu'il souriait. Et puis le « contact » s'éteint, de retour à la réalité.

Mengsk commençait à me faire une entaille sur le coup quand il fut stoppé en mouvement, le pokémon brillant d'avantage. Son couteau lui échappa des mains, et ses pokéballs s'envolèrent devant nous comme si elles étaient magiques, tous ses pokémon retournaient dans leurs balls. Il fut à son tour soulevé dans les airs sans rien pouvoir faire, tandis que le petit être s'était approché de moi et que je pouvais parfaitement le discerner : Deux antennes dont la base était d'un rouge clair et doux, le long blanc et soyeux, et la pointe du même bleu ciel que ses yeux ; deux petites ailes dans le dos, mais elle ne vibraient pas alors qu'il était au dessus du sol ; deux petit bras du même vert que le reste du haut de son corps, le bas étant du même vert que l'herbe… Et il avait une crête arrière qui remontait comme une pousse qui n'avait pas éclot… Je ne savais toujours pas qui il était, mais je n'eu pas besoin des connaissances d'un maitre en la matière pour me douter que c'était un légendaire.

Il se contenta juste de s'approcher de moi avec un petit sourire gentil, et ses deux antenne vinrent pile devant mes yeux, et s'allumèrent comme des lucioles. J'étais debout, sans que mes jambes ne supportent mon poids, et j'étais dans la seconde en pleine forme : je n'étais plus droguée, je n'avais plus ma blessure au cou, et je n'étais plus fatiguée. Alors que Mengsk se mettait à rager et à injurier le petit pokémon, mais ce dernier l'ignora superbement.

La dernière chose dont je me souviens, c'est qu'il se tourna vers moi, et qu'il me dit en tête avec son petit sourire :~Je te le ramène hier, prépare le lendemain !~. Puis il ouvrit le tronc d'un arbre proche comme une faille, il y engouffra Mengsk et ses pokémon dedans, et me fit un dernier sourire en agitant les bras pour me dire au revoir… Et il s'enfonça dans l'arbre dont la faille se referma derrière lui… »

« Euuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuh……………………………Je sais vraiment pas quoi dire là. »

« Pour finir je suis retourné en ville à l'aube, accueillie par les services de secours qui commençaient à se mettre en place pour me retrouver, moi et le champion… Mes parents s'empressèrent de me sauter dessus alors que d'autres personnes me demandaient où était le champion… Je ne leur ai jamais répondu la vérité.
Et pour ceux qui m'avaient fait accepter le pari. Je les ai revus le lendemain, sachant pertinemment que je me ferais charriée toute ma vie, et quand ils me demandèrent la preuve que j'étais allée dans le manoir, je suis restée silencieuse. Ils affichaient leurs sourires victorieux à cette idée, et moi je m'en moquais : j'ai fait une promesse et je la tiendrais, tant pis pour mon surnom.
Puis j'ai sentit un truc lourd tout à coup dans ma poche, et je l'ai retiré pour voir ce que c'était en même temps qu'eux : un petit médaillon en or avec le symbole du manoir ; une Gracidée en argent gravée sur le dessus. Il y'avait gravé dessus une maxime : « Pour préparer le lendemain : pense à vivre aujourd'hui. »


Elle achevait son histoire en s'étant relevée, en remerciant Cynthia, avant de sortir un petit médaillon qu'elle gardait caché autour du cou : le même médaillon que dans son histoire… Et lui pouvait s'estimé heureux d'être allongé, car il ne sentait plus ses jambes. Il en avait perdu son latin, son Sinnien, son français, son anglais, son allemand, son tombokistan -si jamais cette langue existait-… mais avant tout, il se rendait compte qu'il venait d'apprendre quelque chose d'unique au monde, que peu de personnes savent. Qu'il savait désormais pourquoi elle avait réagit de cette façon à son geste, et pourquoi elle s'était excusée par la suite aussi platement… Et elle lui avait quand même expliquée son histoire… Elle lui faisait donc confiance.


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1 mois. 1 Putain de mois à ne rien faire, à ne rien envisager, à attendre désespérément comme un vulgaire rat de laboratoire que ses analyses, auxquelles il ne comprenait rien, devait lui indiquer s'il pouvait être soigné ou nom. 1 putain de mois à s'être emmerdé comme un rat mort, priant que quelque chose arrive, n'importe quoi, du moment que cette « non-vie » cesse. Il s'était fait à l'idée qu'il pourrait passer le reste de ses jours ici. Il n'y pouvait rien du tout…

Et voilà qu'en une matinée : il avait discuté avec la maitresse des baies, rencontré l'ex maitresse de l'île et la championne de la ville, et qu'il a appris une histoire aussi secrète qu'inouïe de sa propre bouche !

Les religieux, et leurs dogmes à la con, ils les emmerdaient royalement… Mais, nier qu'il existait un truc dans l'univers qu'y ait répondu à ses prières… C'était absurde.


« Je ne veux plus jamais être trahie par qui que ce soit ; mais je ne veux encore moins rompre ma promesse. C'est pour çà que je vous ait tout dit. S'il vous plait : gardez çà pour vous… »

« Euh…Honnêtement ? Je crois pas que je réussirais à garder çà pour moi. » Dit-il d'un ton complètement dépassé avant de reprendre.
« Mais je préfèrerais me couper la langue et me faire trancher les cordes vocale, plutôt que de dire un seul mot là-dessus. »

« Merci beaucoup. »

« Mais ça ne retire rien à un fait absolument ultime. »

« Quoi donc ? »

« Vous avez une droite du tonnerre de dieu ! »


Il n'avait pas pu s'empêcher de dire une connerie, de sortir nawak de ce qui lui passait par la tête. Et franchement ; il avait bien fait. Elle s'était mise à le regarder avec des yeux grands ouverts, avant de commencer à pouffer, accompagnée des deux autres demoiselles, et de finir dans un éclat de rire général. Pour une fois qu'il servait à quelque chose, il avait de quoi être heureux.

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« Bah j'vois k'sa s'marre izi ! »


Ils arrêtèrent de rire, mais pas de sourire, en voyant le nouvel arrivant à l'entrée de la chambre. Toquer est vraiment si difficile que ça dans cet hôpital ? Mais… Le nouvel arrivant était une tête connue… Un peu trop bien.


« Alors : za gaze les minettes ? »

« Docteur Nhilis ? Vous allez bien ? »

« Voui bien zur k'j'vais bien ! Tout va bien ! D'ailleurs, z'est koi c'te question…*HEUC* Allez viens boire un p'tit coup à la maisOOOOON ! Y'a du vin, et pis du saucissOOOOOON !!! »


Il s'était mis à chanter devant leurs regards médusés, entamant ce qui devrait ressembler à une… Danse ? En continuant dans la pièce jusqu'à ce retrouver devant Charles.


« Zalut vôtre altesse : c'est cool que vous zoyez là, parsssske j'devais t'dire un truc… »

« Doncteur Nhilis… Vous êtes bien ? »

« Chuuut deux z'gondes mec… Tu zais c'ki t'manque mon gars, à part un rein ? De l'imaginazion… Ca pourrait être un sacré bouge izi : le midgnight Hospital ! Avec plus d'IRM, plus d'infirmières… PLUS DE MEDOCS !!! »

« Putain. Il est complètement raid. »Constata Charles.

« Mais qu'est-ce qui fout là dans cet état ? » Continua Flo.

« Plus important : Docteur Nhilis ? » Reprit l'ex maitresse.

« C'est moi ma belle : tu veux une taffe ? »

« Non merci. Dîtes moi : depuis quand êtes-vous là ? »

« Depuis l'début, poupée. »

« Donc… Vous savez pour Mengsk… »

« Des Malborros ? Putain vouz'êtes ouf ! C'est pas une cigarette ze truc : c'est une putain de trace qui vous défonce les poumons jusqu'à vous bouffer l'gland ! »

« Oulà… »

« Prenez un truc plus « topaze » les gars… Du Haschisch par exemple ! »

« Il a visiblement rien capté à ce qu'on lui demandait. »

« Il surtout visiblement rien capté du tout ! »


Elles se regardaient d'un air sur deux airs. La situation avait totalement changée de dimension. Le « doc Nhilis » nageait dans un délire psychédélique du pouvoir de dieu, alors qu'il mettait ses deux mains sur la rambarde du lit de Charles. Ce dernier ne sachant plus où il était, et sa voisine visiblement aussi décontenancée que lui.


« OUAICH mon frère ! Si t'était pas sous perf de nawak's, j't'aurais fait goûter c'te barre mon gars ! Tu tire un coup comme avec une meuf, et là tu t'envoles vers la mighty magic ! »

« Oh seigneur… »

« J'l'ai vu dans un trip' une fois… C't'un d'black avec une coupe afro… DIEU EST NOIR ! Les k.K.K peuvent allés s'pendre ! HAHAHAHAHA *HEUC* »

Il venait de s'effondrer au sol, inerte, laissant la salle dans un silence…Particulier. Avant que l'hospitalisée ne demande.

« Euh…Qu'est-ce qu'on fait : on appelle un médecin pour le soigner ? »

« C'est le médecin en chef qui a besoin de soin dans l'hôpital dans lequel il travaille… J'aimerais bien dire que c'est l'hôpital qui se fout de la charité, mais là ce serait pas une figure de style… »

« …C'est du délire. »


Eut-il finit sa phrase que le doc se réveilla, comme dans un film d'horreur, en ouvrant grand les yeux d'un coup, ce qui surprit tout le monde. Il se redressa comme un alcoolique en tentant tant bien que mal de se mettre debout en s'accrochant à la rambarde du lit de Cynthia. Les pupilles complètement dilatées, avec un sourire de défoncé lui barrant le visage.


« Ouah…Le LSD… C'EST TROP OUF ! »

« On n'est pas sortit de l'auberge… Florianne, tu peux m'apporter mes baies ? »

« Une solution magique à ce problème ? »

« Il vaudrait mieux. »


Elle lui fournit le contenu de son sac, les barres défilant dans ses mains jusqu'à ce qu'elle trouve son bonheur… Tandis que le doc était reparti en croisade pour la sainte weed en changeant de langue, alors qu'il balayait la salle du regard.


« Oh Fuck. The Acid is kicking in… Jesus Christ, the walls are melting ! » [*]

"Ouah… Je sais pas ce qu'il a prit, mais ça devait être de la bonne ! »


Elles ne répondaient pas, se contentant d'attendre que Cynthia trouvait ce qu'elle cherchait, quand cette dernière fit apparaitre une grosse baie verte bourrée de piquant, et d'en cueillir un d'un air visiblement désolé.


« Je ne pensais vraiment pas en arriver là… Cynthia, Florianne : tenez le bien. »


Elles obéirent en le plaquant sur son lit et en maintenant une étreinte continuelle pour qu'il ne bouge pas ; ce qui n'était pas dur dans son état.


« Doucement mesdemoiselles, j'en ai qu'une ! Et si vous lui menez la vie dure : elle saura vous le rendre !!! HAHAHAHAHA ! »

« Cynthia, tu peux te dépêcher ? Je ne crois pas que je garderais mon self-control assez longtemps à ce rythme. »

« Ca vient… »


Elle tira sur une sorte de filament à l'intérieur du piquant qu'elle avait cueillit, ce dernier perdant son jus vert transparent dans un gobelet, et dont une forte odeur s'en dégageait. D'ailleurs ils retinrent tous leurs respiration tellement c'était insupportable ! Et elle allait lui faire boire ce truc ?!


« C'est bon. Faites en sorte qu'il ouvre la bouche. »


L'intéressé était certes raid, mais pas son nez ! Et cette merde n'allait jamais l'approcher ! Mais Florianne, à bout à cause de l'odeur, lui donna un coup à proximité de l'entre-jambe. Ce qui l'obligeât à crier, et donc à ouvrir la bouche… Et la maitresse des baies en profita pour lui faire avaler l'extrait de Durin.

Il s'était statufié d'un coup, rigide comme de la pierre, le visage encore plus blanc que celui de Charles il y'avait quelques temps ; et ses yeux, dont les pupilles étaient normalement dilatées au-delà du raisonnable, s'étaient rétractées en un tout petit point. Il s'était lui-même rétracté sur lui-même dans une démarche ressemblant à une feuille de papier consumée par le feu.


« Non de dieu… Mais qu'est-ce que tu lui as fait avaler ? »

« C'est la base de mon super repousse : le Durin. C'est une baie extrêmement amère. Tellement amère qu'elle est capable de vous débarrasser du hoquet le plus tenace, et même du cheveu sur la langue. Les pokémon confus qui en mangent redeviennent rapidement lucides. Le système de purification de l'organisme est littéralement mis sous flash, et le corps s'active au maximum pour se débarrasser du goût dans la bouche. Mais il possède aussi des composants antipoison parmi les plus puissants du monde. La majorité des molécules de faible composition, comme le LSD par exemple, se font littéralement atomisées par l'essence du Durin… Par contre celui qui la mange, et qui ne supporte pas l'amertume… Deviens… Dans cet état. »


Ils regardaient à nouveau le pauvre homme à terre, complètement replié sur lui-même… On dirait presque qu'on l'avait euthanasié. C'est cruel comme mise à mort.

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« C'est dangereux ce truc ! Ca devrait être interdit par la convention de Genève ! »

« Je me demande si on a pas fait une connerie. Cynthia…Sauf ton respect : t'es sûr que tu l'as pas tué ? »

« Non… Et j'ai pris le piquant qui me semblait être le moins amère… »


Le MOINS amère ?! Et il était dans cet état ? Il s'était tourné vers elle à cette phrase d'un air stupéfait : Mais elle est super dangereuse cette fille ! Et Florianne pensait qu'il pouvait profiter d'elle ?!!? Un frisson lui parcouru l'échine à cette idée. D'ailleurs, il vit la personne concernée sortir une autre baie ; Mais c'est de la torture ! Attend une seconde… L'odeur pourrie du Durin avait disparue, au profit d'un autre plus… Douce ?


« Tu comptes l'achever ? » Sortit l'autre Cynthia en regardant le pauvre homme.

« Mais non… Seulement, j'ai toujours quelque chose pour contrecarrer les effets du Durin. Celle-ci s'appelle une baie Palma : c'est une baie qui est aussi sèche que le Durin est amère, elle possède aussi un petit peu de sucre en arrière goût. Elle est surtout très tendre, ce qui permet même à des personnes dénués de dent de la mangée. Et sa particularité est de supprimer la sensation de goût dans la bouche, pour les personnes qui ne supporte pas le goût « sec », et elle masque aussi les odeurs dans l'air en les sublimant. Elle est d'ailleurs difficile à trouver pour les pokémon qui ne se fient qu'à leur odorat. »

« Mlle Luna, je vous le dis honnêtement : je pense sincèrement que vous êtes la personne la plus dangereuse que je connaisse. »


=Il n'a pas idée à quel point il a raison sur tout la ligne. Mais pour l'instant je me contentais de percer la baie par le centre du dessous, et de la pressée légèrement pour faire sortir le jus. Le gobelet de Charles ayant pris le relais du mien, l'extrait du Durin avait corrompu le mien au-delà de toute rédemption. Et, vu l'état dans lequel était le doc –tétanisé- ce ne fut pas dur pour moi de lui mettre le jus dans la bouche… Il réagit au bout d'une minute, ses muscles se détendant progressivement alors qu'il reprenait son état normal.=

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« Oh… Par les couilles du seigneur : qu'est-ce qui s'est passé ? »

« Léonard, vous allez mieux ? »

« Ouah… J'étais dans un délire psychédélique dingue. Et là je me sens comme d'habitude… Plus jamais je ne mélangerais différentes « doses » pour faire mes cocktails… Sinon ça peut mettre des heures avant de faire effet quand on s'y attend pas… »

« Docteur, je suis désolée pour çà… Mais vous pouviez vraiment être en danger si ça continuait… »

« Au contraire, j'aimerais vous sauter dans les bras pour vous remercier… Mais ça le ferait vraiment pas ! Quand à comment je me suis retrouvé dans cet état, alors qu'il y'avait encore 30 minutes j'étais bien ; C'est tout simplement parce que j'ai commis l'erreur de prendre les contre-drogues AVANT mon trip… »

« Vous savez que l'on pourrait reporter cela à la direction. Vous pourriez vous faire virer de l'hôpital et rayé de l'ordre des médecins. »

« Etant donné que je suis celui qui s'est occupé d'opérer le petit Sonic : on peut dire qu'on est quitte ? Et puis, accuser un médecin d'être sous speed, quand vous ne vous êtes pas faite priées pour lui faire avaler un truc aussi inhumain… »


Elles étaient devenues silencieuses, même Charles. Faut avouer qu'ils ne pouvaient pas imaginer ce que ça devait être de gober cette mixture infâme. Ouais, elles pouvaient considérées qu'ils étaient quittes. Il n'attendit pas leurs réponses pour continuer.


« Bon, revenons à nos Wattouats. Si j'étais venus ici, c'était pour vous annoncer que vous pouvez sortit Mlle Luna. Vôtre impressionnante vitesse de cicatrisation à laissée même mes plus éminents collègues dans la semoule… D'ailleurs ils aimeraient bien savoir d'où ça vient, et moi aussi ! »

« De cette baie. »


Elle avait sortie la baie en question. Des traces la parcouraient comme si elle avait été serrée par des câbles en acier, mais pourtant elle semblait intacte. L'ex-maitresse avait des yeux aussi ronds que des soucoupes quand elle l'a reconnue.


« Cynthia, mais d'où tu tiens çà ? »

« Pardon mademoiselle ?» Dit le toubib d'un air surpris.

« C'est une baie très rare et aussi la base de la potionsecrète de Célestia. Il n'y en a qu'un plant connus sur l'île, et son emplacement est tenus secret par ma famille dans un endroit quasiment impossible d'accès. Comment t'en es tu procurée une ? »

« Pas à Sinnoh, mais à Johto. Au hasard, il y'a 1 an. »

« WOW doucement là, je suis largué ! Vous voulez dire que vous connaissez un remède miracle, mais que vous n'en parlé pas à la science de la médecine ? »

« Docteur, il faut nous comprendre : Célestia est aussi l'une des villes garante de l'histoire et des légendes, et cette baie est l'un des seuls soins connus pour les légendaires… Si jamais le monde venait à apprendre son existence, ils y'en a qui déclencheraient une guerre pour l'obtenir. »

« Les légendaires… Vous vous foutez de moi ? »

« Et sa cicatrisation, c'est du pipeau ? »

« Un point pour vous. Et pourquoi vous me l'apprenez à moi, un médecin ? »

« Parce que si jamais vous veniez à l'ouvrir à ce sujet, ex maitresse ou pas : perdre vôtre job et vous faire radié de l'ordre des médecins est bien la dernière chose à laquelle vous penseriez. A partir du moment où vous avez vu cette baie, je dois m'assurée que vous tenez vôtre langue. »

« …Ok… Et lui ? » Dit-il en se tournant vers Charles.

« Il nous a prouvé qu'on pouvait lui faire confiance. A vôtre tour de me convaincre. »


Il resta pensif quelques instant en considérant la réponse. D'un côté, garder pour soi une telle information allait à l'encontre de son serment et de ses convictions en temps que médecin… Mais d'un autre, il savait à quel point les industries pharmaceutiques ne reculeraient devant rien pour s'approprier ce remède, au détriment de tout le monde… Ce qui allait encore plus à l'encontre de son serment et de ses convictions, en temps qu'homme…

Alors : entre laisser un remède secret guérir quelques personne mais ne pas en aider d'autres, et une véritable guerre qui ferait un massacre pour en soigner quelques dizaines de privilégiés qui ne le mériteraient peut-être pas, et en privant les légendaires de cette aide…

Il s'approcha donc de L'ex maitresse et de Florianne, et il prit leurs gorges d'un geste très rapide avant de se faire rejeter par ces dernières, surprises par ce geste. Mais il répondit.


« J'ai tâté vos ganglions et c'est nickel : pas de trace visible d'infection ou de problèmes. Vous êtes mes patientes maintenant, et tout ce que vous pourrez dire sera couvert par le secret professionnel. C'est clair ? »


=Vraiment doué ce docteur. Il ne répondait pas à la question tout en y répondant, et il n'assurait pas qu'il garde le secret tout en s'y contraignant lui-même… Un allié de poids de plus pour moi. Et je voyais leurs têtes visiblement contentes quand je leur faisais un petit sourire. =


« Et pour Charles, pas de nouvelles ? »


Léonard ne répondit pas. Il se contenta juste de fixer l'intéressé en faisant signe de la tête qu'il n'y avait rien de nouveau… Il n'était pas surpris.


« Bah, pas de problème docteur. J'attendrais. J'vais pas bougé de toute façon… »

« …Et si tu prenais un peu du jus de ma Babiri ? »

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Ils s'étaient tous tournés vers elle. Ca pouvait l'aider ? C'était aussi puissant que çà pour le guérir d'une maladie héréditaire ? Non, une maladie héréditaire est ancrée dans les cellules, aussi surement qu'un aveugle de naissance n'a jamais vu. Ah, mais il venait de repenser à ses balafres cicatrisées… Peut-être que oui, ça pourrait l'aider… Mais il reprit d'un air amusé.


« C'est… Vraiment gentil de vôtre part… Mais les médecins de l'hôpital m'ont déjà fait des analyses et savent que je ne peux pas être « guéris miraculeusement ». Si jamais je sors en pleine forme, ça va attirer l'attention, et vôtre secret n'en sera plus un… C'est bon, je peux attendre… »


Ca lui faisait mal de cracher sur le seul truc qui pourrait peut-être le faire sortir d'ici. C'était là, devant lui, si proche qu'il pouvait le toucher. Il pouvait sentir enfin le goût de la liberté, être libéré de ce poids qui l'empêchait de vivre… Et il l'a refusait. Pas étonnant qu'il n'ait pas vraiment d'amis : il passerait vraiment pour un con de renier une telle occasion… Puis Léonard vint mettre son grain de sel.


« Rappelez-moi, ça fait combien de temps que vous êtes ici ? »

« …1 mois, et vous le savez. »Dit-il d'un air abattu.

« Et pour quelle raison médicale ? »

« Maladie de berger, héréditaire et sans traitement. » Son ton venait de monter. Qu'il arrête de remuer le couteau dans la plaie ! Où il voulait en venir ?

« Maladie de Berger ? Quelle maladie de Berger ? »

« Hein ? »


Qu'est-ce qui lui sortait ? Et les deux autres demoiselles étaient aussi décontenancées que lui à cette annonce. Mais il avait l'air très sérieux, malgré cet air faussement surpris. Il reprit.


« Haon, merde alors. Il semblerait que l'hôpital nous ait fait une couille dans l'paté avec vos analyses. C'est con mais ça arrive. Et on vous a diagnostiqué une maladie héréditaire, alors qu'il s'agissait d'une simple maladie qui reproduisait les mêmes symptômes, et dont le nom est si compliqué que je ne peux pas vous le répété…. Du coup, on vous propose un nouveau traitement expérimental, à l'œil, qui n'apparaitra sur aucuns relevés. A condition que vous passiez sous silence cette petite boulette de nôtre part… Ca vous va ? »


…Quel…Enfoiré ! C'est pas un médecin mais un mafieux ce mec ! Il se demandait comment il pouvait encore tenir à ce poste malgré…Tout ce qu'il faisait ! Mais en fait, il doit connaitre surtout un paquet de truc dégueulasse concernant des personnes haut placées. Et son silence doit être la seule chose qui leur permet de garder leurs places… Mais quel enfoiré !


« Est-ce que vous auriez besoin de quelque chose pour préparer la décoction ? Dans l'éventualité du plus pur hasard que le matériel en question se retrouve, miraculeusement et sans aucunes explications tangibles, dans cette pièce ? »

« Juste besoin d'une seringue si c'est possible. »

« Vous savez… Normalement je ne suis pas autorisé à ouvrir le petit tiroir de la petite commode à vôtre droite, avec la clé que voici, que j'aurais malencontreusement faite tombée par terre, sans m'en rendre compte, alors que je me dirigeais vers la salle de repos pour prendre un café, parce que c'est l'heure de ma pause à ma montre, même si on dirait qu'elle n'affiche pas la bonne heure et qu'elle est arrêter ; Peut-être à cause du fait que j'aurais appuyé malencontreusement sur le bouton de reprogrammation sans m'en rendre compte… »


Siffler en magouillant. Il aurait sortit un tube avec ce titre que ça aurait fait un malheur dans les starting bloks. Avant qu'il ne fasse exactement pas ce qu'il ne disait pas (si vous suivez) en quittant la pièce d'un air décontracté, et en refermant la porte derrière lui. Le secret professionnel ne s'applique pas du moment qu'une expérience est conduite sur un patient de l'hôpital dans ce dernier, et donner le jus d'une baie inconnue à un malade en faisait partit… A condition de le savoir et de le voir…

Elle prit donc une seringue, piqua le fruit avec, en tira une bonne dose avant de la vidée dans un autre gobelet.


« Voilà. Charles, je vous conseille de la boire d'une traite, ça a un goût très puissant : même un verre d'alcool qui tire à 60° parait fade à côté. »

« Si vous le dîtes. Mais je le sens moyen vôtre truc… »


Ce fut Florianne qui lui donna le gobelet, et il but le contenu d'une traite… Avant de faire une grimace particulièrement drôle et originale, comme si on tirait chaque fibre de son visage en arrière. Il reprit comme s'il avait perdu sa voix, devant le trio amusé.


« *KOF* *KHEUAAAA* Bordel… Ca arrache…*KHEUAAAAA* »

« Il y a une différence de processus énorme entre une blessure physique et une dégénération cellulaire. Vous ne sentirez les effets de la Babiri que d'ici quelques jours. Mais je vous assure qu'elle ne vous a pas fait ce cadeau en vain. »

« *KOF* Merci bien…*Arhaaaaa* »

« Juste, prenez ceci. »


Elle lui donna un grelot qu'elle sortit de sa poche, le tintement étant… Vraiment mystérieux.


« C'est un grelot mystère, il vient de Célestia. Rendez-vous là-bas, quand vous sortirez d'ici en premier lieu, et montrez ça à la matriarche : c'est ma grand-mère. Elle saura que ça vient de moi. Elle vous fournira une petite quantité de potionsecrète pour finir ce qu'à commencé l'extrait que vous avez avalé. Mais désormais, vous êtes lié au secret. »

« Je trouve quand même que je vous arnaque…*KHEUAAA* Me faire soigner en échange que je la ferme, c'est ce que j'appelle entuber quelqu'un… *Pouarh* »

« Elle ne serait pas sortit de cet hôpital sans vous aidée sinon. De toute façon : toutes les personnes à qui Cynthia fait confiance se sont révélées être d'excellents alliés et de braves gens. Je lui fais simplement confiance sur ce point avec vous. Ne l'oubliez pas. »

« Le jour où je l'oublierais, venez me prévenir : je serais pas au courant ! *guHAAAAAaaaa* »

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Quelques petits rires de plus alors que son gosier était dans un état qu'il n'avait jamais connus avant. Bordel, il comprenait mieux pourquoi beaucoup de monde commençait à investir dans les baies. Rien que celle-ci possède un véritable culte du secret…

De son côté, Cynthia s'était enfermée dans la salle de toilette pour ce changer et remettre des habits plus « présentables », ses anciens vêtements ayant subis…Quelques dommages. Alors que Florianne préparait ses affaires et rangeait son attirail, et que l'autres Cynthia mettait au point certains détails concernant les prochaines actions qu'il devrait faire. Et au bout de 10 minutes, elles pouvaient y aller.


« J'espère juste que vous avez pas gâché vôtre baie pour rien… Si ça ne marche pas, Léonard pourrait avoir des problèmes, et vous ne serez pas plus avancées. »

« Je ne pense pas qu'elle ait « gâchée » sa baie, comme tu dis. Et ça va marcher, je te le promets. »

« Bah… Je croise les doigts. Et pour les enfants ? »

« On passe les prendre avec la grand-mère, puis je pense les ramener chez moi. Cynthia, je ne crois pas que tu vas rentrée tout de suite à Floraville, n'est-ce pas ? »

« …Non… Et j'aimerais savoir pourquoi tu es dans les parages Cynthia… Sans vouloir te vexée. Même si je suis contente de te voir. »

« Je t'expliquerais plus tard. Sur ce : au revoir Mr. Lénant. »

« Au revoir mesdemoiselles les célébrités aux droites meurtrières ! »

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Quelques regards amusés avant de quitter la pièce et de fermer la porte après les politesses d'usage… Il était à nouveau seul.

Le Dr. Nhilis devrait logiquement bientôt repasser, ne serait-ce que pour définir les « termes de magouilles » quand il « devrait » quitter l'hôpital… Mais même s'il avait bon espoir, que les personnes qu'il a rencontrées étaient dignes de confiance : Il n'était pas dupe ; il pouvait ne pas guérir.

Bah, de toute façon il pourrait toujours attendre un rein. Et puis il a pu parler et connaitre des personnes dont il n'aurait jamais osé espérer retrouvées dans son état… Pas si mal pour un pauvre mec comme lui……………………. Mouais, c'était quand même bien. Même s'il n'aurait jamais été pressé de connaitre la droite de la championne ! ………………………………….. Ca va être long d'attendre maintenant…


Au bout de quelques heures, après son repas, Il sentit néanmoins quelque chose au niveau de l'estomac, le jus de cette baie devait lui peser encore vu les ravages qu'elle a fait dons son gosier… Puis il se rendit compte qu'il se sentait… Mieux… Il tourna la tête vers les différents relevés et graphiques qui affichaient la composition de son sang en temps réel. Même s'il n'avait que des connaissances de base sur l'anatomie et la composition chimique du corps humain, il ne fallait pas être docteur et diplômé pour faire une comparaison entre les deux graphiques : l'un qui montrait son état il y'avait quelques heures, avec plusieurs taux de différents « trucs » bas ; et l'autres actuel, qui montrait ces même taux faire une énorme remontée…

Pour la première fois qu'il était ici, il fut content que personne ne soit dans sa chambre. Car il avait versé une larme… Une larme de joie.


Sans savoir qu'il la devait à celle qui donnait la mort.

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[NDLA : la phrase du doc en anglais donne ceci une fois traduite (traduction approximative) : « Oh Bordel. L'Acide défonce sa race… Jésus Christ, les murs fusionnent ! » Et elle vient de cette image qui m'a faite pisser de rire XD => http://www.nioutaik.fr/images/galerie/tarsier.jpg

Et concernant la petite chanson du toubib raid, elle vient du jeu vidéo « Jak & Daxter 2 », où Daxter est complètement pété à l'alcool et part dans un délire d'ivrogne vraiment marrant ^^

J'espère que la longueur des chapitres ne vous rebute pas à la lecture. Etant inspiré, et digne vétéran des forums de Warhammer 40.000 sur Jeuxvideo.com, les pavés de ce style je peux en pondre des dizaines tous les jours ! PS : Vive le Redbull !!!]