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La Faucheuse. de T-Tylon



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» Auteur : T-Tylon - Voir le profil
» Créé le 11/07/2010 à 22:07
» Dernière mise à jour le 25/08/2011 à 23:16

» Mots-clés :   Présence d'armes   Sinnoh   Suspense   Terreur

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Double-jeu.
Sinnoh. Sur la voie ferroviaire Unionpolis/Féli-cité. Tram numéro 4, voiture 16.

29 mars 2010. 15 heures 03 minutes.



Cela faisait depuis presque une heure que le tram était partit d'Unionpolis vers Féli-cité, ayant déjà accomplis le tiers du trajet. A l'intérieur de la voiture 16, à la place du même nombre, la jeune femme prenait un repos bien mérité. Les enfants ayant finalement décidés de céder à l'appel des bras de Morphée après tout ce trajet qui eu finalement raison de leur fougue.

Se renforçant dans son siège, elle regardait par la fenêtre les lumières du tunnel qui se suivaient dans une ligne infinie, la simple vue de cette illusion d'optique due à la grande vitesse du tram lui permettant de réfléchir plus posément… Non, en fait elle n'avait pas «besoin» de ce genre d'artifice pour se concentrer. Mais comme toujours, la moindre de ses «habitudes» avaient été calculée de manière à toujours tromper tout le monde sur sa vraie nature.

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Finalement, peut-être à bout de ce silence presque religieux ou simplement le fait d'avoir attendu que les enfants et Tommy s'endorment, La matriarche entama la conversation.

«Peut-être pourrais-tu finalement m'expliquer ce qui te fit faire ce détour à Unionpolis ? »

Sa voix étant volontairement basse, à la limite du chuchotement. Pour ne pas réveiller ses petits amis, mais suffisamment audible pour lui être entendue.

«Une commission. Une demande concernant différentes baies pour le secteur de combat.»Continua-t-elle sur le même niveau sonore.

«Et tu ne pouvais pas la recevoir à ta maison à Floraville ?»

«En fait ils m'avaient déjà contacté trois jours avant que je ne parte pour Johto, et je leur avais expliquée que je ne serais pas de retour avant aujourd'hui.»

«Cela ne me dit toujours pas pourquoi Unionpolis.»

«J'y viens. La raison est que le secteur combat est aussi affilié aux concours pokémon d'Unionpolis. Et je leur avais dis que je pourrais «peut-être» passer par là pour prendre leur commande… Et puis ils m'avaient presque suppliés d'accepter…Alors…»

=Je dépliais une feuille que je sortis d'une enveloppe devant ses yeux, découvrant par la même la commande en question. Devant l'air limite peiné de la matriarche.=

«Cynthia, tu n'es décidément pas douée pour dire «non».»


=Elle me regardait d'un air légèrement las, voyant avec un léger regret que «sa» Cynthia passait presque pour une femme facilement influençable. Ce qui n'était pas totalement faux d'ailleurs, car j'avais soigneusement choisis quelle personnalité correspondrait le mieux à mes besoins. Et celui de la spécialiste en baie intelligente, mais au combien timide et fragile, était véritablement le meilleur que je puisse trouver.=


«Enfin passons. Et quelle est cette commande en question ?»

«Ils me demande principalement des baies Chocco, Pocpoc, Parma et Ratone, dans la limite de ce que je peux fournir. Il y'a également la petite commande d'une baie Nanone.»


= «Dans la limite de ce que je pouvais fournir» signifiait que j'étais seule juge concernant le nombre de baie que je choisissais de fournir. «Maitre des baies» n'étant pas une profession «officiellement» reconnue à cause de sa particularité et du nombre extrêmement réduit qui l'a composait, représentait pour moi la couverture parfaite et idéale pour mes véritables activités.

D'une part je pouvais voyager de strictement partout sur toutes les îles sans aucune limite de temps imposée. Et de l'autre, du fait de sa très grande difficulté et spécialisation (on ne devient pas maitre des Baie en en trouvant une par terre, et en la plantant dans son jardin pour la faire pousser comme n'importe qui) je bossais seule et en freelance, avec la bénédiction de certains grand pontes de la Ligue pokémon et de la communauté scientifique.

Devant l'air sceptique de Vistelle à l'élocution des noms de baie que je récitais, ses connaissances en la matière étant nettement moins étendues que les miennes, il fallait lui développer.=


«Ce sont des baies dont la particularité est de rendre le pokémon consommateur plus résistant à certaines attaques contre lesquelles son type est sensible. Par exemple la baie Chocco réduit l'effet d'une attaque feu sur le pokémon de type sensible à ce dernier.»

«Je vois, et je comprend mieux pourquoi cela vient du secteur combat. Tous ces dresseurs avides de gloire et de grandeur ne laisseraient passer aucune occasion de détrôner Koner et les autres. Et ces baies peuvent les y aider, n'est-ce pas ?»

«Plus ou moins. Il faut savoir que j'eu aussi des commandes venues directement des champions en question ; Koner en fait d'ailleurs partit. Ce qui ne facilite encore moins la tâche pour les challengers. Mais je crois qu'ils comptent tous là dessus.»


=Evidemment qu'ils comptaient tous la dessus. Le secteur combat avait la particularité d'offrir différent style de combat pokémon, tranchant parfois radicalement avec le combat standard tel que tout le monde le connait. Mais il y'avait un détail commun à ces différentes zones : les pokémons avaient le droit de porter des objets, et les baies en faisaient parties.

Certains objets autorisés étaient malheureusement si cher que très peu de dresseurs pouvaient se permettre de se les offrir, et ceux qui le pouvaient partaient généralement avec un bon avantage. Mais mes baies (même si je reconnais que je fais quand même payer le prix fort pour elles vu la difficulté pour les obtenir) étaient toujours facilement 4 à 5 fois moins chers que les objets en question, tout en fournissant un «joker» des plus étonnant contre celui qui a le malheur d'en faire les frais.

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Prenons un exemple : Cynthia, l'ancienne maitresse de la ligue pokémon, releva un jour un duel avec Koner justement. 3V3 pokémons. Le duel s'avéra être serré et le finish fut spectaculaire : Koner possédait un Blizzaroi face au Carchacrok de Cynthia ; Le blizzard du premier face au lance-flamme du second. Les deux attaques se percutèrent dans un déluge son et lumière grandiose, et Cynthia, feignant une faiblesse en ayant préalablement dit à son Carchacrok de réduire la puissance du lance-flamme et de céder à l'attaque de glace, se prit le Blizzard du pokémon yéti à pleine puissance. Tout le monde cru que le duel était terminé sur la victoire de Koner, mais la fumée créée par le choc des deux attaques thermiques rendaient impossible la vérification de cette théorie.

Finalement, l'Etouraptor du fils de Koner, un spectateur de match à ce moment là, produisit un mini-cyclone qui balaya la fumée, révélant par la même le spectacle étonnant d'un Carchacrok indemne (malgré la fine pellicule de neige qui le recouvrait) sur le corps K.O du blizzaroi.

Les caméras qui filmèrent la scène la révélèrent sous un autre angle au ralentit : Le Carchacrok décida de se prendre le Blizzard à pleine puissance, alors que la fumée obstruait la vue, et fonça grâce à son physique aérodynamique comme un véritable missile sur l'abominable pokémon des neiges, lui gratifiant d'un puissant Dracochoc par la charge et l'énergie cinétique accumulée, suivit d'un croc feu qui eut raison du pokémon plante/glace.

A la stupéfaction générale de voir la Carchacrok s'être mangée une attaque qui tapait en plein dans sa double faiblesse (laissant la bouche de Koner pendre lamentablement de façon exagéré comme les héros de cartoons), Cynthia leur apprit qu'elle avait donnée à manger à son Carchacrok une baie Nanone Shiny que je lui avais offerte, réduisant ainsi deux fois plus les dommages subits par son pokémon Dragon/Sol aux attaques de type Glace. (un superbe geste commercial ; La baie valait au minimum 20 à 30 fois le prix de sa version standard. Mais la pub que me fit l'ex maitresse de Sinnoh valait encore plus.)

Après cela… Tout s'emballa très vite – néanmoins de façon anticipée. Pendant un temps je me fis presque harceler jour et soir (pour ne pas dire nuit) par des journalistes et commerciaux qui cherchaient à obtenir de moi des interviews et des contrats exclusifs sur les baies et mes compétences, au point qu'ils en campaient littéralement devant ma résidence à Floraville (d'où je ne sortais pas, feignant la timidité comme excuse officielle. Mais surtout pour éviter que mon visage soit sur toutes les chaines.) Heureusement que j'eu reçue l'aide de l'ex maitresse et du maitre actuel qui passait par la, et qui eurent l'amabilité de faire «reculer» tout ce petit monde de façon polie avec leurs pokémon hors de leur balls. J'avais cependant acceptée l'offre d'interview d'un tout petit journal méconnu du grand public, durant laquelle je racontais mon parcours, et comment je me trouvais être dans les petits papiers des meilleurs dresseurs de l'île (évidemment une manœuvre encore calculée, ma condition étant qu'on ne filme pas mon visage directement.) =

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=Cela avait commencé il y'a un peu plus de deux ans. A l'époque je venais tout juste de m'installer à Floraville dans une toute petite cabane à la bordure de la ville. Et mes activités m'ayant déjà rapportées gros, je décidais de me faire un petit pied-à-terre comme «base» histoire de me faire une planque solide.

L'ironie de l'histoire, si je puis dire, c'est que je ne ressens strictement aucun sentiment envers quoique ce soit : pas de haine, pas d'amour, pas de curiosité… Le ressentit des sentiments m'est un concept purement étranger, et cela depuis aussi longtemps que je me souvienne. Pourtant, les baies me procurait les bribes de ce que l'on pourrait qualifier «d'intriguant» ; et n'ayant strictement rien d'autre dans cette non-vie, je me fis spécialiste inégalée dans le domaine en moins temps qu'il n'en faut pour le penser.

Le résultat fut assez inattendu. Les quelques mois qui suivirent furent aussi banales qu'à l'habitude : meurtres, accidents, suicides, etc. Bref, plusieurs contrats qui me firent voyager aux quatre coins des îles. Mais à chacun de mes déplacements, j'en profitais pour explorer les endroits à proximité des mes contrats et trouver des baies tout plus exotique les unes que les autres, dont certaines même inconnus jusque là ; notamment les versions inhabituelle que je nommerais plus tard «baies Shiny».

Le jour du dénouement inattendu se fit le 1er Février 2008, le jour de la fête du miel de Floraville. Touristes et dresseurs se rassemblant sur les différents stands créées pour l'occasion et qui reflétaient le savoir-faire de la ville fleur en général : confitures de fleur, barbe à Tengalice de miel, bonbons naturels sans sucre… Le seul stand nouveau qui changeait des années précédente fut le miens.=

=J'avais déjà été «intégrée» dans la petite communauté à peine deux semaines après mon installation dans la ville (comme je l'avais prévu), et pour les «remercier» j'avais proposée de participer avec eux dans la fête de la ville avec mon stand de baie. Ils m'aidèrent gentiment à l'installer dans un coin pas trop visible (du fait de ma timidité) mais qui donnait tout de même sur l'allée de l'entrée de la ville.

La suite fut que je n'obtins la visite de pratiquement personne durant une bonne partie de la fête. Ce qui n'était pas vraiment pour me déplaire. Jusqu'à l'arrivé d'un dresseur impétueux et bourré d'énergie qui finit par passer devant mon stand.

Il était dit que l'atmosphère de Floraville était à même de calmer l'ardeur du plus fou des pokémon. Ce jeune homme était l'exception qui confirmait la règle : grand, blond aux cheveux bouclés et aux yeux d'un marron-rouge flamboyant révélant son caractère énergique, il portait une écharpe verte sur un pull à rayure orange et blanche, et son pantalon marron ne cachait pas vraiment ses baskets noires.

Passant sur l'analyse de mon interlocuteur, qui prit moins d'une seconde, ce dernier me lança qu'il voulait voir tout ce que j'avais en stock, sortant par la même un énorme Ronflex de l'une de ses pokéball en disant qu'il s'agissait de «l'expert culinaire» de son équipe en la matière. Je sortis donc la seule des baies Shiny d'une espèce encore inconnue jusque là que j'avais trouvée et que j'avais nommée «Tomato», d'une couleur d'un violet foncé qui contrastait avec le rouge naturel de sa version normale, afin d'en estimer la réaction éventuellement suscitée chez l'animal. Et le résultat fut spectaculaire : à peine deux secondes après avoir sortis la baie d'une petite boite en bois que je gardais sous le stand, le Ronflex devint complètement fou. Ses yeux devinrent exorbités à la vue de la baie, et il s'élança à travers le stand qu'il pulvérisa en un instant à la surprise générale, éparpillant les autres baies et les débris provoqués par sa «charge» comme une véritable détonation.

Heureusement, son dresseur eu le réflexe de rappeler son glouton complètement cinglé, avant de s'excuser platement à mon égard pour les dommages causés. Il se présenta sous le nom de Balthazar (surnommé Barry par ses amis) et il reconnaissait le fait qu'il n'avait encore jamais vu son Ronflex perdre les pédale. Je lui montrais donc ma baie en expliquant qu'elle pouvait être la cause probable de tout çà. Comme pour éprouver la théorie, il sortit un pokémon en qui «il avait toute confiance» : un superbe Pingoléon, à qui je montrais la même baie Shiny que précédemment…

Le Pingoleon était certes plus «réceptif» aux ordres de son dresseurs, mais même lui eut un moment d'égarement en s'approchant presque comme un zombie vers la baie, avant de finalement accorder attention aux sommations de son dresseur. Devant cette démonstration incontestable, il décrocha un sourire narquois sur son visage en même temps que la fonction «téléphone» de sa pokémontre, et contacta «un bon ami à qui il voulait demander un avis sur la question».

Une heure plus tard ses connaissances arrivèrent, et quelles connaissances ; même Barry n'avais pas prévu qu'ils pourraient venir en groupe. Sur un splendide Drattak, le professeur Sorbier, son assistante et surtout le dresseur du Drattak, Lucas le maitre actuel de la ligue de Sinnoh, se posèrent à quelques dizaines de mètres de l'entrée avant de rejoindre Barry, dit «le Kamikaze» de la zone combat et fils de Koner.

Le maitre expliqua qu'il était de passage à Littorella lors de son coup de fil, et qu'il proposa au professeur et son assistante de se joindre à lui. Barry, quand à lui, détailla ce qui s'était passé avec son Ronflex lorsque son comparse nota l'état bordélique dans lequel se trouvait le stand, et fut satisfait d'y voir une grande surprise dans les yeux de ses camarades. Le maitre décida donc de sortir un magnifique Simiabraz qui succomba de la même manière que le Pingoléon de Barry à l'odeur de la Tomato Shiny, au plus grand étonnement de tout le monde présent. (Toute la petite communauté présente à Floraville s'étant dirigé vers la source de cette activité inhabituelle, et surtout lorsqu'ils reconnurent les personnes autour desquelles l'agitation tournait.)

Une fois que tous les pokémons des différentes équipes présentes des dresseurs passèrent devant la baie à la demande du professeur - qui tenait là un sujet d'étude fascinant pour ses recherches - et qui fournissaient presque tous la même démarche de drogués récidivistes en manque de dope ; il me supplia presque de l'accompagner pour le congrès annuel qu'il tenait avec la communauté scientifique pokémon, et qui se déroulait dans une semaine à Safrania. Je pus difficilement refuser.=

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=Le congrès fut l'apothéose pour ma couverture. Alors que Sorbier présentait le comportement des différents pokémons exposés aux effluves de la baie (en ma présence recluse dans un coin) devant les véritables stars du moment - à savoir le professeur Seko, Orme, et bien évidemment Chen ; je finis par intervenir (toujours dans mon rôle en me tenant le plus possible cachée à la vue de tout ce beau monde) en développant la théorie que j'avais déjà envisagée lors de ma première découverte de cette même catégorie de baie. Je faisais mon exposé devant l'assemblée en commençant par le commencement. J'expliquais dans quelle région j'avais trouvée telle ou telle baie lors de mes différents voyages, et comment je pus déterminer leurs effets en ayant observé les différents pokémon qui se battaient pour les avoir.

En premier lieu, je démontrais les effets des différentes baies inconnues que j'avais apportées à la demande de Sorbier. Tous les pokémon qui goûtèrent les versions «standards» des baies Tomato, Resin et Lonme, affichaient presque tous un sourire niais de bonheur et se trouvaient dans l'incapacité de réagir rapidement à leur univers ambiant (aussi bien un ordre qu'une attaque).

En deuxième lieu, quand je fis goûter la version Shiny à un Vigoroth particulièrement excité, ce dernier fondit instantanément comme une glace sur le béton brûlant en été ; affichant le sourire de satisfaction le plus débile et le plus niais qu'il fut donné de voir sur un membre de cette espèce.

Je pus donc développer ma théorie en troisième lieu devant l'assemblée qui m'écoutait avec une attention toute particulière.

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On sait tous désormais qu'il existe des pokémons «inhabituels» par rapport aux autres membres de leurs propres espèces, cette catégorie que l'on appelle «Shiny». Mais on ne sait pas pourquoi ces quelques pokémons diffèrent de leurs semblables. Je commençais donc en expliquant que l'évolution, aussi bien pokémon qu'humaine, se passe aussi et surtout dans l'alimentation. Ce qui fait que nous soyons omnivores, les Ecreumeuhs herbivores et les Sharpedos carnivores, est dû au fait que ces différents organismes se sont adaptés au cours de tous ces millénaires en fonction de la situation de l'époque. Mais il n'y avait pas que les êtres tels que les pokémons et les humains qui évoluaient ; les plantes dont ce nourrissaient ces derniers aussi s'adaptaient au fil des siècles…

Je continuais dans mon raisonnement en expliquant qu'un pokémon qui avait des années de combats et d'expérience derrière lui pouvait se «soulager» dans les différents coins des îles, lâchant les graines de baies qui composaient son alimentation dans un étron qui servait par la même d'engrais naturel surpuissant ; ces même graines qui deviendraient plus tard des plants de baies parfaitement mûrs et développés qui offriraient le meilleurs rapport énergétique possible aux pokémons qui s'en nourriraient. Ainsi ce développait une symbiose Baie/pokémon qui s'étalait sur des milliers d'années : les pokémons nourrissant la nouvelle génération de baie, qui elle-même nourrissait la nouvelle génération de pokémon… Je concluais en expliquant qu'un pokémon Shiny pouvait être le descendant d'une longue lignée de pokémon dont la symbiose avec les baies était très forte, fournissant ainsi cet aspect peu commun à ces derniers, ses caractéristiques étant généralement supérieures à ses semblables.

Brisant le silence imposée par mon exposé, le professeur Chen se prit à me reprendre sur ce dernier point en disant qu'il arrivait qu'un pokémon Shiny ne soit pas plus puissant qu'un autre de son espèce, et qu'un pokémon aux couleurs tout à fait normales pouvaient aussi se révéler bien plus puissant que ses congénères - en prenant comme exemple le Dracolosse de Peter. Je le repris sur le même temps en arguant que c'était l'expérience qui faisait avant tout la force d'un pokémon, et que c'était cette même expérience accumulée au fil des siècles qui se retrouvaient dans les Baies et les Pokemons. Ainsi un Shiny qui se nourrissait normalement pouvait ne pas développer «instinctivement» tout son potentiel, alors qu'un de ses congénères normal pouvait développer un potentiel latent hors du commun s'il se nourrissait de ces même baies Shiny. Je continuais en disant qu'un Shiny devait, par définition, la plupart du temps être rejeté par ses semblables du fait de sa particularité, et qu'il devait donc survivre par ses propres moyens. Il développait donc au cours de toute sa vie le potentiel latent contenu dans ses gènes du fait de cette bataille incessante qu'il menait pour sa survie ; et que c'est aussi probablement par cette même «expérience génétique» qu'il savait «où» trouver les meilleurs sources de nutrition qui existent au monde : les baies qui se trouvaient peut-être être responsable de son physique.

Un léger murmure de révélation parcourait la salle quand les scientifiques finirent par comprendre par eux-mêmes où la théorie débouchait. Les pokémon expérimentés fournissait la nourriture aux baies qui elles-mêmes évoluaient au fur et à mesure des générations pour donner d'avantage de nutriments pour être consommés par ces même pokémons qui avaient contribués à l'évolution des baies qui elles-mêmes re-contribuaient à leur tour à l'évolution des pokémons… Le serpent qui se mord la queue dans un mouvement virtuellement infini.

La conclusion finale fut de pointer le fait que vu que les pokémons Shiny étaient, pour la majorité d'entre eux, solitaires, alors l'expérience globale devenait de plus en plus concentrée pour les deux espèces : le Shiny traversait encore plus d'épreuve que ses ancêtres afin de trouver les baies les plus rares qui furent forcées à leur tour à fournir encore plus de nutriment sous la forme de peu de baies, mais pleinement concentrée. L'évolution spécialisant les deux espèces à fournir la qualité au détriment de la quantité. Les meilleurs plants de baies finirent par devenir tel les vins millésimés et à ne plus être fréquentés que par les Shiny dans des endroits si difficile d'accès que seule les plus téméraires et plus forts peuvent les atteindre.=

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=Ce fut la découverte de la décennie, et c'est sous une ovation digne de ce nom que tous les membres du congrès applaudirent la théorie et me donnèrent le nom de Mme Baie, plus sobre mais néanmoins aussi flatteur que «Maitresse des baie». Je leur laissais ainsi la seule autre baie Shiny qu'il me restait pour étude : une Baie Resin Shiny. Après la fin du congrès, le professeur Sorbier me proposa qu'il me raccompagne à Floraville. Certes en gentleman ; mais aussi avec la petite idée en tête que je puisse lui trouver une autre baie Shiny (la Resin fut finalement remise à Seko.)

Une fois de retour à Floraville, mon surnom fut officiellement adopté par tout le monde, et les premières commandes furent celle du Groupe de Barry (que j'eus remplis au passage). Enfin, je finissais l'interview en expliquant que ces mêmes baies, qui firent mon nom, ont un processus de croissance extrêmement lent par rapport aux versions normales, et que je ne pouvais pas les cueillir n'importe quand, et encore moins les cultiver en serre du fait des conditions uniques de leur développement (essayez de faire pousser un cocotier dans le nord de la Sibérie pour voir)

Bref les commandes continuaient d'arriver, mais j'étais la seule à choisir d'accepter de les prendre ou pas.=

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«Ce ne serait pas non plus autre chose qui t'aurait retenue ?»

D'un coup son ton avait changé ; il était passé de celui de simple connaissance avec laquelle on papote de tout et de rien, à celui d'inquisiteur chargé de moult sous-entendus…

«De quoi tu parles ?»

«Comme tu l'as dit, ils t'on «suppliés» pour cette commande… Est-ce vraiment «ils», ou un «il» ?»


=Un infime instant j'envisageais la possibilité qu'elle puisse se douter de quelque chose concernant mes activités. Mais l'instant suivant j'avais balayée cette idée, vu que je savais pertinemment que c'est impossible. Cependant, à l'entente de sa phrase, son idée était claire : elle croyait que je voyais quelqu'un. (Perspicace. Malgré que ce ne soit pas pour les mêmes motifs envisagés.)=


«Je ne vois vraiment pas de quoi tu parles.» Renvoyait-elle d'un air gêné.

«Ah vraiment ? Regarde-moi droit dans les yeux et redis-moi ça pour voir ?» Insistait-elle dubitativement.

«Je ne vois personne, si c'est ce que tu sous-entends.»

«Hooo…Ho ho hooo, jeune fille, tu es bien piètre menteuse aussi…»

«Et toi tu te mêles un peu trop de ce qui ne te regarde pas.» Rétorqua-t-elle piètrement.


=Au vu de son sourire, celui d'un personne qui sait qu'elle a fait mouche, je savais que je l'avais encore embobinée. Tant qu'elle croyait dur comme fer à autre chose que ce qui n'est vraiment, c'est toujours bon pour moi. Mais elle continua plus loin que je ne le crû possible de sa part.=


«Il n'ya pas de quoi avoir honte ma chère, moi aussi je fus jeûne dans ma vie…Et puis tu marches sur tes 18 années ; il serait temps que tu te trouve un cher et tendre qui puisse te faire «GRIMPER AU RID-»

«Vistelle !»


=Je lui avais collée ma main sur la bouche avant qu'elle ne finisse sa phrase, en lui montrant du regard les enfants qui furent réveillés par nôtre conversation ; ainsi qu'un Tommy à moitié endormi et outré par l'allusion que la grand-mère faillit donner devant les gosses.=


«Hmmm…Grand-mère…C'est quoi un cher et tendre qui fait grimper ?»

«Rien ! Rien du tout Matthew ! Tu peux te rendormir !» Ecourta-t-elle à la hâte.

Tommy continua à son attention à voix basse.

«Mais c'est pas vrai, vous êtes complètement devenue sénile ou quoi ?! Je n'ai même pas encore abordé le sujet avec Emilie que vous passez direct à l'acte !»

«Qu'est-s'qu'y'a papa ?»

«Rien du tout Emilie, juste une petite discussion que je vais avoir avec Mamie entre adultes.» Détourna-t-il à son tour tout aussi hâtivement.


=Il acheva sa phrase d'un petit sourire à l'attention de sa fille, avant de la reporter sur Vistelle avec d'avantage d'insistance. Cette dernière avait porté son regards sur tout et sur rien d'un air sifflotant, histoire de ne pas croiser celui de Tommy et aussi le miens. Une vraie gosse en effet, le genre de vielle gosse qui ne vous lâchera pas avant que ses os ne deviennent poussière.=


«Mais dit le, Grand-mère : C'est quoi un cher et tendre qui fait grimper ?» Demandait-il en insistant.

«On en reparlera plus tard Matthew. Pour l'instant, rendors-toi.» Lui indiqua-t-elle plus attentivement.

«Je ne crois pas que cela soit une bonne idée. Regardez.»


=En effet, le tram avait quitté ce lieu renfermé qu'était le tunnel lance pour nous offrir finalement la vue de la route 203 qui reliait Féli-cité à Charbourg. Et puis les hauts parleurs délivrèrent une petite musique de fond avant de laisser le chef conducteur passer son annonce.=


«Mesdames et messieurs les passagers, le Tram Lance numéro 4 arrive à Féli-cité d'ici cinq minutes. Veuillez préparer vos valises et vous assurer que vous n'oubliez rien à l'intérieur du train. Nous espérons que vous avez passé un excellent voyage et…»

Elle n'attendit pas la suite, somme toute répétitive de déjà vu, pour ranger ses quelques effets sortis dans son sac avant de se lever comme les autres passagers qui quittaient déjà l'étalon d'acier.

«Nous sommes arrivé. Vistelle cesse de siffler, et les enfants préparez-vous à monter dans le van.»

=L'intéressée finit par acquiescer tout comme les enfants et Tommy. Nous avions encore un bout de chemin à parcourir.=