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Je m'appelle Regulus... (One-Shot) de illapa



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Informations

» Auteur : illapa - Voir le profil
» Créé le 10/05/2010 à 00:38
» Dernière mise à jour le 11/05/2010 à 00:53

» Mots-clés :   One-shot   Région inventée

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Je m'appelle Regulus...
Je m'appelle Regulus. Et je suis un dresseur de pokémon.
Mais ça n'a pas toujours été le cas, et le chemin fut assez long pour y parvenir.

Je suis né dans la ville de Grenadia. Une ville sympathique, qui en valait une autre. J'eus une enfance plutôt insouciante et heureuse. Les soucis commencèrent en même temps que mon rêve : je voulus devenir dresseur de pokémon.
Je me mis alors à étudier très dur pour cela. Dès l'âge de six ans, je pus apprendre à lire, à écrire, à compter, l'histoire et la géographie, à parler correctement... Je n'étais pas très doué en cours et je souffrais de dysphasie (Pour ceux qui l'ignorent, la dysphasie, regroupe les troubles du langage parlé, le fait de ne pas pouvoir arriver à prononcer où à comprendre les mots.) . Mais la maîtresse m'encourageait. Elle était très gentille. Elle prenait le temps de m'expliquer plus longuement si j'en avais besoin. Elle me disait que j'étais déjà quelqu'un d'exceptionnel, et je le deviendrais encore plus en grandissant. J'apprenais à mon rythme, lentement mais sûrement.
Les enfants de ma classe m'encourageaient eux aussi. Ils m'aidaient à faire mes devoirs, étaient patients avec moi. Lors de mon entrée au collège, l'un d'eux m'offrit même une de ses casquettes fétiches.
Ils me firent même un t-shirt sur lequel était inscrit un gros « CHAMPION ». J'étais très fier.

Mes parents quant à eux, désapprouvaient mes projets. Ils disaient que devenir un dresseur était une mauvaise idée. Que pour être un bon dresseur, il fallait voyager et que c'était dangereux. Qui savait ce qui pouvait m'arriver sur la route ?
Et puis, il y avait probablement des choses plus intelligentes à faire. Plus intéressantes.
Malgré cela, je continuais mes efforts. C'était pour mon avenir que je travaillais.
Paradoxalement, ils étaient fiers de moi. Fiers des efforts que je fournissais malgré mon handicap. Leurs tentatives pour me décourager se firent de plus en plus rare.
Lors de mon entrée au collège, ils m'offrirent une hyperball. Tout un symbole...
Une ball pour capturer les pokémons les plus forts. Une capsule qui, me dirent ils, contiendrait un pokémon exceptionnel. Un pokémon que personne d'autre ne pourrait attraper...
Cette ball devint mon trésor. Je l'attachai à une chainette et je la portais sans cesse près de moi, autour du cou. Mon hyperball à moi...

Il y avait une autre personne qui m'encourageait à sa façon. C'était un petit togepi répondant au nom de Lesath. Il vivait seul dans les rues de la ville. Je m'étais toujours demandé pourquoi, mais je n'ai jamais obtenu la réponse. Cependant, il avait toujours un sourire pour me réconforter quand le courage m'abandonnait. Et il m'offrait des trucs. Une baie, une plume de cornèbre, il m'offrit même une CT une fois.
C'était un petit pokémon qui logeait surtout au centre pokémon, mais qui aimait son indépendance. Et puis un jour, il prit littéralement son envol. Il évolua en togetic. Il décida alors de quitter le centre et de voler de ses propres ailes. Au sens propre comme au figuré. Il ne quitta pas la ville pour autant et je continuai à le voir régulièrement. Je l'admirais beaucoup. J'espérais qu'un jour, moi aussi je serai aussi débrouillard que lui.

Le temps passant, je grandis, j'appris, je découvris, et en un mot, j'évoluai.
J'eus mon diplôme de fin du collège. Mais je n'entrai pas au lycée. Mon heure était venue. Mes parents étaient très inquiets pour moi. Mais ils m'aidèrent à préparer un sac à dos.
Pour le départ, ma maîtresse, mes camarades d'école, mes parents, tous étaient présents. Je fus un peu déçu de ne pas voir le togetic, mais il préférait peut-être ne pas venir me voir partir.
J'allais devenir quelqu'un, ils en étaient tous persuadés. Ils croyaient en moi.

C'est donc armé d'un T-shirt de champion, d'un short, d'une casquette un peu trop petite, d'un sac à dos et de mon hyperball que je quittais Grenadia. Lesath me rattrapa. Il me serra contre lui, et m'offrit des gâteaux qu'il avait probablement chapardé quelque part ainsi qu'un livre sur la stratégie pokémon. Je lui promis de revenir très vite, et je partis vers l'horizon.
Ou plutôt, je partis battre la campagne en direction du bourg où vivait le professeur chargé de remettre leurs premiers pokémons aux jeunes dresseurs, mais surtout leur pokédex. Le symbole même du statut de dresseur.

Je n'étais pas vraiment jeune, enfin si, mais moins que les dresseurs qu'il rencontrait habituellement. Le professeur fut très surpris de me voir. Peut-être aurait-il fallu le prévenir de mon arrivée ? Mais il ne douta pas un seul instant de ma motivation. Je lui racontai mes ambitions, je le suppliai, et il accepta de m'offrir un starter et même un pokédex !

Et c'est ainsi que commença mon voyage, en compagnie de mon premier pokémon, un ouisticram du nom de Deneb. Celui-ci ne m'aimait pas vraiment. Mais le professeur m'avait prévenu : le meilleur moyen pour élever ses pokémons était de les aimer et de les comprendre.
Ce que je n'eus aucun mal à faire.
Mais il fallait aussi leur prouver ma valeur en tant que dresseur. Ce qui fut déjà plus délicat. Depuis tout petit, j'avais toujours eu peur du feu. Seulement, c'était le seul starter disponible, comme je n'avais pas prévenu le professeur de mon arrivée...
Je repensai alors à une phrase de ma maîtresse. « Si vous avez peur des pokémon canins... fuyez-les, ou capturez-en un plus gros pour vous défendre. ». N'ayant pas pour ambition de fuir toute ma vie, je résolus d'apprendre à dominer mes peurs, tout comme j'avais appris à maîtriser ma dysphasie.

Le temps aidant, Deneb appris à m'apprécier et réciproquement. Il était là pour me protéger, et j'étais là pour lui dès qu'il le fallait. Nous formions une équipe du feu de l'Arceus !
Par la suite, d'autres pokémons se joignirent à nous. Le second fut un petit salamèche du nom d'Ed Asich. Lorsque je le rencontrais, je ne pensais pas qu'il finirait par m'accompagner. Mais il me suivit, et à force, je l'accueillis dans notre équipe.
Pour moi qui était alors un ex pyrophobe, c'était le pompom !

Mais j'eus alors une idée. Je décidai de me spécialiser et de devenir un maître des pokémons feu.
Je serai quelqu'un d'exceptionnel. Mais avec ça, je le serai encore plus.
Comme ce type dont on entendait parler à la télé, cet Adrien de Shinnoh.
Mais se spécialiser rendit très difficile mon accession au sommet.
Notamment lorsqu'il fallut battre les champions des arènes maîtrisant les types contre lesquels mon équipe était faible. Heureusement, mes compagnons bénéficiaient souvent de doubles types ou d'attaques d'autres éléments. Et lorsqu'il le fallait vraiment, j'étais toujours prêt à donner de ma personne pour les aider...

Il nous fallut des années avant de réussir. Mais nous n'abandonnâmes jamais. A force de patience et d'acharnement, nous finîmes même par nous mesurer à la ligue.
Ce fut un nouvel échec.
Mais au moins, nous avions essayé. Nous pouvions avoir la tête haute. Nous étions allés plus loin que beaucoup de dresseurs. Et les plus grand maîtres entendirent parler de nous.
Chaque fois que je revenais à Grenadia, c'était la tête haute. Tous mes amis faisaient une fête en mon honneur. Lesath passait des heures à écouter mes aventures... Et je lui en promettais chaque fois de nouvelles.

Mon histoire est banale.
Mais c'est mon histoire.
A moi.

Je m'appelle Regulus. Je suis un maître pokémon.
Et je suis un Lucario.