Smirnoff R. de Domino

« Les enfants commencent par aimer leurs parents ; devenus grands, ils les jugent ; quelquefois, ils leur pardonnent. »
(Oscar Wilde, « Le Portrait de Dorian Gray »)

« L'Ogre git sous l'écorce
Mais dans sa poche un, lourd secret
C'est lui l'homme, qui se mélange
Aux pluies de cendres, que j'aimais »
(Alizée, Tempête)



-Au moins on a beau temps. C'est pas plus mal.

Rachel restait éperdument silencieuse. Malcolm, au volant de sa voiture, la regardait ponctuellement.

-Racheeeel ! On va voir les parents !
-Je sais.
-Tu devrais être heureuse !
-Je sais aussi.
-Qu'est-ce qui ne va pas alors ?

Rachel se retourna vers Roland, sur la banquette arrière, qui travaillait sur un Notebook blanc.

-Comment dire… Aller voir nos parents avec ton copain le gros haineux de service…
-J'entends !
-Je m'en fous ! Comment dire… Si les parents te regardent bizarrement, ne viens pas te plaindre.

Roland soupira.

-Il veut que je fasse la paix avec son père et il m'a promis 250 Pokédollars si j'y arrivais !
-C'est la partie du plan que je trouve la plus conne… soupira Rachel.
-Ne t'en prends pas à moi, je n'ai fait qu'accepter ! Sourit Roland.
-Je sais ça ! Malcolm, tu as fait une connerie ! Tu as prévenu les parents au moins ?
-Non.
-Génial ! Mais allons-y, tu aurais pu ramener Charlie et Léopold !

Roland frappa contre la banquette arrière, se pencha et cria :

-Couchés, dans le coffre !! Y'a des hôtels pour ça !!

Rachel regarda Malcolm, éberlué.

-Ca va pas non ????
-….
-Rachel quand même !!!

***

Kenneth regarda Etienne, surpris.

-Elle me l'a dit après que je l'ai revue pour la première fois depuis mon réveil. Sous le coup de la colère, sûrement.
-…
-Je… voulais simplement que tu saches que je savais et que… ça n'avait pas d'importance à mes yeux. Excepté le fait que tu nous aies mentis à tous.
-… Je sais…

Etienne soupira.

-En tout cas je ne dirais rien - ça ne me regarde pas de toute façon, mais tu devras le dire aux petits un jour où l'autre. Quand ils seront en âge de comprendre.
-… Je sais pas trop…
-Kenny…
-Moi j'ai su que mon père n'était pas mon vrai père que très tard, et ça m'a déjà assez secoué comme ça alors…
-Je conçois… mais Kenny, un jour ils vont s'en rendre compte.
-Ni moi, ni Judith, ni toi, ni Norbert ne direz jamais rien.
-… Certes. Mais toi, tu te sentiras bien avec ça ? Avec ce secret, face à eux ?
-… Oui. Je suis prêt à endurer ça, s'il le faut.

***

Kenneth et Judith attendaient sur le pas de leur porte, à Rivamar.

-Ca fait un peu vieux couple de fermiers d'attendre devant la porte le retour des enfants prodiges…
-Mais non voyons Kenny. Moi ça me réjouit de voir nos enfants revenir. Même pour une journée.

Kenneth hocha la tête. Une voiture jaune arriva au bout de la rue.

-Aaaaah les voilà ! Sourit Judith.

La voiture se gara. Malcolm klaxonna. Rachel leva les yeux au ciel.

-Bah voyons, sors les drapeaux…
-Je peux savoir ce que tu as ?!
-Rien, rien.

Malcolm se gara à côté de la voiture familiale (Oui je ne décris pas les voitures, je n'y connais RIEN en caisses alors imaginez celle que vous voulez NDLA) (Oui, même une limousine de trente mètres NDLA). Il sortit de la voiture.

-Papa ! Maman !!
-Fiston !
-Chéri !

Rachel sortit de la voiture, quelque peu embarrassée. Elle ouvrit la porte de Roland qui manqua de tomber en arrière.

-AAAH !

Kenneth et Judith levèrent la tête vers la voix masculine.

-Rachel a ramené un ami ?! S'étonna Judith.
-Euh, en fait…

Roland se leva hors de la voiture.

-MAIS CA VA PAS T'ES COMPLETEMENT FOLLE !
-T'AVAIS QU'A T'ASSEOIR CORRECTEMENT ! C'EST UNE VOITURE PAS UN CAMPING CAR !

Malcolm regarda ses parents, gêné.

-Héhé… Vous… connaissez Roland ?! Hé, hé…hé…
-…
-…

***

-Finalement tout se passe bien, mis à part ce problème d'inspecteur ! Sourit Malcolm.

Salon. Roland était assis à côté de Malcolm et Rachel, gêné. Il tenait nerveusement le café que Judith lui avait servi comme aux autres. Kenneth sourit.

-Si tout se passe bien tant mieux alors. Rachel… ?

Elle leva la tête.

-Je n'ai pas de petit ami, je surveille mes dépenses, les cours se passent très bien et mon appartement me plait beaucoup !

Kenneth plissa les yeux.

-Pour… tes dépenses j'avais cru comprendre…

Kenneth regarda sa fille qui portait des vêtements largement démarqués par rapport à ce qu'elle portait avant. Il hocha la tête.

-Tu… as un souci, chérie ?!
-Non non tout va bien. Je déteste ce meuble, là !

Kenneth se tourna vers une console XVIIIème siècle.

-C'était à ma mère ! On s'en sert régulièrement pour le courrier. Elle était dans mon bureau avant, j'ignorais que tu avais des griefs contre ce meuble !

Rachel soupira.

-Oui eh ben… Je supporte plus !

Judith haussa les sourcils. Kenneth plissa les yeux. Roland haussa les épaules.

-Rachel l'indomptable mise à mal par un vieux meuble… Où est mon appareil photo numérique…
-C'est une nouvelle veste, Malcolm… ?

Malcolm regarda la veste que Roland lui avait offert à Noël.

-Oh… oui, je l'ai… achetée, l'autre était morte.

Rachel plissa les yeux.

-N'importe quoi, c'est…
-Une veste que je me suis achetée ! Acquiesça Malcolm.

Rachel secoua la tête, incrédule.

-La barbe…

***

Rachel, enfant, approchait de la console dans le bureau de son père. Judith l'en éloigna vivement.

-Non, non, non, chérie, pas ce meuble ! On te l'a dit cent fois !
-Maiiiiiiis !!!

***

Rachel, 8 ans, frôla le meuble. Son père la poussa vivement là encore.

-Rachel n'approche pas ce meuble, il est très cher !!

***

-Rachel !!
-Rachel éloigne-toi de ce meuble !!
-Rachel ce n'est pas possible !
-Malcolm ça vaut pour toi aussi !

***

Rachel regarda le meuble alors que Judith et Malcolm se dirigeaient en cuisine. Ce que Roland ne manqua pas de remarquer.

-Tu fais la cuisine avec ta mère ?!
-Oui bien sûr. Ca arrivait souvent et… c'est une tradition que je tiens à continuer !
-… Je m'efforcerais de ne pas rire du plus que je puis !

Malcolm sourit, caustique.

-Jaloux, va !

Judith ricana avec lui. Roland vit Rachel qui fixait la console.

-Je conçois que ce genre de meuble a été un de ceux qui ont mené le peuple juif aux trains de la mort, mais… Il est un temps où il faut savoir pardonner, Rachel !
-Oh la ferme… soupira doucement Rachel.
-Si ça peut te rassurer…

Roland se baissa.

-Cette finition, là, indique clairement un meuble effectué au seizième et non au dix-huitième siècle. En plus le meuble a clairement moins de valeur qu'il n'y paraît, c'est seulement du bois avec quelques peintures dorées… La soutenance est défectueuse en plus, et on voit clairement des restaurations qui dévaluent complètement l'objet.

Rachel regarda Roland, stupéfaite.

-C… Comment tu peux dire des trucs…
-Mon prof de stratégie à la fac était Antiquaire, et il m'avait passé un livre à propos de ces trucs là.

Ils s'éloignèrent du meuble.

-Soit c'est un faux et dans ce cas ton père se fourvoie, soit il a envie de se faire mousser, soit c'est sa mère qui s'est faite avoir mais… Tu connais ta grand-mère, d'après ce que mon père m'en a dit ce n'était pas femme à se faire avoir.

Rachel regarda différemment le meuble.

-Roland !

Kenneth arriva dans le salon.

-Roland, tu peux m'aider à venir fixer la tonnelle pour le repas dans le jardin ?

Roland regarda Kenneth et hocha la tête. Rachel plissa les yeux.

-Tu pourrais venir aussi, Rachel ?
-Hm… J'arrive…

***

Judith entra dans le bureau. Roland et Malcolm cherchaient quelque chose sous la console.

-Qu'est-ce que vous faites ?!
-J'ai perdu mon cookie ! Geignit Malcolm.
-Sortez de ce bureau, vous n'avez rien à y faire, tu le sais, Malcolm !
-Oui maman !

Rachel observa la scène.

***

Rachel, 15 ans.

-Maman, pourquoi on n'a jamais eu le droit de toucher à ce meuble ?
-Il est très précieux, ton père y tient beaucoup.
-… Je conçois mais… Chaque fois qu'on s'en approchait… Toi ou papa vous nous hurliez dessus.

Judith acquiesça.

-On a toujours eu peur avec ce meuble, il a une grande valeur.
-Bon… Je comprends, mais à l'époque c'était pas évident.
-On vous l'a toujours dit, Rachel !

L'adolescente s'étonna du ton de sa mère.

-Pas la peine d'être aussi… rude, maman !
-On ne plaisante pas avec ce meuble précis. Il a toute une histoire à laquelle moi et ton père tenons beaucoup.
-Ah oui ? Laquelle, raconte ? Vous avez eu votre premier baiser sur cette console ? C'est une histoire romantique ?
-… Eh bien… On peut dire ça comme ça… Il a une grande valeur quoi qu'il en soit.

Rachel hocha la tête.

***

Kenneth, Roland et Rachel tendirent la tonnelle sur l'armature de fer.

-Merci les enfants. Je me fais un peu vieux je crois.
-Mais non, papa…
-Aaaah un jour je ne serais plus là, vous n'aurez plus à installer des tonnelles…
-Papa… soupira Rachel.

Kenneth regarda Roland.

-Et toi ? Tu ne veux toujours pas me parler ?

Roland ignora copieusement Kenneth, fasciné par une chaise. Rachel soupira.

-Papa, euh…
-Et si on se battait, toi et moi ?

Roland regarda Kenneth.

-Me battre ? Avec vous ?
-Ses premiers mots… ironisa Rachel.
-Tu ne veux pas me parler, tu voudras peut-être m'affronter. Trois contre trois !
-… Pourquoi pas… On fait une mini-trêve alors ?
-Si c'est une formulation qui te chante !

Rachel s'étonna et se plaça dans l'ouverture de la porte pour observer.

***

-Ca me fait tellement plaisir d'être là… Même pour éplucher des pommes de terre !

Judith sourit.

-Malcolm, je suis contente que tu soies heureux d'être ici mais quand même tu pourrais… mesurer un peu ta joie.
-Mais je suis vraiment content !
-Je serais plus rassurée si tu étais moins content en fait. Ca me dirait « Hey, maman, je suis indépendant ! »

Malcolm cessa d'éplucher les patates.

-Bah… Je le suis, ouais, mais… Vous me manquez quand même beaucoup…
-J'en suis consciente mon chéri.
-Et puis… Quant à savoir si je suis vraiment indépendant…
-Tu laves bien tes vêtements tous les jours ? Parce que les premières semaines tu ramenais une partie de ta lessive ici, alors…
-Oui je sais…
-Ca me faisais un peu peur parce que je me disais « Mon Dieu pourvu qu'il ne fasse pas ça tout le temps, sinon il n'y arrivera jamais… » Et puis peu à peu tu revenais avec de grosses tâches seulement puis plus rien.

Malcolm acquiesça.

-Et aujourd'hui Roland !

Judith éclata de rire avec son fils. Malcolm secoua la tête.

-Ca me fait plaisir de venir parce que vous êtes mes parents et je vous aime, forcément.
-Je me fais plus de souci pour ta sœur…
-Elle…a beaucoup changé en fait.
-Ah ?
-J'ai l'impression qu'elle a fait une croix sur des tas de choses… La première fois que je suis allé dans son appartement on aurait dit qu'elle avait dévalisé le Fonds Monétaire International…

Judith hocha la tête.

-Ensuite il s'est passé un truc, elle a tout revendu et elle s'est mise à avoir un style de vie plus approprié… sans que je ne fasse rien pour ça… Et depuis effectivement je me suis aperçu qu'elle venait peu souvent.
-En maintenant deux ans elle est venue ici cinq fois sans compter celle-ci… Mais ça n'est pas grave, Rachel a toujours été un peu plus indépendante que toi…

Malcolm se retourna vers sa mère qui sourit.

-…Toi, Malcolm tu as toujours été mon petit bébé !
-Mamaaaaaaan !

***

Malcolm entra dans l'appartement de sa sœur, abasourdi.

-OUAH…. Mais… Qu'est-ce qui s'est passé ce week-end ?!
-… Des trucs.
-Tu m'as enfin écouté et tu as tout revendu ?!

Rachel soupira.

-Je crois que… Quelque part maintenant je vais… Me désolidariser un peu de tout ça, de tout ce… luxe superflu… de l'argent en général.

Malcolm hocha la tête.

-Je diagnostique une sévère Malcomite…
-Toi c'est différent tu adores vivre comme n'importe qui !
-J'ai quand même un frigo assez cher.
-… Je… Ca va me gêner de revoir les parents.
-Comment ça ? Tu vas pas mettre ça sur leur dos !
-Non mais… Quand j'étais petite, maman ne me refusait rien et… Papa cédait facilement à mes caprices… Autant de moments difficiles à me remémorer…
-Hm… Ca constitue quoi, 90% de ta jeunesse !

Le regard de Rachel s'assombrit. Malcolm plissa les yeux et hocha la tête.

-O…K… Je te sers un café ?
-Tu pourrais juste… partir, s'il te plaît ?

Malcolm regarda sa sœur, peiné.

-M… Rachel, tu étais jeune, c'est pas ta f…
-S'il te plaît.

Malcolm acquiesça, embêté pour sa sœur.

***

-Alors tu te sens prêt à m'affronter ?
-Pas vraiment, je sais que vous allez m'éclater.

Kenneth pencha la tête.

-Pas faux. Je suis quand même à quelques niveaux au dessus de toi.
-Hm.
-On va essayer d'y aller doucement ?
-Oh ne vous retenez pas… Ce serait trop bête que vous manquiez une telle occasion.

Roland et Kenneth se regardèrent. Rachel haussa les sourcils. « Quelle réaction maman aurait… Arrêtez de vous battre et mettez la table, tout de suite ! Hmmm oui ça ressemblerait à ça… »

-Bien. J'appelle Biggie !!!

Le Goinfrex apparut, tout content.

-Toujours pas évolué…
-Je vois que tu prêtes attention à mes Pokémon, ça fait plaisir…
-Disons qu'eux n'ont jamais fait de mal à ma famille.

Rachel leva les yeux au ciel. « Foudre, abats-toi… »

-Hm… Sors un Pokémon qu'on règle ça !

Roland fronça les sourcils.

-Flore !! A toi !

Le Phyllali apparut, content et actif. Il se mit en position face au bébé Pokémon.

-Biggie, Métronome !

Le Pokémon agita les doigts.

-Flore, attaque Tranch'Herbe !

L'attaque fusa en tous sens. Goinfrex esquiva d'un saut arrière. Il balança les bras des deux côtés comme une danse hawaïenne. Phyllali sembla se prendre des coups à chaque ondulation.

« Vague Psy », grommela Roland.
-Flore, Attaque Lame Feuille !!

Le Pokémon résista à la douleur et chargea Goinfrex qui se prit l'attaque en plein ventre.

-Boul'Armure !

Rejet du Pokémon Plante qui se remet en position.

-Balle Graine !
-Attaque Mitrapoing !

Les graines frappèrent mais les coups de poing de Goinfrex écrasaient les attaques.

-Gnnn…
-Finissons-en avec Coup d'Boule !!

L'attaque fut fatale à Phyllali qui retomba aux pieds de son maître. Il la ramassa et la prit dans ses bras.

-Ca va ?

Phyllali hocha la tête.

-Désolé. Reviens.

Kenneth plissa les yeux.

-Tu t'excuses devant tes Pokémon ?
-C'est moi le mauvais combattant, pas eux.

Kenneth haussa les sourcils.

-Tes Pokémon se battent pour toi, c'est normal. Tu n'as pas à t'excuser.
-Ni à vous écouter mais je me force. Pokémon suivant.
-… A toi l'honneur.
-Voldo !

Le Scorvol apparut. Il fit sa pose caractéristique de lever les pinces en l'air et d'électriser ses crocs.

-… C'est bien, Voldo… Tu te comportes très bien ! J'aime ce que tu fais…!

Le Pokémon se retourna, étonné, vers son dresseur qui lui leva un pouce. Rachel pouffa de rire. « C'est ça qu'il appelle des efforts d'élevage avec son Pokémon ?! »

Visiblement Voldo ne s'y trompa pas.

-Moi j'appelle Airey !!

Le Maskadra apparut à son tour, voletant dans les airs. Roland hocha la tête.

« C'est un moucheron, j'ai mes chances… » Voldo, attaque Dard Venin !

Le Pokémon fonça et exécuta un Croc Eclair. Roland soupira, atterré. « Mais quel… »

-Airey, Bulles d'O !

Le Pokémon balança par l'embouchure de son excroissance une rasade de bulles qui frappèrent Scorvol. Repoussé, le Pokémon se rétablit au sol.

-Est-ce que tu pourrais m'écouter, stupide Pokémon ??? Ce que je dis c'est pour ton bien !!

Scorvol se retourna vers son maître, furieux.

-Euh j'veux dire… Obéis-moi un peu plus, je suis ton dresseur ! Griffe Acier !!

Le Pokémon écarta les pinces, les ouvrit et exécuta un Dard Venin en règle. Maskadra esquiva ou contra l'attaque à coups d'aile.

-Il est désobéissant et faible…

Roland fronça les sourcils. Scorvol aussi.

-Et il a un caractère de cochon… marmonna Kenneth.
-Ah ouais… On va voir ça ! Scorvol, envole-toi !!

Le Pokémon regarda son maître et à sa surprise, s'exécuta.

« Merci Scorvol ! » sourit Roland.

-Attaque Guillotine !!!

Le Pokémon fonça, pince ouverte en avant, droit sur Maskadra. Rachel s'étonna. Kenneth observait le Pokémon qui fonçait sur lui.

-C'est le genre de Pokémon qui peut devenir tout à fait excellent mais dans l'état actuel… Laser Glace !!

Maskadra frappa Scorvol d'un copieux rayon électrifié. Scorvol retomba, frigorifié. Roland baissa la tête et s'avança vers son Pokémon, l'aidant à se relever.

-Ca va ?

Scorvol acquiesça.

-Je suis désolé. Tu… t'es bien battu. C'est sincère.

Roland le gratifia d'une tape sur la tête qui réjouit le Pokémon. Roland le rappela.

-Bon… Suivant ?
-Suivant… marmonna Roland.
-Iggy, Go !!

Le Typhlosion apparut. Roland sembla impressionné.

-C'est loin d'être mon meilleur Pokémon mais il se débrouille ! Sourit Kenneth.
-Vous êtes modeste, maintenant… Newton, Go !!

Tartard fit face à Typhlosion. Le Pokémon se tourna vers son maître.

-Tu as toute ma confiance !

Kenneth plissa les yeux.

-Iggy, Lance Flammes !!

Le Pokémon balança un torrent de feu droit vers Tartard.

-Newton, contre avec Vibraqua !!

Le batracien balança la sphère aqueuse qui éclata devant le Lance-flamme de Typhlosion, le contrant totalement.

-… Ca va pas être simple… marmonna Kenneth.

Malcolm vint voir Rachel.

-J'ai fini d'éplucher les patates.
-Et le monde entier lève les bras pour t'en remercier.
-… Toujours de sale humeur ?!
-Maman est toujours dans la cuisine ?
-Oui, elle n'avait plus besoin de moi, et elle n'aime pas trop avoir quelqu'un dans ses pattes… Ca me déçoit beaucoup mais… Je suppose que je n'ai pas d'autre choix sinon obéir à maman…
-La vie c'est toujours d'une difficulté incroyable et je conçois que tu connaisses de tels problèmes.
-Merci sœurette, c'est une solidarité appréciable !
-De rien frérot. Bon ! Viens avec moi.
-Pourquoi ?!
-Viens avec moi. J'ai un mystère à percer et tu vas m'aider.

Roland regardait Kenneth.

-Poinglace !!

Le Pokémon Eau/Combat fonça sur Typhlosion et lui asséna quelques coups.

-Poing Eclair !!

Typhlosion frappa son adversaire qui recula, touché.

-Il est fort, mais pas autant qu'Iggy…
-Newton est tout à fait capable de vaincre ce Typhlosion. Bulles d'O !!

L'attaque frappa le Starter Feu qui recula.

-Exploforce !!

Typhlosion balança la sphère rouge droit sur Tartard.

-Newton !!

Le Pokémon Eau se prit l'attaque en pleine face. Roland semblait inquiet. Pourtant son Pokémon se releva.

-Ouf !
-Il n'en a plus pour longtemps ! Lance…
-Tartard, attaque Effort !!

Le Pokémon chargea Typhlosion, s'empara de son bras et le balança contre la cloture en bois.

-Ca vous apprendra à prendre une clôture de trop bonne qualité ! Vibraqua !!

Tartard balança la sphère au sol, qui roula vers Typhlosion. L'explosion aqueuse frappa Typhlosion et l'assomma, donnant la victoire à Roland.

-Un sur trois, pas mal !
-Oui… Je dirais à tes parents que tu es devenu plutôt fort. Et que tu as un Tartard et un Scorvol.
-…Mouais.

Kenneth regarda Roland.

-Tout… à l'heure avec Scorvol, ce sont mes remontrances qui t'ont fait agir comme ça ?
-… Non, Malcolm a une théorie, quant à sa désobéissance… J'essayais de… mettre en pratique ses conseils.

Kenneth sembla surpris.

-Ne lui répétez pas évidemment sinon vous ne viendrez pas vous étonner du goût épicé de votre salade de pommes de terre…
-Bien, chef.

Malcolm était quelque peu éberlué par Rachel qui tentait de forcer le tiroir de la console.

-M… Rachel arrête !
-Quoi, tu as peur ?!
-Mais c'est le meuble qu'on n'a pas le droit de toucher !!
-Je m'en moque, je veux savoir pourquoi on n'a jamais eu à le toucher.
-Parce qu'il est précieux !
-Pas selon Roland.

Malcolm fronça les sourcils.

-J'appelle maman !
-Bordel cette merde ne veut pas…

Le tiroir se décrocha, tomba à terre et laissa échapper des documents. Malcolm et Rachel s'étonnèrent éberlués.

D'un même mouvement désespéré, ils se jetèrent unanimement vers le dossier « Service des adoptions de Sinnoh ».

***

-Il faut tout garder… Mais on peut pas prendre le risque de conserver ça dans un vulgaire placard avec d'autres papiers.

Judith acquiesça.

-J'ai cette vieille console que m'a donné ma mère. Le tiroir se coince tout le temps, il faut le déplacer d'une certaine façon pour l'ouvrir. Quoi qu'il en soit, il faudra en garder les enfants éloignés.
-D'accord. Tu… es sûr que ça va aller ?
-Mais oui. Si on leur dit que c'est un meuble de valeur, ils le croiront. J'en sais pas grand-chose mais bon…

***

Rachel et Malcolm observèrent les documents. Tout était là. La procédure dans son ensemble.

Les larmes perlèrent au coin des yeux de Malcolm. Rachel était plus stupéfaite qu'autre chose. Malcolm secoua la tête, abattu.

-Mais nan… Mais nan… Mais nan mais c'est pas possible…
-Les enfants, vous allez pouvoir mettre la….

Judith fit tomber sa cuillère. Malcolm et Rachel se tournèrent vers elle. C'est Malcolm qui parla le premier.

-Maman… C… C'est… C'est vrai t… tout ça ?!!
-…

Judith garda un silence coupable.

-… M… Euh… Je… Je vais tout vous expliqu…
-Chérie, c'est prêt ?!

Judith regarda les enfants agenouillés par terre. Kenneth s'aperçut de l'ouverture de la console.

-Oooooh vous êtes incorrigibles ! Combien de fois…

Il ramassa les papiers et les rangea, les arrachant presque des mains de Malcolm et Rachel. Roland observa, étonné.

-S'passe quoi ?!

Malcolm, en larmes, regarda Roland.

-C'est pas… C'est pas… Nos… vrais…
-Allez debout les enfants, on mange !
-Chéri…
-On mange !

Roland sembla surpris devant le comportement de Kenneth, dans le déni total.

-Papa… C… Vous nous avez adoptés ?!! Balbutia Rachel.
-Ce n'est pas comme ça que je vois les choses. Levez-vous, on mange !
-REPONDS-LUI !!!

Roland lui-même avait tressailli. Malcolm n'avait jamais crié comme ça. Judith fondit en larmes et alla se réfugier en cuisine. Malcolm, choqué, continua face à une Rachel qui tenait la main de son frère pour le soutenir.

-V… VOUS NOUS AVEZ ADOPTES, HEIN ??? V… VOUS ETES PAS NOS VRAIS PARENTS C'EST CA ???

Silence de mort. Roland n'osait même pas parler ou même sourciller.

-REPONDS !!!

Kenneth se mordilla les lèvres. Le silence n'était brisé que par les gémissements de Judith. Rachel se leva et alla la consoler. Kenneth regarda Malcolm et hocha la tête.

-Vos… parents biologiques ont eu un accident de voiture alors qu'on vous gardait…
-OH NOOOON !!! OH NON NON NON NON !!!!

Malcolm s'effondra. Roland semblait incapable de réagir, et de toute façon s'il réagissait ce serait pire. Kenneth soupira.

-Je suis désolé fiston…
-TU M'AS MENTI ! TOUT CE TEMPS VOUS NOUS AVEZ MENTI !
-Je te demande pardon…
-MAIS COMMENT VOUS AVEZ PU NOUS MENTIR COMME CA !!!
-On ne voulait que votre bien…
-C… COMMENT T'AS PU NOUS CACHER CA PENDANT TELLEMENT DE TEMPS !!!
-V… Judith ne pouvait pas avoir d'enfants, vous avez été une bénédiction pour nous…
-MAIS POURQUOI NOUS MENTIR ??? POURQUOI ??? TU M'AS TOUJOURS TOUJOURS DIT QU'IL FALLAIT DIRE LA VERITE MERDE !!!! COMMENT TU PEUX FAIRE CA !!! GNNNN !!! J… J'TE DETESTE TU M'ENTENDS ! T… T'ES QU'UN SALE TYPE !!! T'ES QU'UN MENTEUR !! DIRE… Snif, DIRE QUE J'AI TOUJOURS CRU EN TOI !!!

Malcolm sanglota, assis dans un fauteuil. Kenneth partit, maussade. Roland le regarda monter les escaliers. Il jeta un regard à Malcolm.

-Huuuuhuuu…. Nnnn…

Roland déposa un regard sinistre sur son ami.
Rachel s'évertuait à consoler sa mère.

-Ca va maman…
-Je suis tellement désolée… Tellement désolée…
-C'est rien…
-Ma pauvre Rachel…

La jeune femme n'osait pas dire à sa mère qu'elle l'avait comme senti, cette absence de lien biologique. Qu'elle avait senti comme une distance entre elle et ses parents quand elle avait réalisé la vanité de l'argent. Qu'elle avait sûrement reconsidéré leurs relations. Mais au contraire, la concernant, cette absence de lien avait renforcé son amour pour sa famille. Maintenant, elle était une vraie Heine, parce que justement elle n'en était pas une. Ses parents l'aimaient pour elle, non pour l'héritage potentiel qu'elle représentait, ou encore pour ses caprices. Ils l'aimaient parce qu'elle était leur fille. Ca lui faisait plus chaud au cœur que n'importe quelle fanfreluche biologique.

Malcolm releva la tête, seulement pour voir que Roland n'était plus là.

***

Il ignorait pourquoi il était monté. Mauvais pressentiment diront certains, envie de voyeurisme, dirait-il. Voir ce pauvre type chialer comme un porc après une telle déculottée, forcément…

Il ouvrit la porte entrouverte de la chambre. Surprise. Mr Heine était debout sur une chaise, dos à Roland. Il nouait sa ceinture en nœud de pendu, la respiration bruyante, les larmes aux yeux. Roland observa, impassible. Il soupira, sentant qu'il devait quand même faire quelque chose.

-Alors, on veut s'pendre ?

Kenneth se retourna vers Roland dans un sursaut.

-… Qu'est-ce que tu viens faire là, toi ?! Tu veux m'en empêcher ?
-… Non. Je m'en fous moi. Vous faites ce que vous voulez, on est dans un pays libre. Que ce soit moi qui vous voie c'est peut-être mieux que Malcolm… Ou Madame Heine.
-Tu devrais sortir.
-Je vais sortir.
-… Tu ne vas pas faire ça. Tu vas me faire la morale, me dire avec insolence que je suis un monstre, que j'ai élevé deux bâtards, tu vas…
-Eh, oh ! Moi je m'en bats les steaks de vos histoires à la mords-moi le nœud !!

Kenneth regarda Roland, surpris.

-Un… de mes rares plaisirs en cette vie c'est de savoir que vous… Kenny Heine, vous soyez en vie, avec votre femme ici dans cette grande maison de merde, tout en supportant la culpabilité d'avoir couché avec ma mère et donc d'avoir trompé votre femme. Ca me fait jubiler. Je me dis… « Il souffre et c'est très bien, ça ! C'est une juste récompense. »
-…
-Malcolm est juste en colère. Mourir pour des mots, c'est stupide. Mourir pour éviter la culpabilité c'est minable. Vous ne commettrez pas cette lâcheté. Sinon vous serez vraiment une grosse tâche et là, là j'aurais ma revanche parce que ça aurait confirmé tout ce que j'ai toujours pensé de vous. Bon, je descends, vous pouvez vous pendre. Ah au fait… N'hésitez pas à serrer le nœud, là je pense que vous seriez tombé !

Roland sortit. Kenneth regarda le nœud à sa ceinture qu'il resserra doucement…

***

Roland vit Malcolm toujours dans le salon.

-Roland, t'étais où ?
-Au Klub Kalash, besoin d'un Kébab vu que personne ne veut manger apparemment.
-…
-D'accord, je me tais.
-Tu peux venir t'asseoir ?! S'il te plaît !
-D'accord…

Roland s'assied auprès de Malcolm.

-Q… Qu'est-ce que je dois faire ?
-Servir la salade de pommes de terre.
-Je suis sérieux !
-Moi aussi. J'ai faim !
-Roland je viens d'apprendre la nouvelle la plus terrible de ma vie !
-Vie qui de facto s'est arrêtée. D'ailleurs si le jour se lève demain je fais brûler un cierge.
-… Tu t'en fous ?
-Un peu.

Judith revint dans le salon avec Rachel.

-Euh… Je sais pas trop ce qu'on fait…
-On mange ! Cria Roland. Je suis mort de faim.

Judith le regarda se diriger vers la cuisine. Rachel s'étonna.

-Ca ira, fais comme chez toi…
-J'y compte bien. La salade est prête non ?
-Bah…
-Oui oui… murmura Judith.
-Au jardin. Je mets la table.

Roland passa dans le couloir avec les couverts. Judith regarda Rachel et haussa les épaules.

***

Judith déposa le plat sur la table. Rachel et Malcolm avaient aidé Roland et Judith à tout installer. Kenneth n'était toujours pas redescendu. Roland semblait presque inquiet.

-Mais que fait votre… Kenneth ?!

Rachel regarda Judith, étonnée.

-Que fait papa, tu veux dire ?
-…
-Ca va, maman. Ca ne change rien, je t'assure.

Judith regarda Malcolm qui n'avait pas prononcé un mot. Judith plissa les yeux.

-…Rachel a raison, maman.

Rachel hocha la tête. Roland ne dit rien et resta impassible. Cette guimauve le dégoutait un peu. « Décidément j'aurais tout fait pour que ça foire ! »

-Rachel, tu veux aller chercher ton père ?
-Malcolm peut pas y aller ?

Malcolm soupira.

-Bon…

Roland regarda Malcolm entrer dans la maison. Un frisson parcourut la colonne vertébrale de Roland. Il resta fixé sur la porte de derrière de la maison des Heine. D'une minute à l'autre, par sa faute, Malcolm allait redescendre en hurlant. « Il s'est suicidé, maman !! Papa s'est suicidé !! Dire que je lui ai dit toutes ses choses avant qu'il meure ! Au fait il a laissé un mot, c'est la faute de Roland ! Tu crois que découpé en morceaux, Roland s'accordera bien avec la salade de patates ? Et si on l'obligeait à se manger lui-même ? »

Roland secoua la tête, peu amène.

-Ca va, toi ?!
-Quand ces hallucinations d'auto-cannibalisme auront cessé, oui…

Rachel haussa les sourcils. Le temps s'écoula lentement avant que Malcolm ne descende, suivi par Kenneth.

-Tu étais où ?!
-Je… pleurais dans la salle de bains…

Roland plissa les yeux. Il était passé à deux doigts de la mise à mort. Maintenant, il se dégageait de lui une bonne énergie. Il était un héros, mais personne ne le savait.

Le repas se déroula normalement. Malcolm reparlait à son père. Pour Rachel à première vue rien n'avait changé. Au final c'est Roland qui parla le moins. Repas atypique donc.

***

Quand vint l'heure de repartir, Roland remarqua que Malcolm était sur la place passager et Rachel sur la banquette arrière. Il soupira. Kenneth lui posa une main sur l'épaule.

-Merci.
-A propos de quoi ?
-Tu sais.
-Hm. Sûrement.

Kenneth hocha la tête.

-Occupe-toi bien de Malcolm.
-Ne vous suicidez pas.

Kenneth hocha mollement la tête. Judith sortit de la maison.

-Au revoir Roland.
-Merci pour le repas, Madame Heine et… désolé pour tout ça.
-Pour une fois qu'il arrive quelque chose sans que tu n'y soies pour rien…
-… Mon père est au courant ? Pour…

Kenneth et Judith hochèrent la tête.

-Norbert aussi.

Roland hocha la tête.

-Au revoir. Portez-vous bien.

Roland partit vers la voiture. Judith regarda Kenneth.

-Il s'est adressé à nous deux ?
-Je crois bien, oui…

Roland prit le volant et partit avec Malcolm et Rachel sous les yeux du couple.

***

Ils allaient retrouver Kanto. Roland regarda la voiture, bien silencieuse. Malcolm était abattu par cette journée. Rachel restait silencieuse. Roland soupira et alluma la radio. Il reconnut l'intro.

-Oh ! C'est la version de Marianne Faithful ! Vous la faites avec moi ?!

Malcolm regarda Roland, éberlué. Rachel haussa un sourcil indifférent.

-It is the evening of the daaaaaaay… (C'est la fin de la journée)
I sit and watch the children plaaaaay… (Je m'assieds et vois les enfants qui jouent)

Malcolm semblait carrément dépassé par le spectacle de Roland chantant en voiture.

-Smiling faces I can see, but not for me… (Des visages souriants je vois, mais pas pour moi.)
I sit and watch as tears go by… (Je m'assieds, spectateur au fil des larmes)

Malcolm regarda Roland, absolument effaré par sa gaité soudaine. Il soupira et reprit à sa suite.

-My riches can't buy everythiiiing… (Mon argent ne peut pas tout acheter)
I want to hear the children siiiiiing… (Je veux entendre les enfants chanter)

Roland sourit.

-All I hear is the sound (Tout ce que j'entends c'est le son)
Of rain falling on the ground… (De la pluie qui martèle le sol)
I sit and watch as tears go by…

Les trois ensemble reprirent le dernier couplet vu que Rachel s'était décidée à chanter.

-It is the evening of the day
I sit and watch the children play
Doin things I used to do (Je fais ce que je fais toujours)
They think are new (Ils y posent un œil nouveau)
I sit and watch
As tears go by…

Roland dodelinait de la tête au rythme de la musique. Malcolm le regardait.

-Rien n'a changé alors ?
-Pourquoi les choses changeraient ?
-… Pour rien…

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Ce chapitre avait déjà été écrit et a été réécrit suite à la perte des données

Dans le chapitre originel, c'est Malcolm seul qui découvrait le pot aux roses mais de façon légèrement plus bancale en trouvant un tract de sa mère pour un groupe de parole sur la stérilité. Le combat Roland Kenneth était plus « bref » dans l'autre avec 5 matches : Metamorph-Goinfrex, Scorvol-Leuphorie, Phyllali-Chapignon et Absol-Maskadra. Tartard-Typhlosion était interrompu par l'irruption de Malcolm dans le jardin.

Me souvenant que j'avais largement exploré la réaction de Malcolm dans le chapitre suivant, j'ai laissé ici la place à la réaction de Rachel.

Roland a un rôle similaire dans les deux chapitres. Il y a néanmoins un pensum de sa part que je n'ai pas réussi à replacer ici et que je vous donne donc :

« Je n'ai jamais été aussi embarrassé depuis la fois où Malcolm m'a payé pour que je me réconcilie avec son père. Oh, mais attends, c'est vrai, j'y suis en ce moment… »

Il me semble aussi qu'il est largement plus cruel avec Kenneth dans l'autre chapitre mais son discours était quelque peu confus, or là il est clair.

Le titre du chapitre a plusieurs inspirations, primairement le fameux Boss du Jeu Vidéo Mr Nutz qui s'appelle Ograoum Papas. Il fait aussi référence à l'Ogre, donc, et notamment au délire de Roland sur le fait que si Kenneth s'est tué, les Heine voudront le manger - Or les ogres mangent les enfants. Il y a également une référence à la psychanalyse : L'ogre est souvent assimilé à un père cauchemardesque. Egalement une réplique présente dans une micro-fiction de Jauffret : « Le véritable ogre, c'est le mensonge. Il dévore les familles et se repait des liens humains. », qui a failli finir en première citation du chapitre.

Pour voir à quoi ressemble le fameux Ograoum Papas - Si vous arrivez à trouver une vidéo sur Youtube dans sa version Super Nes où on le voit se battre, je vous conseille d'écouter la superbe musique (Mais toutes les musiques de ce jeu sont géniales)

... va vraiment falloir que je me le télécharge en Rom... =_=