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Smirnoff R. de Domino



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» Auteur : Domino - Voir le profil
» Créé le 01/06/2009 à 16:28
» Dernière mise à jour le 13/06/2009 à 10:01

» Mots-clés :   Drame   Humour   Kanto   Romance   Suspense

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008 - Le dernier souper
« Mieux vaut se disputer autour d'une table que sur un champ de bataille. »
(Jean Monnet)

« L'univers a ses mystères, les mots sont nos vies »
(Mylène Farmer, Les mots)



[Cher Journal

Aujourd'hui je suis la plus heureuses des filles de 10 ans
Je vais recevoir mon premier Pokémon.
Ca va être le plus beau jour de ma vie. Je vais enfin avoir un ami autre qu'humain.
J'espère que ce sera un Pokémon amical, je ne voudrais pas avoir à le changer.
Quand bien même, l'idée de changer de Pokémon m'effraie. Pauvres choses rejetées à peine découvertes !]

On lui ouvrit sa Pokéball comme à toutes les autres petites filles de Parmanie.
Un Spoink bondit sous les yeux. Elle sourit, enjouée.

-Chouette ! Un Spoink ! Il est trop mignon !

C'est vrai que pour un petit cochon, Spoink était adorable. Le Pokémon parfait pour elle qui n'attendait rien de plus d'un de ses Pokémon. Mais hors de question de rester pantouflarde. Déjà ses amies pouponnent leurs créatures, elle préfère commencer à bien tenir son Pokémon et le tient tout simplement dans ses bras.

[Cher Journal

J'entraine Spoink tous les jours. Papa et Maman ont l'air préoccupés par cette nouvelle manie de ma part.]

-Ma chérie, tu devrais arrêter de t'entrainer et venir à table !
-J'arrive maman ! Reviens Spoink !

Elle alla s'asseoir. Son père était un type taciturne, un cadre d'entreprise sans intérêt. Sa mère était d'un laxisme profond, évitant à tout prix de donner des ordres stricts à ses enfants. Enfin il y avait le frère de Claire.
Maximilien, préférant se faire appeler Max. 18 ans.
Un garçon du genre blouson noir, attitude rien-à-foutre, mauvais caractère, le regard perpétuellement méchant.
Quand Claire le regardait parfois, elle ressentait une sorte de véritable dégout de la part de son frère.

[Cher Journal

Aujourd'hui, j'ai décidé que je ferais évoluer Spoink.]

Elle s'entraina plus durement encore que les autres jours.
Son frère arriva dans le jardin et observa sa petite sœur.

-Salut Max !

L'adolescent prit une Pokéball.

-Tu viens t'entrainer avec moi ?

Il sortit Florizarre.

-Végé Attak !!

Les lianes sortirent du sol. Elles frappèrent violemment Spoink.

-HIIIIIIIIIII !!!

Claire fut même frappée par une des lianes à pointes qui sortaient du sol. Quand elle se releva, son frère la regarda négligemment et partit. Elle récupéra Spoink en piteux état.

[Cher Journal

Parfois, je suis comme les autres filles de mon âge, je me pose des questions.
Et moi je me demande « Pourquoi moi ? »]

Elle resta à veiller Spoink au centre Pokémon, refusant qu'on la fasse manger. Elle resta deux jours entiers jusqu'à ce que le Pokémon soit réveillé.

-Spoink ! Tu vas mieux !

Claire souffla de soulagement mais elle regarda vers le ciel, un brin inquiète.

-J... Je suis désolée, je ne sais pas ce qui lui a pris...

Claire secoua la tête.

-Vraiment pas...


***

-Si ça te dit, évidemment !
-On ne t'impose rien !

Claire regarda les visages enjoués de Charlie et Léopold.

-V... Vous êtes gentils les garçons mais...
-Au moins juste une fois pour tester ! Supplia Charlie.
-On t'es reconnaissants pour avoir prévenu Roland de nous aider. C'était une chouette attention et rien ne t'y obligeait, continua Léopold. Tu es une chic fille, ça nous plairait de manger en ta compagnie.
-Tu es tout à fait le genre de personne qui manque à notre table ! Sourit Charlie.
-... Bon d'accord.

Claire se dirigea donc avec Charlie et Léopold à la table. Elle vit que la seule place libre était celle à côté de Roland. Claire en sembla embarrassée mais elle s'assit quand même après courte hésitation. Roland la regarda et regarda Charlie et Léopold.

-Vous savez que dans certains pays ça s'appelle un mariage forcé ?
-Et dans d'autres, ce que tu fais c'est de l'impolitesse, mais personne ne dit rien... ajouta Malcolm.

Roland regarda Claire.

-Ca vaaaa ? Vous n'êtes pas trop offusquée d'être assise à côté d'un monstre d'ignominie comme moi ?! Vous supporterez l'heure et demie de déjeuner ?
-Roland... soupira Rachel.
-On a passé un déjeuner normal depuis qu'il est là ?! Demanda Malcolm.
-Cette époque date désormais des temps anciens... marmonna lourdement Léopold.
-Vous ne parlez pas ? Vous avez perdu votre langue ?! Grommela Roland.

Claire regarda Roland devant Rachel, Malcolm, Charlie et Léopold offusqués.

-Offusquée de quoi ? D'être à côté de quelqu'un qui manque à sa famille mais qui ne l'appelle pas ? Vous savez combien de personnes aimeraient appeler leur famille mais en sont incapables parce que la famille ne veut plus entendre parler d'elle, ne se morfond pas de sa présence ? Vous savez ce que c'est de passer son enfance à se demander ce qui ne va pas chez vous et tout d'un coup de découvrir ce qui ne va pas et de ne pas savoir du tout comment l'appréhender ?! Non bien sûr. Vous vous contentez juste de croire que vous avez de bonnes raisons de faire tout ce que vous faites. N'est-ce pas ?

Roland regarda Claire et secoua la tête.

-Vous n'êtes même pas une bonne adversaire pour les joutes verbales.
-J'espère au moins que vous êtes conscient du mal que vous faites au petit David.

Roland éclata de rire. Malcolm le regarda, embarrassé ou apitoyé, c'est selon. Charlie et Léopold ne savaient pas quoi penser. Rachel se cachait les yeux, embarrassée.

-David... Oh mon Dieu ! David ne va pas bien ! Seigneur ! Pourquoi ne fait-on pas construire un hôpital dans le sous-sol plutôt que de voir maman s'y laisser pleurer pendant que la sécheuse fait un bruit du tonnerre ?
-Nous hier on s'est fait l'intégrale « Shrek » ! sourit Charlie. C'était super sympa...
-Comment pouvez-vous être aussi odieux ? Grogna Claire.
-La vie est odieuse. Vous ne devez pas être plus tendre envers vos parents.
-Je les méprise au point de les évoquer mais de ne jamais en parler ouvertement.
-Oh... La maman de Claire était une vilaine vilaine qui donnait la fessée à sa fifille ? Il y a pire que les coups physiques...
-... Il y a les coups moraux, je sais, je ne suis pas idiote ! Ils ne m'ont jamais battu mais croyez-moi j'aurais préférée l'être.

Silence. Léopold les regarda, abasourdis.

-Ouah... On devrait vous laisser...
-Tu n'as toujours pas rappelé ta famille, Roland... marmonna Malcolm sans le regarder.
-Non et les messages sur le répondeur se font rares. C'est agréable.

Claire sembla révulsée. Elle se tut, renfrognée. Ce que Rachel aperçut.

-N'en déplaise à certaines.
-Ca ne me déplait pas, je vous plains, Roland.
-Ah oui, et...
-Je vous plains parce qu'au fond vous êtes tout seul.

Roland regarda Claire et regarda autour de lui.

-Visiblement non. Vous êtes encore là.
-Je suis là par politesse envers Charlie et Léopold qui m'ont invitée. Je suppose que je ne suis pas la seule à être là par politesse.
-Bah voyons, parlez en leur nom, ils ne vous diront rien...
-Elle n'a pas vraiment tort... marmonna Léopold.

Roland le regarda.

-Ah oui ?! Si ce n'est que ça je peux aller manger ailleurs !
-Bon appétit... souffla Malcolm.

Roland regarda Malcolm qui regarda Roland en mâchonnant.

-Tu es lourd à force, Roland.
-Comment ça ?
-Tu es le seul à parler et tu parles de toi, c'est passablement répétitif... soupira Charlie.

Roland commença à se lever mais il se ravisa. Il se contenta de manger la tête dans son assiette.

***

Après le repas, Rachel rejoignit Claire.

-Claire ! Attends...

Claire regarda Rachel qui la rejoignait.

-Je suis désolée, ça n'a pas dû être un repas très agréable pour toi.
-Pas trop en effet.
-Écoute, Roland est un sale con la majorité du temps mais je peux t'assurer qu'il a un très bon fond.
-Très au fond alors...
-Oui, oui c'est évident... marmonna Rachel. Écoute, laisse-moi lui parler un peu, je suis sûre qu'il s'en veut, il refoule beaucoup...

Claire s'étonna.

-En quoi... Nos rapports à moi et à Roland t'intéressent.

Rachel s'étonna.

-Parce que... Il avait plutôt l'air de t'apprécier en fait... Enfin, c'est l'impression que j'avais.
-En fait... Moi aussi je l'appréciais... On avait des conversations intéressantes, il... est vraiment passionné par son métier mais... quand je suis allée chez lui...
-Très mauvais exemple, Claire ! Tu sais comme moi que chez les hommes, c'est toujours l'horreur.

Claire grimaça.

-Euh... Je n'ai pas été chez beaucoup d'hommes...

Rachel plissa les sourcils et comprit le quiproquo.

-Oh mon dieu ! Moi non plus !

Elle éclata de rire.

-Non, je voulais dire : J'ai un frère, Malcolm est mon jumeau, les garçons sont tous des monstres dans leur habitat !
-Oh pardon, l'espace d'un instant...
-Désolé, j'ai tendance à parler un peu vite... Un peu comme Roland.
-Comment vous pouvez le supporter ? Vous avez tous l'air... Tellement joyeux...

Rachel soupira.

-Ca fait plus d'un mois qu'on mange tous les jours avec lui... Et je tends à croire qu'il est une sorte d'ancre qui nous ramène à la réalité, à notre malheur commun. Parce qu'on a l'air heureux, mais en fait... On est tous... Un peu cassés en fait. Le seul qui peut vraiment prétendre toucher un peu au bonheur c'est Léopold. Mais... Mon frère est encore plus seul qu'avant maintenant que son seul et meilleur ami Roland est là... Charlie est dans une situation absolument intenable et moi... Je n'ai pas trop envie d'en parler en fait.
-Je comprends.
-En tout cas ne reste pas sur l'a priori de chez lui, si tu creuses un peu... C'est un garçon bien sur certains plans. Pas sur tous mais...

Claire hocha la tête.

-J'ai cours !
-Moi aussi ! A plus tard, Claire !
-Oui !

***

Claire alla vers sa salle mais se fit arrêter par Megan.

-Toi...

Claire regarda la grande femme.

-Quoi, moi ?
-Espèce de garce ! Ce que tu m'as fait ce midi, tu vas le payer très cher !
-Je vous ai fait quoi ?!
-Tu as diné avec Roland !

Claire haussa les sourcils.

-Si vous voulez Roland, Megan, je vous le laisse. Amusez-vous bien !

Claire partit vers sa salle. Megan la regarda, furieuse.

-Tu ne t'en sortiras pas comme ça, salope !!

***

[Cher Journal

Je n'ai pas reparlé à Max depuis l'incident de l'autre jour. Maman s'est contentée de sermonner un peu, papa semblait désolé mais sans plus.

Je ne comprends toujours pas.]

[Cher Journal

Mon voyage itinérant s'est très bien passé.
Je me suis fait un ami merveilleux en la personne d'Hervé, mon camarade à cet exercice. Et notre professeur, Mr Coulter, était un très bon pédagogue.
C'était fort enrichissant de parcourir Kanto comme ça. J'ai appris tellement de choses, quel dommage que j'ai pris si peu de notes...
Je suppose que maman et papa doivent être impatients de me revoir.
J'ai capturé une gentille femelle Wattouat que j'ai décidé d'appeler Belle et un Yanma que j'ai appelé Buzz.
Et je suis contente que Spoink ait évolué. J'avais peur qu'il devienne affreux mais en réalité il est plutôt mignon à sa manière. Je me suis habituée et c'est devenu un très précieux ami.]

Claire revint à sa maison et fut accueillie par son père.

-Tout va bien ma chérie ?
-Oui oui ! Ou est maman ?
-Elle est dans sa chambre je crois.
-Oh. Et... Max ?
-Dans sa chambre aussi.

Claire s'étonna.

-D'accord...

Claire se contenta de retourner à sa chambre et de défaire son sac, un peu défaite par cet accueil glacial.


***

-Le cours d'aujourd'hui concerne les anachronismes offensifs. Qu'est-ce qu'on appelle un anachronisme offensif – Je vais essayer de ne pas me tromper c'est un peu difficile à prononcer... Il y en a deux sortes qui comprennent chacune deux sous-embranchements et une sorte indépendante. Suivez bien, c'est un peu compliqué : On a d'abord l'anachronisme inférieur, le Pokémon apprend une attaque d'un type que son type à lui est censé battre – Par exemple Octillery peut apprendre des attaques Feu. Il est censé battre le type Feu avec son type Eau – Premier sous embranchement, l'anachronisme inférieur spécial. On considère que c'est le plus difficile à formuler. A l'inverse quand Staross apprend Tonnerre, c'est un anachronisme supérieur spécial, c'est à dire qu'il apprend une attaque ordinairement super efficace sur lui. Il apprend aussi Noeud d'Herbe par exemple. Les anachronismes physiques sont différents... L'anachronisme inférieur physique, par exemple un Mackogneur qui apprend Tomberoche, est plus facilement explicable, ces Pokémon vivant dans un environnement montagneux. De même les Simularbre peuvent apprendre Séisme – Anachronisme supérieur physique. C'est supérieur quand l'attaque peut battre le Pokémon lui-même, c'est inférieur quand c'est un type que le Pokémon peut battre. Oui ?

Claire laissa la parole à un de ses élèves.

-Pourquoi c'est inférieur si c'est un type que le Pokémon est censé battre ?
-C'est un terme scientifique vulgarisé, si vous préférez on considère que le Pokémon « s'abaisse » à apprendre l'attaque, on a vu que la charte physique des attaques Pokémon voit les attaques dans une hiérarchie d'efficacité et de non efficacité qui se retrouve dans leur alchimie personnelle. C'est certes plus difficile pour un Pokémon Eau de faire une attaque Feu mais c'est encore plus difficile pour un Pokémon Eau d'apprendre une attaque électrique. Le Pokémon eau se surpasse en effectuant une attaque qui lui fait du mal. En faisant une attaque qui l'atteint peu, il prend le risque d'être lui-même à l'origine de l'affaiblissement de l'attaque. D'où cette infériorité. Le troisième embranchement c'est les anachronismes incohérents, à opposer aux relations cohérentes vues précédemment. Les anachronismes incohérents c'est par exemple... Pachirisu qui apprend Détricanon. C'est quelque peu inhabituel, incongru. De même, Mammochon qui apprend Escalade, Coxyclaque et Mach Punch, Insécateur et Casse Briques. Autant de techniques non seulement difficiles à apprendre mais pas forcément payantes sur le plan stratégique.

***

Claire rangeait ses notes. Elle avait encore un cours ce soir. On entra dans la salle. Roland.

-Han non... Ecoutez, je...
-Euh... Tu... reviendras déjeuner avec nous, j'espère ?

Claire s'étonna. Roland la regardait simplement.

-Pardon ? « Il m'a tutoyée ? »
-Je te demande si... tu peux... faire table rase de ce qui s'est passé ce midi et... revenir manger avec nous.

Claire plissa les yeux.

-Je veux de vraies excuses. Sans vouloir faire ma... fille trop sensible.
-Autant que possible j'aimerais éviter de m'excuser.
-Et pourquoi ?
-Je n'aime pas m'excuser quand j'estime être dans mon bon droit.
-Tu estimes que tu as le droit de te plaindre ?
-J'estime que j'ai le droit de dire ce que je pense. Si je m'excuse, je dit que ce que j'ai dit avant n'était pas pensé. Or je le pensais. Ce serait mentir... Et je déteste le mensonge.

Claire plissa les yeux.

-Pourquoi être si méchant alors ?
-Ce n'est pas de la méchanceté c'est de la franchise...
-Envers ton frère David ! Il a mérité que tu lui raccroches au nez ?
-Tu as un frère, tu peux comprendre que c'est parfois difficile...
-Je doute que ce soit aussi compliqué entre David et toi qu'entre Max et moi.

Roland s'étonna. Claire se ravisa.

-Désolée, je ne voulais pas mettre ça sur la table.
-Non, non, ce n'est rien... Moi aussi il y a des sujets que je n'aime pas remonter à la surface... Quand ce n'est pas nécessaire.

Claire fronça les sourcils.

-Tu vois, c'est ça que j'apprécie chez toi !

Roland haussa les sourcils.

-Tu as de la sollicitude envers tes interlocuteurs quand tu mènes une conversation calme ! Et nos conversations depuis le début de l'année me plaisaient beaucoup ! Mais... Tu es tellement froid, tellement abrasif, tellement...

Parlant avec rage, elle n'avait pas remarqué qu'il s'était approché d'elle et qu'il la tenait par les avant bras.

-Calme-toi... inutile de t'énerver... Je sais que j'ai un style de vie plutôt atypique mais... il n'y a que comme ça que je peux vivre sans...

Claire le regarda dans les yeux. Il sembla embarrassé au plus haut point.

-Sans souffrir... acheva t-elle.
-E... Exactement... Euh... J'ai cours dans... Quelques minutes... A... Plus tard... Demain, tu déjeunes avec nous, s'il te plaît...

Il sortit promptement de la salle. Claire s'étonna.

« Serais-je tombée sur quelqu'un de plus timide encore que moi ?! »

Quand Roland sortit, il fut aperçu par Megan. Il était visiblement perturbé. La brune afficha un air furieux qui ne s'effacerait que d'une seule façon.

***

[Cher journal

Être une femme n'est parfois pas de tout repos.]

-Pourquoi j'ai 14 ?! J'ai gagné ?!

La classe regardait Claire Perry, affrontant un camarade qu'elle avait écrasé avec l'aide de Lainergie et de Groret.
Le professeur soupira.

-Ca manque de subtilité...
-J'ai combiné Psyko et Rayon Signal !! Ca n'était pas assez subtil ?
-Oui... c'était du... bon travail de coordinatrice...
-Je ne veux pas être coordinatrice, primo et deuxio j'ai gagné et vous me mettez une note inférieure !
-C'était moins impressionnant...
-Il a utilisé Gloupti et Caninos et il s'est contenté d'enflammer ses Detritus en rigolant, vous voulez lui décerner une médaille ???

Rires dans la salle. Le professeur soupira.

-Si ça vous fait plaisir je vous donne le 15 et à lui le 14...
-Merci bien !
-Mais je continue à dire que...
-Mais je me fiche de ce que vous dites !

Le professeur plissa les yeux. Claire reprit sa place sous les acclamations.

***

A l'époque elle était heureuse, elle avait beaucoup d'amies. Et elle était loin d'être aussi timide qu'aujourd'hui.

Au niveau familial c'était quelque peu froid mais rien de bien méchant. A part l'incident de ses dix ans et une certaine indifférence à son égard, Max n'avait plus rien fait contre elle.


***

Claire sortit de sa salle pour aller se détendre un moment en salle des profs.

-STOP !

Elle se retourna vers Megan.

-Espèce de garce... Comment oses-tu me voler Roland ?!
-Oh, et... depuis quand Roland t'appartient ?

Megan fronça les sourcils.

-Sale trainée... Je vois bien le genre, tu joues les vierges effarouchées mais au fond tu es une vraie garce !!
-Je n'ai pas dit non plus qu'il m'appartenait. Nous sommes justes bons amis.
-Je déteste ce genre de double langage !
-Et moi je déteste celles qui croient que tout leur est acquis dès lors qu'elles disent deux trois insultes et qu'elles sont désagréables !

Megan explosa.

-Toi tu vas VOIR !!

Vortente fonça et bloqua le passage de Claire qui recula vers Aeromite. Elle était prise entre deux feux.

-Oh... Ca c'est très respectable... M'encercler, c'est digne d'une vraie Lady...
-Je montre juste qui est la patronne !

Claire lâcha Groret.

-Porky ! Rebond !!

Elle grimpa sur son dos et il sauta avec elle un peu plus loin. Megan vit rouge.

-Tu ne m'échapperas pas !! Colhomard, Cascade !!

Le Pokémon glissa sur un flot d'eau provoqué par ses pinces et sa bouche. Il allait atteindre Claire. Des élèves et professeurs virent le combat et s'arrêtèrent.

-Belle, à toi de jouer !! Porky, reste auprès de moi !

Le Groret était prêt à intervenir si Megan s'en prenait à Claire. Lainergie fit face à Colhomard.

-Spore Coton !

Elle tournoya et bloqua l'avancée du crustacé.

-En physique on apprend que cette attaque est plus efficace pour stopper une attaque eau que n'importe quelle autre attaque ! Et maintenant un principe Physique simple !! Tonnerre !!

Lainergie électrocuta Colhomard de force éclairs. Le crustacé recula, sonné.

-Queue de fer !!

L'attaque, envoyée en pleine face, repoussa la créature.

-Si vous êtes venue face à moi en pensant que je ne savais pas me défendre, vous vous trompez lourdement, Megan !

La brune ricana.

-Certes, mais vous n'êtes pas non plus une furie... Pince Masse !!

L'attaque mit KO la pauvre Lainergie. Claire la ramassa à terre.

-Ca va ? Tu t'es bien battue !

Claire rappela la moutonne. Vortente et Aeromite fondirent sur Claire.

-Psyko !!

Groret repoussa à lui tout seul les deux Pokémon et les balança contre Colhomard.

-Vibrobscur !

L'attaque visait Groret qui esquiva avec Claire.

-Et maintenant, Balle Graine et Vent Argenté !!

Vortente balança les grains et Aeromite balança le vent. Claire recula et sortit deux Pokéballs.

-Buzz, Fumi, à vous de jouer !!

Yanma et Magby sortirent de leurs Pokéballs. Le bébé Pokémon grimpa sur le dos de la libellule. Megan éclata de rire.

-Vous plaisantez j'espère ? En plus d'être une voleuse d'hommes vous osez vous présenter à moi avec ça ?
-Vous oubliez un peu vite ma spécialité... Tranch'Air !!

Yanma agita les ailes et frappa Aeromite et Vortente. Cependant ils n'en tirent pas compte.

-Rafale Psy et Ecosphère !

Yanma esquiva l'Ecosphère mais pas la Rafale Psy.

-Buzz !
-Aucune stratégie, aucune puissance, laissez tomber !
-Tranch'Air encore !!

L'attaque était toujours aussi peu puissante.

-Vous avez fini de....
-Fumi, LANCE FLAMMES !!!

Le cri avait résonné à travers le couloir. Les élèves étaient étonnés.
L'attaque de Magby se combina au Tranch'Air. Les lames de feu frappèrent ardemment Vortente et Aeromite. Magby et Yanma combinaient parfaitement leur attaque. Les deux adversaires s'écroulèrent. Megan s'en trouva offusquée.

-Colhomard, va m'éclater cette greluche ! Bulles d'O !!

Soudain, un Pokémon passa et frappa Colhomard à la tête. Le crustacé s'étonna. Megan se retourna pour voir ce que c'était. Elle aperçut le doyen Lewis.

-Oh... Monsieur le... doyen...

Claire rappela ses Pokémon.

Plus loin, Roland reprit Scorplane et s'éclipsa.

-Beau travail. On va peut-être réussir à faire quelque chose de toi finalement !

Le Pokémon sourit.

-C'était pas une Griffe Acier parfaite mais c'était une bonne attaque. Et tu as été rapide comme l'éclair !

Scorplane sauta sur la table de la réception et se jeta des fleurs.

-Par contre tu as un peu trop de personnalité...

Richard regarda les jeunes femmes.

-Séparez-vous sans heurts. Je ne dirais rien au proviseur. Vous avez réglé votre affaire, maintenant je ne veux plus que vous vous disputiez encore comme ça. Les conflits entre professeurs se règlent avec moi.
-Elle m'a insultée ! Geignit Claire.
-Elle veut me doubler sur un mec ! Grommela Megan.
-Les conflits entre professeurs qui concernent le métier de professeur... Sont à régler par moi. Dispersion, sinon j'envoie Morphéo et j'appelle la Grêle ! Croyez-moi vous allez la sentir passer !

Les deux femmes s'éloignèrent. Richard soupira.

***

[Cher Journal

Je suis de celles qui croient qu'une vie peut basculer en un instant. Qu'un bruissement d'aile de Charmillon peut provoquer une tempête. Que le saut d'un Magicarpe provoque un raz de marée.]

-Si je passe mon agrégation, je pourrais exercer en tant que professeur.

Hochements de tête poussifs de la part de la famille. Claire s'étonna.

-Euh... Je vous ai donné une raison de... m'en vouloir ?! J'ai eu mon diplôme, je suis sur le point de passer mon agrégation, je vais devenir professeur de physique... Vous n'êtes pas contents ?!

Max éclata de rire. La mère plissa les yeux. Le père ferma lourdement les siens.

-Je peux savoir ce qu'il y a de si drôle ?

Max regarda sa sœur cadette.

-Tu veux savoir ce qu'il y a ?
-Max... arrêta sa mère.
-Non maman laisse-le parler ! Je veux savoir, ça devient éreintant cette ambiance !

Max regarda sa sœur, l'air lassé.

-La petite Claire veut savoir ! Comme c'est mignon. Tu veux savoir ce qu'il y a ? T'es une bâtarde !

Claire s'étonna devant la violence du terme.

-Papa a trompé maman avec une pétasse qui était comme par hasard la mère de mon meilleur ami. Elle a eu une fille, c'était toi. Il s'avère que ta vraie mère s'est suicidée après ta naissance, grâce à quelques menaces de mort envoyées par maman...
-C'était aussi une sale droguée, Max, n'abuse pas !

Claire se décomposa.

-Bref on t'a gardée avec nous. Mais à cause de toi l'ambiance est devenue impossible à la maison, maman ne voulant plus parler à papa, papa de même et finalement toi qui était devenue malgré toi le centre d'attention. Tu as détruit notre famille.

Claire resta éberluée.

-Mais... M... Mais... Papa...
-Ce qu'il dit est vrai, je suis désolé, ma chérie.
-Maman...
-Je vais faire les petits pois...
-MAMAN !
-N'élève pas le ton ! Tu es bien la dernière à pouvoir le faire ! Si tu savais ce qu'on a sacrifié pour toi !

Claire secoua la tête, les larmes aux yeux, elle regarda son frère qui souriait.

-C'est le plus BEAU jour de ma vie, harangua ce dernier.

Elle partit se réfugier chez des amies. Elle ne revint plus jamais chez elle.


***

Charlie, Léopold, Malcolm et Rachel vinrent vers Roland.

-Tiens, voilà mes... « amis ». Vu que... apparemment vous me fréquentez par politesse...
-On te laisse une nouvelle chance à une condition... sourit Rachel.
-J'aime pas les conditions... soupira Roland.
-Que tu acceptes ce qu'on va te donner ! Sourit Léopold.

Léopold regarda Charlie qui s'avança devant Roland, l'air malicieux voire vicieux.

-Certes, et.... ?

Rachel prit Roland par surprise et lui donna un baiser sur la bouche sous les rires de Malcolm, Léopold et Charlie.
Elle se sépara de lui en ricanant.

-Voilà ! Je t'ai volé ton premier baiser ! J'ai accompli l'exploit de le faire sans être payée !

Roland s'essuya, embarrassé. Les autres applaudirent.

-C'était loin d'être subtil comme idée !
-Mais c'était drôle ! Sourit Malcolm.
-Comment tu peux laisser ta sœur me faire ça ?!
-Oh ça va, vous étiez habillés, y'a pas mort d'homme !

Roland soupira en souriant à moitié.

-Sacripants...
-C'est mignon, il nous insulte avec des mots qui datent du moyen-âge ! Marmonna Malcolm.

Claire arriva vers le groupe. Roland la remarqua.

-Viens !

Malcolm, Rachel, Charlie et Léopold lui sourirent amicalement. Claire haussa les épaules.

« Après tout pourquoi pas... »
-On a fait un sale coup à Roland ! Ricana Malcolm.
-J'imagine que ce n'était que justice... demanda Claire.
-Vaut mieux pas que tu saches... soupira Roland, déjà gavé.

[Cher journal

Je crois qu'aujourd'hui j'ai retrouvé un peu d'espoir... Et quelques vrais amis !]