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Let me be a hero de Cristal_Aura



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» Auteur : Cristal_Aura - Voir le profil
» Créé le 14/04/2009 à 01:38
» Dernière mise à jour le 18/04/2009 à 19:34

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Chapitre 2: Highway to hell
Lieu: Ardèche
Jour: inconnu +1
Heure: 06h30


"Cocorico ! faisait le coq de sa voix claire et puissante. Cocorico !"
Louka se leva, sortit de sa chambre et alla ouvrir la porte de la maison, le sourire aux lèvres:
"Est-ce donc toi mon ami le coq ? Toi qui de ton chant si beau m'a sorti d'une torpeur assomante ?
-Oui, c'est bien moi, fit le coq à son tour. Je suis le messager du soleil, et tous les matins, de ma voix claire et puissante, j'annonce son lever et l'arrivée imminente de ses rayons bienfaisants, qui font pousser le blé croulant d'épis sur la terre nourricière, qui inondent de chaleur et de lumière notre belle contrée verdoyante, qui serait infertile et si triste à voir sans son action bienveillante.
-Tu es le messager d'un Dieu si bon, continua Louka, pas du tout surpris qu'un animal puisse parler dans ce monde nouveau, racontes-moi tout ce que tu sais de lui. Je veux, comme toi, être le messager de sa parole bienveillante
-Soit, reprit le coq, mais allons ensemble cueillir l'instant présent dans ce pré verdoyant, moi le messager, toi le croyant, à nous deux, nous serons les plus heureux du monde, à flâner à jamais sous les rayons du couchant, en se racontant les histoires de notre ami et maître."
Et c'est ainsi que, gambabant joyeusement, nos deux comparses s'en allèrent par la porte de la propriété grande ouverte, et vécurent à tout jamais dans l'allégresse de la vie simple sous les rayons de leur protecteur céleste.

[THE END]









[Ou pas]

"Cocorico ! faisait le coq de sa voix claire et puissante. Cocor...
-Ta gueule !
-Coco..."
Un sifflement furtif envahit la prairie. Un point noir traversa le blanc éclatant du soleil avant de retomber dans une parabole calculée au millimètre près. Avant que le gallinacé n'ait compris ce qui s'était passé, il avait pris en pleine face une mandale bien ajustée de Louka qui, de sa chambre au premier, avait lancé le seul projectile qu'il avait dans les mains, sa chaussure.
"Putain de pays de MERDE !"
Après s'être levé, le coq refusant de se taire malgré le premier coup de chaussure, et changé, Louka descendit dans la pièce à vivre où Liz et son père prenaient déjà le petit déjeuner.
"Alors, mon garçon, on n'est pas matinal ? fit l'homme d'une voix amusée.
-Votre piaf aurait pu finir en poulet rôti ce soir si j'avais vraiment été énervé. Et c'est pas que je ne suis pas du matin, mais j'ai passé les 3 derniers jours sans dormir.
-Et ben, ca doit faire longtemps que tu galères dans le coin, continua le père. Ah, au fait, je n'ai pas fait les présentations. Moi c'est Robert, Robert Morbier. Et ma fille s'appelle...
-Excusez-moi, vous avez dit quoi comme nom ? Sorbier ? Parent du professeur Sorbier ?
-Non non, Morbier, avec un M ! Je ne connais pas de professeur de ce nom, désolé...
-Un faux espoir de plus qui s'envole."
Robert chercha à comprendre cette phrase sibylline pour lui, sans succès. Il reprit:
"Ma fille s'appelle...
-Liz, je sais, on a déjà un peu fait connaissance, répondit Louka.
-Elisabeth, reprit la jeune fille un brin agacée. Liz est un surnom que je n'apprécie pas, venant de la part d'individus que je ne connais pas du tout.
-Bon, ben je vais y aller moi, fit alors le jeune homme. J'ai pas l'air d'être fait pour m'intégrer ici. Enchanté de vous avoir connus et à bientôt."

Alors que Louka se dirigeait vers la porte, Robert se leva avec fracas et invectiva le jeune homme:
"Bon sang, on va pas me faire croire que je suis un hôte aussi misérable. Tu prends le petit déjeuner avec nous, point final. Et que ma fille ne t'aime pas, c'est pas un problème, c'est encore ma maison ici.
-Papa, bon sang, on l'a trouvé dans un fossé au milieu de la nuit, si ca se trouve c'est un voleur...
-C'est ça et pourquoi pas un violeur multi-récidiviste tant que t'y es. Désolé de décliner l'invitation Robert, mais je...
-Silence ! tonna l'homme à la carrure imposante.
Un bruit de moteur et de gravier écrasé se laissa discerner dans le silence de la maison
"Tu as des papiers petit ?
-Euh, pourquoi cette question soudaine ?
-Une camionette de flics, dans le jardin, aperçut à son tour Liz. Je te l'avais dit Papa, il craint ce gars.
-Liz, par pitié, tais-toi et amène notre ami dans la chambre de Zacharie. Je m'occupe d'eux. Ca n'a peut-être aucun rapport, mais s'il n'a pas de papiers sur lui, ca va pas être bon pour nous.
-Mais papa !
-Fais ce que je te dis. Tu n'as rien à me cacher, mon garçon ?
-Non, si ce n'est qu'apparement, d'après votre fille, je ne viens pas de ce coin, mais d'un monde virtuel..."
Après une brève interrogation, Robert ordonna à sa fille de filer avec Louka d'un signe de tête. Dehors, les portes de la voiture claquaient. Quelqu'un arrivait, et pas tout seul.

Dans les couloirs de la maison, Liz tira Louka d'un air furieux vers une chambre. Le lançant sur le lit, elle ferma la porte derrière elle à clé et jeta un regard mauvais à son hôte d'une nuit.
"Bon, fini de jouer, je veux ton vrai nom et savoir qui tu es, chuchota la jeune fille.
-Je te l'ai dit, je m'appelle Louka et je suis dresseur pokémon à Sinn...
-Sinnoh n'existe pas, les pokémon non plus. Tout ça n'est qu'un jeu vidéo. Et ne te fiches pas de moi, si tu venais effectivement de ce jeu, tu n'aurais même pas idée de ce qu'est un violeur. Or, à mon souvenir, tu as employé ce mot il y'a à peine 5 minutes.
-Figures-toi que j'ai gambergé toute la nuit à ce sujet et la chambre dans laquelle on m'a mis était bourrée d'archives remplies de coupures de presse. J'ai lu les deux cartons dans la nuit. Et plus ça va, plus je me dis que j'ai atteri dans un monde de tarés.
-Arrête de psychoter, tu sais bien que c'est pas possible, fit Liz. Tu sais que tout ça n'est qu'un jeu, un stupide jeu vidéo qui a tourné en mode incontournable... Et si tu es un dresseur, montre moi tes pokémons.
-Pas de prob... Et merde ! lâcha Louka, se rappelant que juste avant de tomber inconscient, il avait laissé ses balls sur l'ordinateur du panthéon.
-Ah, tu n'en as pas je suppose ? fit-elle triomphante.
-Je les ai posé juste avant que la fumée violette ne me fasse tomber dans les pommes. A mon réveil, j'étais ici.
-Comme par hasard, un dresseur ne peut pas voyager sans ses pokémons, tu le sais ? C'est même le principe de base de ce jeu.
-Et pourtant, je suis là. Et comme je te l'ai dit, dans mon monde, c'est pas un jeu, alors les rêgles sont pas forcément les mêmes."

Après s'être regardés fixement pendant une bonne minute, Liz laissa tomber:
"Je vais appeler les flics, que tu sois réglo ou pas, t'es sérieusement dérangé, fit-elle en dévérouillant la porte."
Louka sauta du lit pour poser sa main sur la poignée, empêchant Liz d'agir.
"Ecoute, je sais que c'est dingue, mais le fait est que c'est vrai. Je pars tout de suite si tu veux, mais ne me balances pas aux policiers. Dans ce monde, j'ai aucune identité... Je vais finir Dieu sait où.
-Tu es forcément quelqu'un. La police retrouvera ta famille. Tu es mineur, quelqu'un a bien du déposer un avis de recherche après ta disparition.
-Liz, bon Dieu ce que tu peux être obtue, je suis pas d'ici ! J'ai pas de famille et dans mon monde, tout est fait ... EH !
-Quoi ? fit la fille intriguée.
-Dans mon monde, tout est fait comme si j'étais le seul être vraiment vivant. Comme...
-Dans un jeu vidéo conclut Liz. Tu es vivant parce que tu est l'avatar d'une personne réelle qui te commande de derrière sa console. Les autres sont des robots, des IA perfectionnées certes, mais qui ne peuvent pas tout faire. Il y'a les combats classiques et une série d'évènement pré-programmés, c'est tout."
Louka lâcha la poignée et retomba sur le lit, mentalement amoché.
"Merde, parvint-il à dire. Mais je suis quoi alors ?
-Tu es malade, tu as du devenir amnésique ou quelque chose comme ça. Tu t'es inventé toute cette histoire parce qu'avant tu devais toi aussi avoir joué à ce jeu. Tout le monde connaît Pokémon. Bon, je vais chercher les agents."

Sur le lit, Louka semblait atterré. Liz ouvrit le verrou et partit d'un côté, alors que de l'autre, un personnage étrange rentra.
"T'es qui toi ? fit le garçon. Eh, mais... je te connais !"
Louka, déjà décontenancé, reprit cependant un ultime espoir en entendant ces mots.
"Tu me connais ? D'où ? Je suis qui ? Tu m'as déjà vu ?
-Attends, tu ressembles trop au gars de Pokémon. Ca déchire, t'as trouvé tes habits où ?
-Je m'appelle Louka, tu sais où...
-Ouah, tu t'appelles vraiment comme lui ? C'est dingue, on dirait vraiment que c'est toi. Ca te dirait de venir avec moi à l'école ? Quand les copains vont voir qui je leur amène, ils vont être...
-Oh, du calme, le nain, tu..."
A nouveau Louka s'arrêta. En face de lui, la tête à claques la plus stéréotypée qu'on ait pu voir, jeune, blond, boutonneux, avec un appareil dentaire qui devait faire sonner tous les détecteurs aux aéroports situés à moins de 5 km de lui.
"Eh, jsuis pas un nain, je m'appelle Zacharie, mais tous mes potes m'appellent Zak. Dis, t'as des pokéball ? Je peux voir qui t'as entraîné ?
-Non, j'ai tout perdu au moment où j'ai atterri ici, au beau milieu de la cambrousse.
-Ah, fit Zacharie déçu. Mais t'as un pokédex au moins ?"
Louka sortit de sa poche le petit appareil. Dedans, il y'avait toute sa vie. Il l'avait eu dès les début de son voyage initiatique, et dedans se trouvaient les noms et caractéristiques de tous les pokémons qu'il avait rencontré, ainsi que son nom, sa ville et...
"Eh, bien sûr !"

Louka arracha le pokédex des mains de Zak encore tout épaté d'avoir pu avoir la sainte relique entre ses mains. Il ouvrit en grand la porte et se précipita vers la cuisine en criant:
"Elisabeth, Robert, je peux prouver qui je suis, j'ai mon pokédex, regar..."
Il s'interrompit en voyant autour de la table non seulement le vieux bourru et sa fille, mais aussi deux autres personnes en imperméable autour de la table, l'un dont le front était entaillé d'une balafre ancienne et l'autre BCBG, aux cheveux gominés et aux sourire impeccable, dont le regard s'éclaira en le voyant.
"Monsieur, je crois que vous avez recueilli chez vous la personne que nous cherchons depuis bien longtemps, fit le premier homme.
-Soyez sûrs que vous serez récompensés. La légion d'honneur ne sera pas de trop, reprit son collègue
-Euh, bien, soit, mais...
-Allons, fit à nouveau le balafré, ne soyez pas modestes. Il est seul et désarmé. Vous avez peut-être de la chance, mais le résultat est là.
-Un terroriste tel que celui-là est très dangereux, continua l'agent propre sur lui. Et...
-Quoi ? Moi terroriste ? hurla Louka. Mais ca va plus ce coup-ci ? Vous savez au moins qui je suis ?
-Allons, ne fais pas le malin,... Louka, on te connaît depuis bien longtemps."

Comment connaissait-il son nom ? Venait-il comme lui de Sinnoh ? Non, impossible pourquoi le considérait-il comme un terroriste sinon ? Louka avait croisé bien des dresseurs en peu de temps, et chaque rencontre avait été une occasion de perfectionner son art de la connaissance d'autrui. Il savait quand quelque chose clochait. Et là, dans ces inspecteurs si standard, il y'avait un détail qui ne collait pas.
"Liz ? demanda Louka
-Tu t'es bien foutu de nous, hein ? répondit la jeune fille.
-Robert ? Enfin, vous savez que j'aurai eu mille fois l'occasion de vous tuer si j'avais été celui qu'ils prétendent.
-Désolé, Louka, je crois que j'ai fait une erreur.
-Emmenez-le, fit la jeune fille. Il a déjà passé trop de temps ici.
-Vous allez lui faire quoi ? demanda le père un peu apitoyé.
-Désolé, mais celà relève de la sécurité intérieure. Nous travaillons pour la DGSE.
-La DGS quoi ?
-Les services secrets Français, fais pas l'innocent, tu es grillé Louka."
Le dresseur allait se résigner. Tout celà avait été si bizarre, si ca n'avait été qu'un rève ? Si effectivement il avait perdu la mémoire ? Il aurait pu être n'importe qui avant, même un terroriste.

Il ouvrit à nouveau les yeux, cette fois-ci pleins de doute vers les deux hommes qui s'approchaient de lui. Tout à coup, il comprit ce qui clochait. Il avait vu tellement de dresseurs qu'il ne s'était pas attardé là dessus et pourtant, c'était bien ça le problème.
"Vous faites bien partie des services sercrets de ce pays ? demanda Louka.
-Bien sûr, et tu le sais, sale gamin, tu t'es joué de nous pendant des années.
-Si vous venez de ce monde, qu'est ce que vous foutez avec ça à la ceinture ?"
Le bras tendu, il désignait d'un index accusateur les petites boules accrochées à la ceinture des deux soit-disant inspecteurs. Robert ne comprit pas tout de suite, mais Liz elle, reconnut les petites balles. Comme elle l'avait dit, c'était un phénomène de mode ici... A leur ceinture, ce n'était rien d'autres que des pokéballs qui étaient accrochées. Elle jeta un oeil à son père avant de se retourner vers les deux ripoux.
"Je commence à croire cette histoire. Vous êtes autant flics que je suis mannequin, mais Louka vous intéresse quand même parce que c'est vous qui avez fait quelque chose qui l'a envoyé ici, c'est ça ?
-En effet, on est pas des vrais flics, mais nous, on a des vraies armes, fit Gominé. Alors tout le monde se calme et tu nous laisses faire. Dans quelques secondes, tous vos problèmes seront rêglés, à vous de voir si vous voulez faire partie de NOS problèmes."