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Smirnoff, 3ème recueil de Domino



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Informations

» Auteur : Domino - Voir le profil
» Créé le 09/04/2009 à 21:36
» Dernière mise à jour le 11/06/2009 à 07:51

» Mots-clés :   Drame   Humour   Présence de personnages du jeu vidéo   Romance   Sinnoh

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156 - Post-Scriptum
« Je me fous de tes détresses, comme de tout et comme du reste
C'est ça le temps qui passe… »
(Mylène Farmer – Optimistique-moi.)



-On essaie de se voir, ok… Je dois juste rester un peu discret, Matt. Je sais… Oui ok… ce soir 15 heures alors ? Devant le cinéma... Voilà. Ok…
On frappa à la porte de l'appartement. Charlie se leva, sortit de sa chambre et alla ouvrir. Il fut rejoint par Léopold.
-Qui ça peut être ? demanda Charlie.
-Qui que ce soit il sait qu'on n'a pas cours le mercredi après-midi !
-Appelle le FBI, on nous espionne peut-être ! soupira Charlie.
Léopold ouvrit. Lui et Charlie se retrouvèrent face à Lionel.
-Je suis venu seul et avec du chinois !
Léopold lui sauta au cou.
-Papaaaaaa !! Ca me fait plaisir !
-Moi aussi, bonhomme, moi aussi. Je peux entrer ?
-Allez-y, mais… On n'a pas fait le ménage, désolé… marmonna Charlie.
-C'est rien. Je suis pas de l'immeuble, je vous demanderais rien !
Charlie sourit. Lionel entra.
-Alors, ça va ?
-Tranquille, ouais… marmonna Léo. On fait comme on peut. Et toi, le travail…
-Ca avance, ça avance. Je pense pouvoir prendre cette foutue retraite d'ici 15 à 17 ans !
Léopold ricana. Lionel le regarda plus sérieusement.
-Tu nous manques.
Léopold plissa les yeux.
-Tu dis ça pour l'inclure…
-Forcément, sans que ça ne te mette en colère.
Charlie s'éclipsa dans sa chambre. Léopold soupira.
-Toi tu sais ce qui s'est passé. Tu devrais me défendre !
-Comment veux-tu que je te défende ?
Léopold soupira.
-En ce moment j'essaie d'avoir une relation plus ou moins stable. Avec une fille.
-Ca a dû te demander un effort terrible, j'imagine que la perte d'un bras et d'un œil ont été un sacrifice atroce, ironisa Lionel.
Léopold leva la tête vers Lionel, ulcéré.
-CA VEUT DIRE QUOI, CA ?
-Ca veut dire que tu peux dire ce que tu veux, Léo, tu n'as jamais vraiment rien fait pour t'améliorer toi-même !
-Je suis en train de te dire que…
-Et depuis deux ans, tu faisais quoi ?
Léopold baissa la tête.
-La faute à qui, aussi ? Tu sais pas ce que c'est toi de… d'être sous protection comme ça !
Lionel soupira.

-Papa…
Norbert leva la tête vers Léopold, treize ans.
-Euh… Si y'a quelqu'un que j'aime bien dans ma classe… J'dois lui dire ou…
-Précise « quelqu'un ».
Léopold s'étonna. Lionel plissa les yeux.
-Bah y'a cette fille au premier rang qui est assez jolie…
-Hm.
-Cette autre fille qui vient s'asseoir à côté de moi des fois en cours de sciences…
Lionel s'étonna.
-Et y'a aussi ce garçon avec qui je suis en sport pour le relais…
Norbert plissa les yeux.
-Eh bien, Léopold, aimer les filles est une très bonne chose et aimer les garçons en est une mauvaise.
Léopold s'étonna. Lionel regarda Norbert, peu convaincu.
-C'est… toi qui parle, là ? Ou alors la présidente de "Catho-TV" ?
-Regarde, Lionel aime les filles ! assura Norbert.
Lionel regarda Léopold qui ne comprenait pas grand-chose.
-Oui désolé mon chéri, mais Norbert s'appelle en réalité Rosita, d'ailleurs va te cacher, chérie, l'immigration arrive ! ironisa le policier.
-Ouais mais toi et Papa vous êtes deux garçons ! remarqua Léopold.
-Ca ne veut pas dire que tu doives suivre notre exemple !
-Tu as le choix ! assura Lionel.
-Non ! grommela Norbert.
Lionel plissa les yeux. Léopold sembla ne pas trop comprendre.

-C'est stupide, Norbert !
-Je ne veux pas qu'il ait la même vie que toi ou moi !
Lionel soupira.
-Oh oui bien sur. Moi j'ai un oncle qui m'a abusé dans mon enfance, toi ton père était un véritable nazi, ta mère s'est barrée quand tu avais seize ans, c'est vrai que Léopold est dans une sacrée famille de détraqués avec toi et moi !
-Lionel, ça a été facile pour toi d'être gay ?
-Bien sur que non !
-Pour moi non plus !
-Pour autant aujourd'hui tu l'assumes bien, tout comme moi ! rétorqua Lionel.
-Aujourd'hui ! Mais ça n'a pas toujours été le cas. Je refuse qu'il souffre comme ça.
-Parce que les femmes sont exemptes de toutes souffrances ? Je peux t'assurer que non !
-Non mais aimer les femmes c'est mieux vu qu'aimer les hommes ! grommela Norbert.
-Alors Léopold devra aimer selon ce qu'on va penser de lui et non selon ce qu'il veut ?
Norbert soupira.
-Tu comprends rien.
-Si, Norbert, ton point de vue se vaut mais… Léopold a treize ans ! Laisse-le commettre des erreurs !
Norbert hocha la tête.


Léopold servit un café à son père. Charlie arriva.
-Euh, Léo, je dois sortir…
-Hm. Tu seras là ce soir ? demanda le blond.
Charlie hésita. Léopold semblait lui quémander sa présence.
-Pourquoi ?
Léopold regarda Lionel en soupirant.
-Je sens que je vais avoir besoin de réconfort.
Lionel s'étonna et regarda Charlie, surpris qui rougissait énormément.
-Euh… Non, là je vais… quelque part… avec Dawn !
-J'peux venir alors ?
-Baaaah… Non ! Désolé !
Charlie sortit de l'appartement. Léopold soupira.
-Toi… Et lui… ?!
Léopold regarda Lionel et leva les yeux au ciel.
-Ca va pas, non ! Charlie est mon ami ! J'ai des limites quand même, tu me prends pour quoi ?
-J'étais pareil que toi étant jeune, Léo. Je croyais que… coucher c'était ma seule manière de dispenser mon amour. Quand j'ai rencontré Norbert…
-Laisse-moi deviner… Messe, Ave Maria et excommunication ?
-… Je laisse tomber…
-Cool.
-Mais toi et Charlie…?
Léopold grommela.
-Ecoute, si un jour il s'avérait que j'étais désespéré au point de tenter un truc avec Charlie, promis tu seras le premier prévenu !
Lionel crut mal comprendre. Léopold reprit son calme.
-Je sais même pas si il est branché hommes, et de toute façon… Avec lui ça aurait des conséquences. Je veux pas que… mes relations aient des conséquences.
-Toujours gênant de donner suite.
Léopold sourit.
-Nan… J'ai peur de pas savoir… De pas être à la hauteur. Parce que…
Lionel attendait la réponse, intrigué. Léopold soupira.
-Enfin bref. Parlons de papa si tu veux... Il fait quoi ?
Lionel hocha la tête.
-Il travaille avec une maison d'édition maintenant, et il fignole son roman.
Léopold s'étonna.
-Norbert écrit un roman ?
Lionel éclata de rire.
-T'as tellement pas pris de nouvelles que tu sais même pas ça !
-C'est un roman de quoi ? De cul je suppose…
-Tu n'y es pas. C'est un livre qui parle du quotidien d'un groupe d'amis. Dans les chapitres de son bouquin il met des flashbacks qui racontent la vie de ses personnages.
-C'est débile. Pourquoi faire des flashbacks et pas raconter directement la vie d'avant ?
-Il écrit bien, vraiment. Si tu veux on t'enverra un exemplaire quand il sera publié.
-S'il est publié.
Lionel acquiesça.
-Floper et Vanille ont eu une nouvelle couvée.
-Oh lala… Ca doit être la smala…
-On s'occupe d'eux comme nos propres bébés. Tu leur manques à tous les deux ausssi...
Léopold hocha tristement la tête.
-Ils me manquent aussi… C'était un peu comme des mamans…
Lionel sourit tristement.
-Tu… Tu en veux vraiment à Norbert pour ce que tu lui as dit, ce jour là ?
Léopold baissa la tête.
-Pas tant que ça… mais sur le fond je pensais tout ce que j'ai dit.
Lionel plissa les sourcils.

Léopold, 14 ans et demi.

-Salut.
Le gars regarda Léopold.
-Tu veux quoi ?
-Bah, c'est-à-dire que… J'ai entendu dire que tu faisais partie de ces types qui faisaient des trucs derrière l'Académie, avec d'autres types !
Le gars s'étonna.
-Ouais, et alors ?
-Ca te dirait que toi et moi…
-Si ça te tente, ouais… Pourquoi pas.
-Cool.
-Mais pas ici. Y'a moyen d'aller chez toi ?
-Ca risque d'être coton.
-On sera discrets alors.

Lionel regardait Léopold pendant que Norbert lui racontait tout.
-J'ai ouvert la porte et là j'ai vu Léopold et ce garçon en train de boire de l'alcool, en t-shirt et caleçon ! C'est pourtant pas compliqué !
-Ok, calme-toi, Norbert ! Ce n'est pas…
-J'reconnais plus mon fiiiiiils ! Mais qu'est-ce que j'ai mal fait ?
-Norbert, du calme ! Et arrête de pleurer !
-Mais comment veux-tu ?!
Lionel éloigna encore Norbert.
-Euh… Je crois que Léopold n'a pas vraiment conscience de ce qu'il a fait… En fait je pense plutôt que tes remontrances ont eu l'effet inverse sur lui…
-Tu es en train de me dire quoi, là ?! Que c'est ma faute ?!
-Eh bien… Non… Mais… Tu ne devrais pas le punir pour ça ! Vraiment ! Je suis persuadé qu'il n'a pas pensé à mal !
Norbert regarda Léopold qui se demandait toujours sur quoi statuaient ses pères. Norbert s'avança vers lui. Léopold frissonna.
-Euh… Léo… Euh…
Norbert se retourna vers Lionel qui hochait la tête.
-Ce que tu as fait, il ne faudra plus le refaire, d'accord ? C'est… incorrect de boire ! Tu as compris, ça ? Si jamais on te surprend à nouveau à faire ça, d'autant plus avec un garçon, tu seras puni, jeune homme !
Léopold hocha la tête, légèrement fâché.

-J'espère que ça va aller… marmonna Léopold.
La jeune fille hocha la tête.
-Tes parents sont surement pas si relous !
-Oh que si, parfois…
Léopold entra avec sa copine.
-Papa, euh… On va dans ma chambre !
Norbert et Lionel regardèrent la jeune fille qui regarda Léopold.
-Okay… A plus à l'académie, Léo !
-Hein ? Mais…
Elle sortit et descendit les escaliers.
-M… Mais Chelsea… ?!
La jeune femme regarda Léopold.
-Je savais pas que tes parents c'étaient des homos ! T'es pas net, vraiment !
Elle partit devant un Léopold en miettes.

-A table, Léopold !
L'adolescent était assis sur son lit, dos à Norbert, face au mur.
-Léo ?!
-J'ai pas le droit d'inviter de garçon… et quand j'invite une fille elle se casse en courant…
Norbert haussa les épaules.
-Tu n'as même pas quinze ans, tu es trop jeune pour…
-Mais… Même sans parler de sexe, papa ! Simplement… Charlie est mon seul vrai copain, le seul qui soit venu chez moi sans tirer la langue de dégoût ou sans s'enfuir !
Norbert sembla coupable.
-Y'a vraiment des jours ou j'aurais jamais voulu être adopté par vous deux.
Norbert sortit de la chambre de son fils et alla pleurer dans la sienne.

A la fin de l'année, Léopold rentra de la fête de la promotion. Lionel était assis à la table de la cuisine.
-Ton… Père veut te voir… marmonna Lionel. Dans ta chambre.
Léopold s'y rendit. Norbert se tenait à côté de la valise de son fils.
-Alors comme ça… Tu as fait une demande de logement avec bourse ?
Léopold acquiesça.
-P… Pourquoi ne m'avoir rien dit ? Ni à moi, ni à Lionel ?!
Léopold regarda froidement son père.
-Avec le recul… J'ai l'impression que vous avez toujours contrôlé ma vie. Surtout toi… Avec tes règles à la noix sur les filles et les garçons, alors que d'après ce qu'on m'en a dit, tu…
-Ca n'a rien à voir, Léo…
-LAISSE-MOI FINIR !
Norbert stoppa tout mouvement.
-De quel droit toi, avec… Ta vie, tes actes, tu te permets de me dire comment ma vie doit être ? Mais enfin Papa ! Tu… Tu contrôles complètement ma vie ! Tu as voulu élever un enfant, et tout ça pour… M'enfermer dans ta vision à toi de ma vie ? Je veux pas ça ! Je veux… Etre libre ! Et certainement pas devenir comme toi ou papa. Je veux vivre comme je l'entends, pas selon tes cinquante mille règles. Et franchement… J'veux pas de gosses si c'est pour qu'ils t'aient comme grand-père. Si t'as commis une erreur dans ta vie c'est bien celle de croire que tu pouvais éduquer correctement des enfants.
Léopold prit sa valise. Norbert était en larmes. Léopold passa devant Floper et Lionel.
-Léopold, je t'en prie…
L'adolescent regarda Lionel.
-Laisse tomber. Quoi que je fasse tu seras de son côté.
Lionel soupira. Quand Léopold claqua la porte, Lionel alla rejoindre Norbert.


Léopold garda la tête baissée.
-C'est vrai… Je lui en voulais vraiment de… m'avoir adopté, en fait.
-Tu te rends compte de comment tu aurais pu finir s'il ne t'avait pas adopté ?!
-Ouais, j'estime ma chance. C'aurait pu être un couple hétéro, normal, sans histoires de coucheries à l'internationale…
-Ton père et moi avons eu des vies très compliquées.
-C'était pas une raison pour me gâcher la mienne.
Lionel soupira.
-On voulait te protéger, on se doutait que ce ne serait pas facile pour toi…
-D'être élevé par deux types incapables de s'occuper d'eux-mêmes ?
Lionel souffla et gifla Léopold.
-Aouch !!
-Je suis toujours ton père ! Parle correctement s'il te plait !
-Désolé… Mais moi j'ai pâti de cette situation ! Vous ne vous êtes jamais préoccupés de savoir si j'en souffrais ! Norbert encore plus que toi ! Parce que toi quand tu me demandais si ça allait, tu ne me regardais pas avec des yeux de Cradopaud mort d'amour ! Tu étais sérieux quand tu voulais savoir comment ça allait ! Et toi quand tu m'interdisait quelque chose, tu étais sensé !
Lionel se mordilla les lèvres.
-Mais c'est vrai au fond ! Si Norbert ne m'avait pas interdit toutes ces choses, j'aurais jamais été tenté de les faire !
-Ton père a été maladroit…
-POURQUOI TU LE SOUTIENS ???
Lionel fronça les sourcils.
-Vas-y, frappe encore ! geignit Léopold.
-Je… soutiens ton père… parce que c'est la seule personne que j'aime, Léo ! C'est le seul homme avec qui je me sentirais jamais bien ! C'est… l'homme de ma vie. Et j'ai pas été un ange, moi non plus !
-Toi c'est pas pareil. Je savais comment tu pensais vraiment. Tu m'aurais laissé faire ce que je voulais.
-Pas à ton âge, Léopold ! Ce que tu as fait à quatorze ans avec ce garçon dans ta chambre, c'était absolument incorrect ! Ca c'est irrévocable, je le maintiens sans fard ! Boire avec un type que tu connais à peine dans ta chambre à moitié à poil… Tu pensais à quoi ?!
-Ok, ok, là j'avoue que j'ai déconné, mais… Pourquoi me forcer à fréquenter des filles qui fuyaient en vous voyant tous les deux ?!
-On… Sur le moment on ne voulait pas que tu souffres comme on avait souffert.
-C'est réussi !
-Tu ne sais pas ce que c'est…
-Et si je voulais souffrir ?
-Léopold, tu n'aimerais vivre ni ma vie, ni celle de Norbert.
-La tienne a l'air cool.
-Tu ne sais pas grand-chose de ma vie, hein…
-Bah nan…
-Ok. Quand j'avais neuf ans, mon oncle m'a forcé à lui faire des choses impliquant… sa zigounette et ma bouche.
Léopold écarquilla les yeux.
-Sérieux ?
-Ouais. Et il a recommencé, plusieurs fois. J'ai eu mon premier… « Coït » avec lui à l'âge de 10 ans. C'était loin d'être fameux, plutôt traumatisant même... J'avais tellement honte que je me suis mis, dès la fac, à coucher avec tout le monde, hommes, femmes, comme pour me laver de tout ça. Mais en fait… Tout ce que je voulais c'était les hommes. Et ça seul Norbert a pu me le faire réaliser.
Léopold hocha la tête.
-Désolé… pour ça.
-C'est clair qu'on n'a pas été super honnêtes avec toi, et que Norbert a été un peu oppressant… Mais Léopold, il faut… que tu réalises bien qu'il t'a adopté parce qu'il t'aimait. Si Norbert n'avait pas vraiment voulu des enfants, il ne t'aurait jamais adopté.
Léopold acquiesça.
-Je vais te laisser. Norbert m'attend. Bon courage pour les exams à venir.
-Hm.
-Et… Si jamais un jour tu veux revenir, notre porte t'es grande ouverte.
Léopold hocha doucement la tête.
Lionel s'en alla. Léopold soupira sur son sort.

-Ca a l'air d'être un bon film…
Charlie regarda Matt.
-Ouais. Je le pense aussi.
-On va pouvoir se tenir la main et s'embrasser ou Léopold nous suit avec une caméra espion ?
Charlie soupira.
-Je ne veux pas qu'il sache que je suis gay.
-C'est ton coloc depuis 2 ans quand même, il a une cataracte ou quoi ? Ca se voit de l'espace que t'es gay !
-Ah bon ?!
-Non, mais l'éventualité te fait flipper.
Charlie sourit. Matt approcha son visage. Charlie approcha le sien. Ils se donnèrent un bref mais intéressant baiser.
-Pas mal. Tu te défends ! sourit Matt.
-C'était bien de ton côté aussi. J'attends la suite.
Matt sourit. Le portable de Charlie bipa.
-Excuse-moi…
Charlie regarda. SMS de Léopold.
« Grosse déprime, besoin de parler stp. Léo »
Charlie sentit un frisson lui parcourir la colonne vertébrale.
« Oh non… Il a besoin de moi… Mais… Je suis bien, là avec Matt… Si je rate cette occasion de me détendre… C'est égoïste mais… »
Charlie ferma les yeux.

« Vois les choses en face.
Il ne t'aimera JAMAIS. »

Charlie éteignit son portable et le rangea dans sa poche.
-C'était rien ! annonça le fils Winchester. On veut que j'achète une villa à Celadopole !
-Ah… un Spam !
-Voilà. Encore pour je sais pas quoi… Je devrais vérifier mon filtre.

Léopold regarda le portable sans réponse. Il avait besoin de se confier.
« J'appelle pas Dawn, elle est avec Charlie… Et Charlie me répond pas… Putain… J'appelle Jess ?! Pfff, elle sert à rien cette meuf ! Pourquoi j'me voile la face comme ça ?! En même temps si je joue habilement je peux… passer la nuit avec Jess ! Ca sera toujours mieux que d'essayer de lui confier mes problèmes… Je réessaie Charlie. »
Le portable de Charlie étant éteint, pas de réponse.
-Hoooon… Putain, Charlie ! Charlie…
Léopold retomba sur la table, triste.
-Dawn, peut-être que le portable de Dawn est allumé…
Léopold appela Dawn.
« Allô, Léo ? »
-DAWN ! Oh mon DIEU ! Passe-moi Charlie !
« Charlie ? Mais je suis pas avec lui ! Je fais mon devoir de Sciences sociales ! »
Léopold écarquilla les yeux.
« Mon meilleur pote me MENT ???! » songea le blond.
-T… Tu saurais pas ou il peut être ?!
« Ah non… »
-Dawn, j'ai besoin de lui parler !
« Je ne peux rien pour toi, Léopold… »
-Ok… M… merci quand même et excuse-moi de t'avoir dérangée…
Il raccrocha. Désespéré, il appela Jessica.
-Jess ? Hm, tu te rappelles que je… croyais avoir un truc prévu ce soir ? Il s'avère que non. Tu peux venir à l'appartement ? Merci…

Lionel retourna à la voiture.
-Il va très bien.
Norbert, sur le siège passager, hocha la tête.
-Toujours aussi tête de nœud, mais... Je pense que mon discours l'a touché mais quand à savoir comment… Bref il ne semble pas prêt à revenir vers toi.
-Oh…
-Désolé. J'ai fait tout ce que j'ai pu.
-C'est rien. Je m'étais pas fait trop d'espoirs ! sourit Norbert faiblement. Il va bien. C'est tout ce qui compte.
Lionel allait partir mais il reçut un mail sur son téléphone.
-Hm ?!
-Qu'est-ce qu'il y a ?
-J'ai reçu un mail !
-Surement un Spam… marmonna Norbert.
-Ton roman, ça avance ?
-Oui, j'ai beaucoup d'inspiration en ce moment…
-Léopold veut bien qu'on lui en envoie un exemplaire quand il sera publié.
-S'il est publié… marmonna Norbert.
-C'est exactement ce qu'il a… Oh mon Dieu…
-Quoi ?
Lionel ferma son portable.
-J'ai… de la paperasse à faire au travail pour demain.
-Oh. On a intérêt à profiter de ce soir alors.
Lionel sourit.
-D'accord !
Lionel semblait cependant quelque peu effrayé.

En effet, pendant ce temps là…
-Alors à ce moment là, Paris Hilton avait complètement perdu la tête ! Elle se mit à acheter des cosmétiques nocifs pour sa peau, des écharpes auxquelles elle était complètement allergique et une teinture pour cheveux qui risquaient de la rendre chauve à tout moment !
Etienne et Dexter écoutaient, assis sur des souches - Maître et élèves se livraient au délicat jeu des histoires d'horreur.
-Elle avait beau prendre conseil auprès de Lindsay Lohan, impossible d'arranger les dégâts et sur son compte bancaire et sur son corps. Bientôt elle devint aussi banale que Jennifer Anniston et dût se reconvertir dans la confection de sandwich Jambon-Beurre dans un routier polonais !
-... Passionnant... marmonna Etienne.
-Vous aussi vous avez aimé la partie sur les bas-nylons... geignit Dexter.
-A ton tour, Dexter... défense de traumatiser Jade, c'est moi qu'elle réveille après !
-D'accord... C'est l'histoire du gérant d'une boucherie Pokémon. Il commença par vendre des rondelles d'Abo mais ça ne lui rapportait pas beaucoup. Il décida de rentabiliser son affaire en s'attelant aux morceaux de Roucool.

-Au final il décida que tout était bon dans le Girafarig et qu'il ne fallait pas juger les jambonneaux à leur provenance. Fin.
Etienne hocha la tête en mangeant un sandwich. Jade était impassible, attentive.
-Joli... Macabre, sordide mais... Joli. C'est à mon tour de raconter une histoire d'horreur... Alors, c'est l'histoire de Ponyta dans le monde Magnifique des Ponytounettes. Elle se lavait dans la lave claire du Volcan magique de l'amour quand soudain elle reçut un message du grand Octillery Mystique : NE FRANCHIS JAMAIS LA PORTE DE L'EPICERIE DES SUCRES D'ORGES ! OU TU TE RETROUVERAS PIEGEE DANS LA VITRINE ! Ponyta réunit ses amis Flonflon le Rhinocorne tout joyeux qui adore les poutous, Patsy le Tylton tout doux et Juju le Miaouss tout mignon. A eux quatre, ils pourraient surement résoudre les problèmes du village Toumignon !
Dexter et Jade se regardèrent, surpris.

-Alors Ponyta vida son chargeur dans la tête de Juju. "Tu étais mon ami, mais désormais, tu rejoins le club des lâches." Elle épousseta les morceaux de cervelle sur ses sabots et regarda les morts autour. "Tout ça pour ça, soupira t-elle, dire que j'aurais pu passer d'agréables vacances à Porta Vista." Elle rangea son AK-47, grimpa dans le tank et repartit vers le soleil couchant. Qui sait, un jour peut-être, elle redeviendrait la prostituée qui honorait secrètement tous les hommes du quartier des Ponytounettes....
Dexter et Jade hochèrent la tête.
-Chouette histoire... marmonna Dexter.
-N'est-ce pas ! sourit Etienne.
-Je suppose que vous la racontez à vos enfants.
Etienne plissa les yeux.
-C'est à dire ?
-Vos enfants. Vous savez, ceux de votre femme.
Etienne regarda Jade qui haussa les épaules.
-C'est lui et son délire, moi...
Etienne hocha la tête.
-On va dormir, demain sera long et difficile. Plus encore qu'aujourd'hui.
Chacun se coucha. Dexter lança un regard à Etienne qui soutint son regard. Dans son sac de couchage, Etienne écrivit un petit mail.

Lionel embrassa l'épaule de Norbert avant de se retourner pour dormir.
« J'aurais tellement aimé faire plus pour te ramener Léopold… Mon pauvre amour… »
Il regarda une dernière fois son téléphone.

"Salut Nenel !
C'est pour savoir si tu ne pouvais pas m'aider.
J'ai deux élèves assez bizarres dans leur genre. Pourrais-tu mener une enquête sur Dexter Stone et Jade Moravia ?
Rien de grave, juste l'impression qu'ils vont essayer de me tuer d'un moment à l'autre.
Passe le bonjour à Nono.

Nonoff."

Lionel haussa les sourcils, affolé.